LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Agriculture : Les projets de textes juridiques et règlementaires relatifs au système de récépissé d’entreposage et de warrantage validés

Publié le vendredi 17 septembre 2021 à 18h36min

PARTAGER :                          
Agriculture : Les projets de textes juridiques et règlementaires relatifs au système de récépissé d’entreposage et de warrantage validés

La stratégie nationale de développement du warrantage a été adoptée en 2019. Elle a pour objectif de contribuer à la création d’un environnement incitatif au développement des mécanismes de crédit-stockage des produits agricoles à travers le renforcement du cadre institutionnel, juridique et règlementaire favorable au développement du Warrantage. Pour mieux encadrer la pratique, des projets de textes juridiques et règlementaires relatifs au système de récépissé d’entreposage des produits agricoles et au warrantage communautaire ont été élaborés. Les différents textes ont été soumis aux acteurs du secteur agricole pour amendements en vue de leur validation, au cours d’un atelier organisé ce vendredi 17 septembre 2021.

Le warrantage est un système qui permet aux producteurs après les récoltes, de pouvoir stocker leurs produits auprès d’un entreposeur, afin de pouvoir disposer d’un crédit pour mener des activités de contre saison. Ils pourront par la suite soit payer pour récupérer leurs productions, soient les vendre et rembourser les crédits contractés. Le warrantage évite ainsi aux producteurs, de brader leurs récoltes, et facilite une meilleure gestion des stocks des produits céréaliers pour éviter une flambée des prix. Il permet aussi aux producteurs grâce aux crédits obtenus, de financer leurs activités agricoles de saison sèche et de diversifier aussi leurs sources de revenus dans des activités non agricoles.

Une vue des participants

Au Burkina Faso, le warrantage se fait déjà par le système communautaire, à l’échelle locale. L’adoption et l’application des nouveaux textes, devraient favoriser une mise à l’échelle nationale de ce système de gestion. A en croire le ministre de l’agriculture Salifou Ouédraogo, l’adoption et l’application des textes juridiques et règlementaires, devraient permettre aux producteurs de savoir où aller warranter leurs produits afin de pouvoir assurer leurs besoins. “Une mise à l’échelle du warrantage permettra de mieux gérer les flux céréaliers au niveau du Burkina. Cela contribuera aussi à lutter contre la pauvreté, assurer l’emploi et faciliter la disponibilité des céréales sur le plan national. Pour nous, il faut que le warrantage soit effectif sur toute l’étendue du territoire national", a-t-il ajouté.

Le ministre de l’agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation Salifou Ouédraogo

Les participants vont, au cours de l’atelier, passer en revue six textes. Il s’agit de l’avant-projet de loi relatif au système de récépissé d’entreposage de produits agricoles et au warrantage, d’un avant projet de décret portant réglementation du métier de gestionnaire d’entrepôts, d’un avant projet de décret portant réglementation du métier d’inspecteur d’entreposage.

Seront également soumis à l’appréciation des participants, un avant projet de décret portant réglementation du nantissement des produits agricoles, un projet de décret portant attributions, fonctionnement et organisation de l’organe de régulation, ainsi qu’un projet de statuts de l’Autorité de régulation du système de récépissé d’entreposage et de warrantage au Burkina Faso ( ARWa-BF).
Après l’étape de la validation, les différents textes seront soumis à l’appréciation du conseil des ministres, avant d’atterrir sur la table de la représentation nationale.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND