Les candidats du premier examen de certification des compétences en énergies renouvelables ont débuté ce lundi 11 octobre 2021 l’épreuve écrite. C’est le directeur de l’entrepreneuriat et de la formation continue à 2iE, Dr Djim Doumbé Damba, et le représentant du directeur exécutif de ECREEE, Jafar Abdulrahman, qui ont procédé à l’ouverture des enveloppes des sujets, symbolisant le début des épreuves.

Ils sont au total, 34 techniciens de systèmes solaires photovoltaïques hors-réseaux de diverses nationalités à aller à la conquête de ce parchemin. Un point d’honneur a été mis sur la participation des femmes professionnelles du secteur. « Je ne suis pas stressée par cet examen. Parce que je me suis bien préparée. Je suis optimiste quant aux résultats », a déclaré avec assurance Safiatou Awé.

Une candiate confiante

La certification des compétences est un nouveau processus au Burkina. Conscient de cela, Dr Djim Doumbé Damba a adressé des mots d’encouragement aux candidats avant l’administration des épreuves. « C’est la première fois que ça se passe au Burkina. On veut vérifier vos qualifications en tant que professionnels dans le domaine de l’énergie renouvelable. Comme c’est pour la première fois, je voudrais vous encourager à travailler sur la base de vos compétences et de vos expériences mais surtout à ne pas paniquer », s’est-il exprimé.

Spécialisé dans la formation des étudiants dans les domaines tels que le génie électrique et l’énergie, la compétence de 2iE est reconnue par ses partenaires. C’est pourquoi le campus de Kamboinsin a été retenu comme centre de certification. Visiblement satisfait, Dr Damba a, au nom de ses collègues, assuré qu’ils ne failliront pas à la mission qui leur a été confiée surtout qu’ils sont certifiés ISO9001 et ont l’habitude de faire ce genre d’exercice.

Le directeur de l’entrepreneuriat et de la formation continue en train de distribuer les sujets

Après la phase écrite, il est prévu une phase pratique les 12 et 13 octobre 2021 où les candidats vont démontrer leur savoir-faire en matière d’installation solaire photovoltaïque. Ils seront par la suite évalués par des encadreurs et des formateurs. Pour l’obtention du certificat, les candidats doivent totaliser au moins 70/100 au niveau des deux phases de l’examen. La délibération des résultats est attendue probablement le vendredi 15 octobre 2021. Selon le chargé de certification, Julien Bulgo, les débouchés de ce certificat sont multiples.

En plus de pouvoir se déplacer dans les 15 pays de la sous-région, les personnes certifiées peuvent y travailler.
Dans une démarche qualité, ce parchemin comporte des règles bien définis que M. Bulgo n’a pas manqué d’évoquer : « Les détenteurs du certificat seront suivis. Lorsqu’il y aura une plainte contre eux, ils seront retirés de la liste des certifiés. Aussi, le certificat pourra être retiré lorsque le cahier de charge n’est pas vraiment rempli ». Cet examen s’inscrit dans le cadre des interventions du projet "Amélioration de la gouvernance du secteur des énergies et de l’efficacité énergétique (AGoSEREE-AECREEE)", cofinancé par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération, à travers la GIZ.

L’ECREEE soutien le développement du marché de l’énergie solaire par la qualité des comptences, informe M. Abdulrahman

Ce programme vise à résoudre un problème de qualité par la certification des compétences dans le domaine des énergies renouvelables. « Pour la réussite des programmes d’énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, il y a non seulement un problème lié à la qualité des équipements mais également, il y a la qualité des personnes qui font le travail. Présentement, nous somme au niveau 1 pour les systèmes solaires photovoltaïques sites isolés. Le programme va progressivement évoluer vers le système de niveau avancé et d’autres domaines liés aux énergies renouvelables », informe le représentant d’ECREEE, Jafaru Abdulrahman.

Photo de famille

De son côté, le représentant de la GIZ, Ibrahim Soumaïla, s’est réjoui de la tenue effective de cet examen au Burkina parce qu’il devrait se tenir depuis 2019. Pour rappel, le système de certification de la CEDEAO pour les compétences en énergies durables (ECSES) a atteint depuis 2018 l’étape d’opérationnalisation à travers la validation et l’adoption des documents-clés de gouvernance et de fonctionnement du système et les premiers examens pilotes se sont déroulés au Ghana, au Sénégal et au Nigéria. Après le Burkina, l’ECSES entend poursuivre le déroulement des examens et la certification au Bénin, et au Cap Vert.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net