La tenue de cette assemblée générale coïncide avec la rentrée judiciaire. Une occasion pour les membres du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) de procéder au choix des responsables du conseil syndical pour un mandat de quatre ans (2021-2024). A l’issue du vote, Vincent Ramdé, conseiller à la Cour d’appel de Ouagadougou, a été désigné secrétaire général du conseil syndical du SBM constitué de douze membres, dont quatre femmes.

Les participants à l’AG

Il succède à Moriba Traoré, conseiller au secrétariat permanant du Conseil supérieur de la magistrature. Le président de séance a déclaré les nouveaux élus installés dans leurs fonctions respectives. Le secrétaire général sortant laisse à la nouvelle équipe de nombreux acquis engrangés, en collaboration avec d’autres syndicats du milieu judiciaire. Sans être exhaustif, Moriba Traoré a expliqué que des avancées notables ont été enregistrées au niveau des textes, notamment au niveau du statut des magistrats, de l’indépendance de la justice, des droits des magistrats et de la gestion des carrières des magistrats.

Pour ce qui concerne le fonctionnement des juridictions, le bureau sortant, de concert avec les structures syndicales partenaires, a apporté sa contribution pour des reformes qui ajoutent à l’efficacité de la justice. Si des résultats significatifs ont été enregistrés, il n’en demeure pas moins que des défis restent à relever et concernent, entre autres, le renforcement de la cohésion interne.

Les autres chantiers ont déjà fait l’objet de travaux à l’occasion de cette assemblée générale. Il s’agit, selon le secrétaire général sortant, des élections à venir, de la question du positionnement de la jeunesse en vue de prendre la relève au terme de leur mandat. « C’est pour cela qu’une nouvelle équipe avec du sang neuf est arrivée pour essayer de continuer là où on s’est arrêté », a fait remarquer M. Traoré. Au niveau du SBM, le nombre de mandats n’est pas limité.

Le SG sorti, Moriba Traoré

C’est pour des raisons de convenance personnelle que M. Traoré a décidé de céder sa place à une autre personne après avoir passé six années à la tête du conseil syndical.
« Nous sommes tous des humains et, à un moment donné, il faut toujours savoir interroger ses capacités, sa force psychologique, parce que ce sont des conditions nécessaires pour réussir l’action. Ça fait six ans que je suis à la tête du syndicat et chacun de vous a pu suivre les initiatives qui ont été menées. Et à un moment comme je l’ai dit, étant humain, on peut se retrouver avec des capacités qui ne sont plus celles que vous aviez au départ. Il faut savoir en tenir compte pour que le syndicat continue à fonctionner merveilleusement », s’explique-t-il.

Nouvellement installé dans ses fonctions, Vincent Ramdé place mon mandat sous le signe de la dynamisation. Il veut donner une certaine autonomie aux structures sur le plan local pour, dit-il, « que les activités à ce niveau soient menées de sorte à ce que véritablement le conseil syndical soit plus autonome pour mener d’autres actions bien plus que celles que les structures doivent pouvoir abattre au niveau local ».

Le nouveau SG, Vincent Ramdé s’est engagé à relever les défis de l’heure

Il entend également poursuivre les efforts en faveur de la moralisation de la magistrature, en partenariat avec les autres structures syndicales. « La moralisation de la magistrature fait déjà partie des missions que nous nous sommes donné depuis nos statuts, qui se résument à travailler à la veille déontologique. Le magistrat, c’est également celui-là qui travail en toute indépendance mais qui obéit aussi à un code de règles qui garantissent la qualité du travail qu’il accomplit. De ce point de vue, la moralisation est un aspect de l’indépendance qui doit nécessairement être prise en charge », a souligné M. Ramdé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Voici la composition du nouveau conseil syndical du SBM (mandat 2021-2024)

Secrétaire général : Windlassida Vincent Ramdé, conseiller à la Cour d’appel de Ouagadougou ;
Secrétaire général adjoint : Nestor Kientga, procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Pô ;

Trésorière générale : Ema Paré/Ki, chargée d’études au ministère de la Justice ;
Trésorière générale adjointe : Eudoxie Hien, présidente de chambre à la Cour de cassation ;

Secrétaire à l’information et à la communication : Patrice Zoundi, présidente du tribunal administratif de Bobo-Dioulasso ;
Secrétaire adjointe à l’information et à la communication : Idrissa Sylvain Sawadogo, substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga II ;
Secrétaire aux relations extérieures : Pierre Ouédraogo, premier substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso ;

Secrétaire adjointe aux relations extérieures : Fatimata Carole Ouédraogo, substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga I ;
Secrétaire à l’organisation, Hikoti Gnoumou : conseiller à la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso

Secrétaire adjoint à l’organisation : Idrissa Sako, substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga II ;
En outre, deux commissaires aux comptes ont été désignés par l’assemblée pour la durée du mandat :

1er commissaire aux comptes : Charles le Bon Kaboré, procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Manga :
2e commissaire aux comptes : Issa Gouo, président du tribunal de grande instance de Pô.