Sur un effectif de 562 élèves, 543 ont été déclarés aptes à poursuivre cette formation aux côtés de la grande muette à Bobo-Dioulasso. Tous parés de leurs treillis, tenue de combat en jargon militaire, les élèves de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) ont effectué quelques démonstrations à la place de la Nation. Après un pied de grue dans ce lieu symbolique, les énarques ont entamé un ‘’marathon’’ en chantant pour rejoindre leur école où ils étaient attendus par leurs proches.

Pour le directeur général de l’ENAM, Pr Awalou Ouédraogo, le retour de ces élèves est un moment de satisfaction. « C’est un sentiment de fierté qui m’amine parce que je retrouve mes élèves après 45 jours », a-t-il laissé entendre, ajoutant que l’objectif est de contribuer à la formation des fonctionnaires capables d’assurer la défense de l’Etat. Il a justifié l’accueil à la place de la Nation par le fait que le lieu symbolise la bravoure du peuple burkinabè. « En accueillant ces élèves ici, c’est leur rendre hommage parce qu’ils ont accompli un acte de bravoure durant 45 jours, loin de leurs familles » a expliqué le directeur général de l’institution.

Le DG de l’ENAM, Awalou Ouédraogo, a félicité les stagiaires

L’objectif de la formation militaire, à entendre Pr Awalou Ouédraogo, est de former ces cadres de l’administration à la participation à la défense de l’Etat. « Avoir des fonctionnaires qui ont le reflexe militaire est une chose importante pour la défense », a-t-il poursuivi, ajoutant que ces élèves peuvent jouer leur partition dans la lutte contre l’insécurité au Burkina.

Le ministre de la fonction publique, Pr Séni Ouédraogo, qui a rejoint les élèves stagiaires dans leur temple, a salué la hiérarchie militaire et les formateurs pour avoir outillé ces cadres de l’administration. « Félicitation à vous » a confié le ministre. « Vous n’imaginez pas ce que vous avez apporté à l’histoire du Burkina » avant d’indiquer : « Je suis heureux que l’ENAM a montré la voie à suivre ». A cet effet, le ministre a souhaité que cette action soit intégrée dans d’autres services au Burkina.

Une formation bien appréciée par les énarques

Pour le délégué général des élèves, Aimé Bado, cette formation leur a permis de découvrir la vie militaire. « Savoir que la discipline est la force de l’armée et transférer ces compétences dans l’administration, est une bonne chose qu’on ne peut pas quantifier », a confié le délégué général. Mais avant, Aimé Bado a manifesté sa joie de retrouver le bercail après plus d’un mois d’absence.

La formation était bénéfique, selon le délégué général des élèves de l’ENAM, Aimé Bado

Dans cette 3e promotion, on dénombre 108 filles et plus de 400 garçons. On y compte des élèves de trois autres pays, en plus du Burkina : Togo, Bénin et Tchad.
En rappel, le stage militaire a été imposé depuis 2019 aux énarques burkinabè pour inculquer en eux le patriotisme, l’esprit d’équipe et la défense de l’intérêt général.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net