Procès Thomas Sankara et 12 autres : « Nous exigeons que ce ne soit pas du théâtre », dixit Bassolma Bazié
A la suspension de l’audience au procès de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara et de ses douze compagnons, nous avons arraché quelques mots au secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina Faso, Bassolma Bazié.
« Les sentiments qui m’animent peuvent être articulés à trois niveaux. C’est d’abord un sentiment de fierté qui m’anime parce que le peuple burkinabè, sur la base des sillons tracés par les devanciers, a pu rester debout, solidaire, lucide pour exiger qu’il y ait vérité et justice sur des assassinats.
Ensuite, c’est un sentiment d’honneur d’appartenir à une génération qui a eu le courage de maintenir le drapeau dressé par les devanciers en termes de conquête du mieux être, de sauvegarde des libertés et de l’approfondissement de la démocratie.
Enfin, c’est un sentiment de patriotisme qui nous anime. Le patriotisme ne doit pas être galvaudé et être un mot creux. On doit le vivre dans le fond. Et le vivre dans le fond, c’est aimer son pays au delà de tout. Aimer son pays, c’est s’investir et se sacrifier pour ce pays. Nous sommes en train d’user des acquis qui ont été arrachés par nos devanciers à coups de sang, de larmes et de sueur.
Une chose est de commencer un procès et nous exigeons à ce que ce ne soit pas du théâtre. Quand il y a un procès sur tant de sang versé, cela veut dire que nous ne souhaitons plus qu’il y ait de telles situations dans notre pays. Il faut que les leçons qui seront tirées de ce procès puissent permettre que tous ceux qui sont sur le front de la conquête d’un mieux-être pour le peuple burkinabè soient en sécurité.
Quand on est patriote, on doit assumer. Quand on a l’esprit d’aller à une réconciliation, on doit assumer. Aucun Burkinabè ne doit être au dessus de la loi. Que quelqu’un soit absent au procès est regrettable dans la mesure où l’on parle d’accusés. Et quand vous êtes accusé, nous n’êtes pas encore déclaré coupable.
Dans nos propos, nous disons chaque fois que la jeunesse est incivique et qu’elle n’est pas exemplaire. C’est à nous de nous comporter de sorte que la jeunesse ait des repères.
Nous faisons confiance aux spécialistes de la justice. Nous demandons à ceux qui gouvernent de créer toutes les conditions pour que la transparence et la vérité se fassent sans émotion. Nous leur disons de tirer les bonnes leçons en tant que gouvernants. Aujourd’hui, si Pierre s’est mal comporté, demain ça peut être Paul si celui-ci se comporte mal ».
LeFaso.net
Vos commentaires
1. Le 12 octobre 2021 à 09:57, par kwiliga En réponse à : Procès Thomas Sankara et 12 autres : « Nous exigeons que ce ne soit pas du théâtre », dixit Bassolma Bazié
Le retour de Bassolma Bazié et son célèbre "NOUS EXIGEONS".
Ce serait risible, si ce n’était pas aussi pathétique.
2. Le 13 octobre 2021 à 15:08, par d’accord En réponse à : Procès Thomas Sankara et 12 autres : « Nous exigeons que ce ne soit pas du théâtre », dixit Bassolma Bazié
internaute kwiliga
Je suis parfaitement d’accord avec vous et je constate que nous avons du pain sur la planche pour construire un véritable Etat de droit avec respect des Institutions.
Sinon comprendre que ce Monsieur puisse "exiger " du tribunal.
Toi tu es qui ?
3. Le 15 octobre 2021 à 14:24, par SOME En réponse à : Procès Thomas Sankara et 12 autres : « Nous exigeons que ce ne soit pas du théâtre », dixit Bassolma Bazié
il est dommageable que ce patriote ne soit pas ecouté. Mais c’est normal car les ennemis ne vont laisser un tel personnage car ils en patiraient. Ce monsieur merite la consideration et le respect.
SOME