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PDP/PS : Dissensions à Banfora

Publié le jeudi 10 novembre 2005 à 08h19min

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L’installation des différents démembrements de la Commission électorale naitonale indépendante (CENI) dans la Comoé a entraîné des dissensions au sein du bureau provincial du PDP/PS. Nous avons rencontré les protagonistes de la crise qui nous ont relaté les faits. Il s’agit de San Bakary Ouattara, président du bureau provincial, et Siriki Cyrille Ouattara, secrétaire général de la même structure.

San Bakary Ouattara : "Il nous revenait par moments que M. Ouattara Siriki Cyrille que nous avons envoyé à la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) au nom du PDP/PS a posé des actes peu corrects dans la gestion des ressources dont il avait la charge dans la structure. Il lui était reproché le détournement du carburant des démembrements de la CENI. Nous l’avons approché pour en savoir plus mais il nous a dit que les dires n’étaient pas exacts.

Et comme nous ne sommes pas membre de la
ommission électorale départementale indépendante (CEPI), nous ne pouvions pas en avoir la certitude. Seulement la rumeur persiste au niveau du bureau provincial de notre parti. Même la CEDI de Bérégadougou a envoyé un écrit à la CENI par l’intermédiaire du commissaire de cette structure. Nous avons convoqué deux réunions de bureau au cours desquelles M. Ouattara Siriki devait s’expliquer.
Il ne s’est pas présenté à ces rencontres. Chose que nous avons déplorée car le camarade nous a manqué de respect.

Pourtant il siège à la CEPI parce que nous l’y avons envoyé. Notre crédibilité était donc menacée et nous avons envoyé un écrit au bureau exécutif national pour demander son exclusion de la CEPI et sa suspension des instances du parti. C’est suite à cela que Ouattara Siriki, à travers le président de la CEPI, a tenté de nous contacter. Nous y sommes allés par respect pour le président de la CEPI à qui nous avons dit que ce problème ne doit pas se résoudre à la CEPI mais plutôt dans les instances du parti.

Notre correspondance adressée au secrétariat exécutif du parti est restée sans suite favorable et lorsque nous avons été conviés au lancement de la campagne à Bobo Dioulasso, nous ne sommes pas allés parce que, non seulement le problème avec le camarade siégeant à la CEPI était toujours posé, mais nous voulions également soutenir un courant rénovateur dans le parti, suite à des problèmes internes au bureau national.

Une façon pour nous d’interpeller nos dirigeants par rapport à une certaine léthargie du parti. C’est en ce moment que le parti trouve le moyen de nous mettre en conflit ouvert avec le camarade Siriki en lui remettant les fonds de la campagne. Malgré tout cela, nous nous réclamons toujours du PDP/PS et nous travaillerons dans le cadre du courant rénovateur".

Ouattara Siriki : "La crise au sein du PDP/PS est partie de la gestion du carburant du mois de mai qui devrait servir pour le fonctionnement des démembrements de la CENI.
Ce carburant nous est parvenu en milieu du mois de mai et a servi à terminer l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales. Donc en fin mai, alors que le travail était fini, certains démembrements ont réclamé du carburant.

C’est le cas par exemple de Bérégadougou à qui nous avons expliqué les choses. Habituellement, le carburant était donné à la fin du mois. Mais comme la révision des listes prenait fin au mois de mai, nous avons reçu le carburant, non pas à la fin mais au milieu du mois. Cela dans le but de faciliter le travail, car il fallait aussitôt procéder au ramassage du matériel.

Malgré toutes ces explications, Bérégadougou a écrit à la CENI qui a demandé un rapport. Ce rapport que nous avons produit est venu éclairer les uns et les autres et du même coup mettre fin aux multiples spéculations.
C’est en ce moment que certains membres du bureau provincial, en l’occurrence M. Diallo Cheick Omar, frigoriste de son état, ne finissait pas d’en parler.

Nous signalons au passage que notre désignation pour participer aux travaux de la CEPI Comoé a fait des mécontents. Cette structure (CEPI) a même reçu une mission du bureau exécutif national et a été rassurée par tous les membres de la CEPI qu’aucun problème n’existe dans la gestion des ressources dont nous avons la charge. Force est de reconnaître que malgré toutes ces actions posées pour montrer notre transparence et notre bonne foi dans l’affaire de carburant, mes camarades ne voulaient pas être convaincus.

Bien que sachant que la CEPI est une structure indépendante avec à sa tête un président assermenté et qu’un parti politique ne pouvait s’ingérer dans sa gestion, mes camarades ont continué dans leur élan d’ignorance en écrivant au bureau exécutif national du PDP/PS pour demander ma suspension du parti et à la CENI pour exiger mon éviction de la CEPI-Comoé.

Leurs correspondances à ces deux niveaux ont été rejetées car jugées sans objet. Les dirigeants du parti en ce moment étaient convaincus des intentions malveillantes de Ouattara San Bakary et ses amis. Ce dernier a donc reçu un courrier du bureau exécutif qui lui signifiait qu’il n’était plus membre du bureau provincial PDP/PS et que tout acte par lui posé n’engageait plus le parti. De nos jours, nous nous réunissons au bureau provincial sans lui et la campagne se déroule normalement avec les autres membres.

Quant au camarade Diallo Cheick Omar, responsable à la formation politique au sein du bureau provincial, il a été pris en flagrant délit d’appartenance au RDEB en tant que conseiller. Chose qu’il a niée malgré la présence de son identité sur la liste RDEB qui m’est parvenue en qualité de président de la Coordination des partis de l’opposition de la Comoé.

Il apparaît donc clairement que le comportement de ces camarades et leur hargne entrent dans le cadre de la mission qui leur a été confiée par le soi-disant courant rénovateur avec pour objectif de saper mon moral et de me discréditer en vue d’une percée du nouveau parti qui sera créé par les rénovateurs afin de récupérer tous les militants PDP/PS. Mais moi, je ne m’engage pas sur ce terrain, je suis du PDP/PS authentique de première heure et mon cursus politique est bien différent de celui de certains camarades du bureau provincial qui ont transité par de multiples partis pour se retrouver au PDP/PS".

Propos recueillis par Mamoudou TRAORE
Le Pays

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