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Projet de restructuration des zones non-loties au Burkina : Plus de 800 milliards à mobiliser pour la mise en œuvre

Publié le vendredi 17 septembre 2021 à 22h50min

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Projet de restructuration des zones non-loties au Burkina : Plus de 800 milliards à mobiliser pour la mise en œuvre

Le ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de la ville a présenté aux journalistes et à la société civile, le programme de restructuration des habitats spontanés communément appelés non-lotis. Cette rencontre a eu lieu jeudi 16 septembre 2021 à Ouagadougou. Ce projet a pour ambition d’aménager quatorze localités des treize chefs-lieux de régions du Burkina et celle de Pouytenga.

882 956 154 080 de FCFA, c’est le montant précis que ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de la ville devra mobiliser afin de réaliser son projet de restructuration des zones non-loties dans quatorze localités du Burkina. Pour récolter ces fonds, le ministère, en plus de sa contribution, demande l’accompagnement du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. Il attend 60% comme part contributive du secteur privé, des partenaires techniques et financiers et les 40% seront supportés par l’Etat et les résidents, soit 20% chacun.

L’objectif de ce programme, selon Marc Ouédraogo, directeur général de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie, consiste à créer un cadre de vie commode dans les zones non-loties. Pour lui, la réalisation du projet répond à un ensemble de difficultés qui obstruent les sillons du développement des villes. Il s’agit, entre autres, de la prolifération des non-lotis dans les villes, de la paupérisation, du sous-équipement des quartiers, de la dégradation de l’environnement urbain, de la persistance des spéculations foncières.

Selon Marc Ouédraogo, il y aura une rigueur dans le contrôle pour permettre d’avoir des infrastructures de qualité

« Dans le cadre de ce projet, les zones concernées vont bénéficier d’un niveau de viabilisation, notamment la construction de routes, l’électricité, l’eau, l’installation d’équipements et bien d’autres commodités afin de garantir les conditions de vie décentes à ces populations », a laissé entendre Marc Ouédraogo.

Selon lui, le terrain a déjà été balisé à travers des concertations entreprises avec les partenaires techniques et financiers et les responsables des localités concernées. « Depuis 2018, nous avons entrepris une concertation avec les populations sur le terrain dans le cadre de l’élaboration de la consolidation du document portant sur la restructurations des zones non-loties dans les villes », dit-il. A l’en croire, les conclusions de ces concertations ont permis d’avancer dans la mise en œuvre du programme. La phase pilote de ce projet entrant dans le cadre du programme quinquennal du président du Faso s’effectuera dans la commune rurale de Saaba, notamment à Djikofè.

Au cours des échanges, le directeur général de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie a tenu a lever l’équivoque sur la notion de restructuration et de logement qui pourraient, selon lui, induire certaines personnes en erreur. Selon ses explications, la restructuration dont il est question vise à aménager, à créer un cadre de vie agréable dans des espaces déjà habités et qui sont difficilement accessibles. « C’est une opération qui n’est pas à confondre avec le lotissement qui consiste à exploiter un espace vierge », a-t-il précisé.

Il n’y aura pas d’accaparement de terrain

Comment faire pour empêcher les promoteurs immobiliers de s’accaparer des terrains dans ce genre d’opération ? Face à cette question, le directeur général de l’urbanisme se veut rassurant. « Il n’y aura pas d’accaparement de terrain », a-t-il déclaré. Pour éviter une ruée des promoteurs immobiliers, il a indiqué qu’un système d’archivage sera mis en place afin de préserver l’esprit du projet.

Toutefois, il a invité les promoteurs à y investir afin de soulager ces habitants des non-lotis, à travers l’installation de bureaux et autres. Sur ce point, il a encore attiré l’attention des journalistes. « Quand on parle de promoteurs, il ne s’agit pas seulement de ceux qui sont dans l’immobilier. Nous parlons ici des promoteurs dans le sens large du terme pour désigner les investisseurs », a-t-il expliqué ».
En rappel, cette opération va toucher au total 4 380 800 habitants sur une superficie de 21 904 hectares.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

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