C’est un projet d’un coût de plus de 2 milliards de francs CFA environ, financé par l’AFD et mis en œuvre par le Projet d’appui au programme de développement stratégique de l’éducation de base (PA-PDSEB). Ce fonds a permis de construire les 141 salles de classes, d’équiper les bureaux, de réaliser des latrines, des forages et bien d’autres commodités en marge du projet.

Ce samedi 9 octobre à Kaya, la cérémonie d’inauguration a été ponctuée par des discours de reconnaissances et d’hommage à l’endroit du principal bailleur de fonds. Pour cela, une pléiade d’autorités bénéficiaires ont saisi l’occasion pour saluer les efforts de l’AFD ainsi que l’engagement du gouvernement burkinabè dans le processus d’amélioration du système éducatif. Le maire de la commune de Kaya, en présence de ses homologues des autres communes bénéficiaires, a remercié l’AFD et le gouvernement burkinabè pour le choix de sa commune. Ces réalisations, selon lui, viennent à point nommé au regard des effectifs croissants dû à l’arrivée des personnes déplacées internes. « C’est un grand soulagement pour nous, parce que cela va nous aider à augmenter les capacités d’accueil au regard de la situation sécuritaire », a-t-il indiqué.

Le coordinateur national du projet, Adama Samba, a encouragé l’expérimentation des communautés locales de base dans la réalisation des infrastructures

Au-delà du maire de Kaya, c’est le ministre de l’éducation nationale, de la promotion des langues et de l’alphabétisation himsef, qui a traduit toute la reconnaissance du gouvernement burkinabè au bras financier du projet. Pr Stanilas Ouaro s’est dit satisfait de la réalisation de ces infrastructures éducatives. « Leur réalisation va contribuer à augmenter la capacité d’accueil des établissements de l’enseignement de base », a-t-il indiqué, ajoutant que cette solidarité française est l’expression de la ‘’bonne collaboration’’ entre les deux pays.

Outre l’érection des bâtiments, c’est la modalité de réalisation que le ministre a salué et encouragé pour de prochaines infrastructures. Cette modalité a consisté selon Pr Stanilas Ouaro, à expérimenter le suivi citoyen notamment l’implication des communautés de base dans les travaux de construction afin de veiller à la qualité des infrastructures. Au regard de cet exemple ‘’réussi’, le ministre a affirmé que les prochaines infrastructures de son ministère seront exécutées de la même manière notamment à travers l’implication des communautés de base afin de veiller à la qualité des bâtiments mais aussi de responsabiliser les communautés locales.

Le ministre de l’Education nationale,Pr Stanilas Ouaro, a remercié l’AFP pour le geste

Ainsi le thème de cette inauguration était articulé sur cet aspect de la contribution citoyenne à savoir « Le suivi citoyen des réalisations des infrastructures éducatives expérimenté par le PA-PDSEB, une alternative pour des ouvrages de qualité ». A entendre le ministre, l’expérimentation du suivi citoyen a été introduite au regard de l’actualité qui fait régulièrement cas de défaillance d’infrastructures publiques. Cette situation, selon lui, met à mal les efforts du gouvernement et décrédibilise ses actions en matière d’investissement.

Pour le coordonnateur national du PA-PDSEB, Adama Samba, l’implication de ces comités locaux dans le suivi a permis d’améliorer les travaux. C’est aussi le sentiment partagé par Bruno Dipama, directeur général de l’Agence nationale d’appui aux collectivités territoriales (ADCT). « Cette nouvelle modalité dans la réalisation des infrastructures nous permet d’avoir des bâtiments solides », a-t-il laissé entendre avant d’indiquer que le projet a été initié en février 2017.

Fruit de la coopération dynamique entre la France et le Burkina

Le représentant de l’ambassadeur de France au Burkina, Dominique Delpuech, s’est réjoui de l’aboutissement du projet et a exprimé la disponibilité de son pays à soutenir les efforts du gouvernement burkinabè en matière d’éducation. Il a conclu que la matérialisation du projet est le fruit de « la bonne coopération entre les deux pays ».

Le représentant de l’ambassadeur de France, Dominique Delpuech, se réjouit des réalisations

À l’issue de la cérémonie, le directeur général de l’Agence française de développement a reçu une attestation de reconnaissance.

En termes de répartition, la région du Centre-est s’en sort avec 52 salles de classes, 41 pour le Centre et 48 pour le Centre-nord.

S.I.K (stagiaire)
Lefaso.net