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Alain Yoda, directeur régional de la campagne du CDP prévoit un plébiscite pour Blaise Compaoré

Publié le mercredi 9 novembre 2005 à 08h01min

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A moins de quatre jours de l’élection présidentielle la campagne électorale bat toujours son plein dans la région du Centre-Est qui regroupe les provinces du Boulgou, du Kourittenga et du Koulpéologo dont le nombre d’inscrits se chiffre à plus de 295 000 électeurs.

Le ministre de la Santé, Alain Yoda en est le directeur régional de la campagne présidentielle du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

A l’issue d’une réunion de la coordination régionale, nous l’avons rencontré pour faire le bilan de deux semaines de campagne, de ce qui reste à faire avant le 13 novembre et des recettes concoctées qui ont fait le succès du meeting présidentiel du 28 octobre dernier à Tenkodogo, chef-lieu de la région.

Question. : Après deux semaines de campagne présidentielle, quels sont les enseignements que vous tirez dans la région du Centre-Est dont vous êtes le directeur régional ?

Alain Yoda. : Depuis l’ouverture de la campagne, le 22 octobre 2005, nous nous sommes attelés dans toute la région, à nous organiser pour qu’il y ait des programmes précis de rencontres sous forme d’assemblées générales ou sous forme de meetings dans tous les villages, dans tous les départements, dans tous les secteurs de la région. C’est ainsi que la province du Kourittenga a son programme, les provinces eu Koulpéologo et du Boulgou les leurs. La coordination régionale, a mis en place une équipe composée de conseillers spéciaux et de chargés de mission.

Tous les membres du bureau du CDP ressortissants de la région, tous les députés CDP de la région et toutes les personnes-ressources tous ont été nommés comme chargés de mission. Ces personnes suivent au jour le jour, l’évolution de la campagne dans chaque département, dans chacun des 676 villages de la région du Centre-Est. Nous avons fait une réunion le 5 novembre 2005 au siège du parti à Tenkodogo et nous avons fait l’état de l’évolution de la campagne depuis le 22 octobre, le programme pour la semaine restante et la stratégie à mettre en place.

Je ne voudrais pas m’étendre sur notre stratégie, parce que ce ne sont pas uniquement nos amis qui nous lisent. Donc, je voudrais éviter que nos adversaires ne sachent ce que nous avons arrêté pour le reste de la semaine. Mais, ce que nous avons fait jusqu’à présent est très bien, car nous avons mis l’accent sur le retrait des cartes, sur la sensibilisation pour le vote et sur l’organisation de nos rencontres comme l’organisation des meetings de notre candidat, Blaise Compaoré, à Tenkodogo, Koupéla et Ouargaye ou celle de meetings à Pouytenga, Amdentenga, Komtoèga et Béguèdo pour ne citer que ceux-là.

Et si l’on s’en tient à l’affluence, à l’enthousiasme et à l’attention des populations, on peut estimer que le candidat Blaise Compaoré va être plébiscité le 13 novembre 2005. Nous pensons que malgré cela, il faut rester vigilants, parce que comme le dit un adage mossi, « on ne chasse pas un petit lièvre avec amusement » ; donc, nous devons continuer à faire le même travail d’information et de sensibilisation. Le taux de retrait des cartes est de 84% dans la province du Boulgou, une province qui constitue le principal foyer de militants et d’électeurs.

Et avec notre stratégie, nous espérons atteindre les 95% parce que la province du Boulgou est une région où les gens vont beaucoup à l’étranger, notamment en Italie, au Gabon et ailleurs. Il y a également des fonctionnaires qui y ont été affectés et aussi des décès sans oublier des doublons d’inscription qui n’ont pas encore été réajustés. Dans la province du Kourittenga, nous sommes depuis le 29 octobre dernier, à un taux de 78%, ce qui veut dire qu’il y a eu des changements notables. En ce qui concerne le Koulpéolgo, nous sommes à un taux de 83,57%. Ces différences peuvent encore être améliorées avant la date limite de retrait des cartes.

A quatre jours de l’élection, le bilan est, pour nous, globalement positif. Mais, pour les jours à venir, nous avons arrêté un certain nombre de choses, notamment l’intensification de la sensibilisation par tous les canaux du parti et les autres possibles : les unions, les comités de base, les marchés et yaars, les radios et même les structures religieuses.

Q. : Le meeting régional du 28 octobre du président Compaoré à Tenkodogo a fait tache d’huile. Quel a été votre secret ?

A.Y. : Ce que je peux dire, c’est que les populations du Centre-Est aiment Blaise Compaoré. Car, on ne peut pas réunir des gens pour écouter un candidat qu’ils n’aiment pas. Ensuite, nous avons dit à nos électeurs que celui pour lequel ils se battent, va venir leur rendre visite et qu’il est bon qu’il puisse communier avec eux, avec son peuple, le plus naturellement possible, qu’il y ait le plus d’enthousiasme possible. Nous avons pensé aussi qu’il était bon que nos structures puissent être associées à l’organisation de ce meeting. Je saisis cette occasion pour féliciter les militantes et les militants du CDP de la région du Centre-Est pour l’accueil chaleureux réservé à notre candidat, Blaise Compaoré, qui sera élu au premier tour, le 13 novembre. C’était un accueil enthousiaste, populaire et les messages livrés par les uns et les autres, étaient des messages concrets, des messages d’espérance que notre candidat se plaît à semer à travers les 45 provinces du Burkina. Donc, je crois qu’il faut rendre hommage à notre candidat qui, lui-même, est une personnalité qui permet la mobilisation naturelle des citoyens.

Q. : Comment se déroule l’ambiance de la campagne avec les autres adversaires dans la région du Centre-Est ?

A.Y. : Je ne veux minimiser personne mais ce qui est sûr et certain, c’est que depuis le 20 octobre dernier où j’ai élu domicile ici à Tenkodogo, je n’ai pas vu beaucoup, pour ne pas dire personne, de candidats venir faire un meeting à Tenkodogo, ni même faire une assemblée générale. J’ai appris que certains sont passés à Pouytenga et à Koupéla ; j’ai appris qu’un candidat est passé à Zabré et à Zoaga. Malgré cela, je pense que les messages radio-télévisés et de presse écrite que ces candidats ressassent à longueur de journée pourraient tromper certains électeurs. C’est pourquoi, à la réunion, nous avons décidé de revoir notre stratégie en fonction de la présence de ces candidats dans nos zones. Mais je crois que quand on veut être président du Faso, on doit avoir une stratégie, une vision, les moyens d’aller parler aux populations et ne pas se contenter des ondes de radios et de télévisions.

Q. : Etes-vous tenté de nous donner des pronostics sur le score de votre candidat dans votre région au soir du 13 novembre ?

A.Y. : Non ! Je crois que l’élection présidentielle est une chose hautement sérieuse qu’il nous faut éviter de faire des pronostics. Ce dont je suis certain, c’est que la très grande majorité de la population aime Blaise Compaoré et votera pour lui dans la région du Centre-Est. Mais, je ne peux pas vous dire la proportion parce qu’il faudrait une méthode irréprochable de sondage dont je ne dispose pas pour pouvoir vous donner ces informations. Mais, à croire l’enthousiasme des électeurs, je pense que notre candidat, Blaise Compaoré, va être élu dès le 1er tour avec une large majorité. En tout cas, c’est le constat que je fais sur le terrain et nous travaillons pour qu’il en soit ainsi.

Entretien réalisé par Issouf ZABSONRE,(Collaborateur)
Sidwaya

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