Après deux ans de formation perturbée par la pandémie du covid-19, la 10e promotion de l’Institut des hautes études internationales (INHEI) a finalement organisé sa sortie de promotion à Loumbila, dans la province de l’Oubritenga, région du Plateau central, qui abrite ledit institut. C’est d’ailleurs pourquoi la promotion a choisi comme nom de baptême « Défi et résilience ». Cette cérémonie de sortie de promotion s’est tenue dans la soirée du mercredi 29 septembre 2021 en présence des autorités diplomatiques, parents et amis et du patron de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry.

Le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, a félicité les nouveaux diplomates pour les meilleurs résultats qu’ils ont enregistrés durant leur formation

Le ministre des affaires étrangères a fait savoir que l’INHEI met encore à la disposition des administrations publiques et privées, des diplomates professionnels, dont les compétences forgées durant deux années de formation, qui seront utiles aux différents services. C’est pourquoi ce moment revêt, affirme le premier responsable du domaine, une importance toute particulière, parce qu’en marquant la fin d’une période d’apprentissage, il inaugure une autre qui est la mise en pratique des connaissances acquises par les lauréats au bénéfice de la diplomatie burkinabè.

En s’adressant aux lauréats, il a indiqué que les performances qu’ils ont réalisées le réjouissent et les a exhortés à persévérer dans la quête continue de l’excellence dans leur profession. Concernant le choix du nom de baptême « défi et résilience », il les a félicités, parce qu’il cadre avec le contexte actuel du pays, tout en leur souhaitant une carrière professionnelle réussie dans la résilience.

Joël Tindano, représentant de la 10e promotion de l’INHEI

En prenant la parole au nom de ses collègues, le représentant des nouveaux diplomates, Joël Tindano, a d’abord justifié le choix de leur nom de baptême mais également fait des doléances aux autorités diplomatiques. Revenant sur le choix du nom de baptême, il a rappelé qu’au regard du contexte difficile dans lequel leur formation s’est tenue, « Défi et résilience » a été choisi pour traduire la situation que le peuple burkinabè vit ces dernières années. Mais malgré ces épreuves, raconte Joël Tindano, la résilience de la promotion a permis d’obtenir des résultats jamais égalées dans l’histoire de l’INHEI allant de 15 à 17 de moyenne. Tout en soulignant que ces épreuves ont façonné et ont fait d’eux des diplomates aguerris, dotés du sens de la patrie et prêts à affronter toutes les épreuves afin de défendre les intérêts du Burkina Faso et le servir avec loyauté et dignité.

Remise symbolique des diplômes aux lauréats

19 nouveaux diplomates prêts à servir

Pour cette 10e promotion de l’INHEI, ils sont au total 19 nouveaux diplomates dont 15 prêts à renforcer la capacité du ministère et quatre inscrits sur titre appelés à faire valoir leurs compétences ailleurs. Et même si cette promotion est sur le point de se déployer, elle a saisi l’occasion pour faire des doléances afin d’améliorer les conditions de vie et de travail dans ce noble institut, selon le représentant des stagiaires.

Les lauréats et les autorités posent pour la résilience dans la diplomatie

Au titre des doléances, ont été citées, entre autres, l’acquisition d’un nouveau bus pour les déplacements des étudiants car l’ancien est obsolète, l’adaptation du diplôme de l’INHEI au système LMD, la reconnaissance par le CAMES et la restauration des stages dans les ambassades du Burkina dans la sous-région afin de renforcer leurs compétences pratiques. Ces doléances ont été réitérées par la directrice générale par intérim de l’INHEI, Awa Touré/Sako. Le ministre en charge des affaires étrangères a assuré que certaines doléances seront satisfaites avant la fin de l’année.

Le représentant du parrain, Bemba Golkend, a quant à lui, conseillé ses filleuls à apporter leur pierre à l’édification du renouveau de la diplomatie dont rêve le Burkina Faso. Il les a par ailleurs conseillés également d’être patients, humbles, courtois, prudents et de bonne foi. Car les diplomates trahissent tout, excepté leurs émotions.

Yvette Zongo
Lefaso.net