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Filière miel : 45 apiculteurs initiés en arboriculture et techniques de reforestation à Bobo-Dioulasso

Publié le vendredi 10 septembre 2021 à 12h56min

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Filière miel : 45 apiculteurs initiés en arboriculture et techniques de reforestation à Bobo-Dioulasso

Le Secrétariat technique de l’apiculture (STA) a organisé le mercredi 8 septembre 2021 à Bobo-Dioulasso, une formation des apiculteurs en arboriculture et techniques de reforestation.

L’objectif visé par cette formation est de renforcer les capacités techniques des apiculteurs en arboriculture et en techniques de reforestation. Il s’est agi pour eux d’acquérir des notions sur les bonnes pratiques relatives à la création d’une pépinière, la production de plants mellifères de qualité, l’installation et l’entretien d’une plantation d’arbres.

Pour allier théorie et pratique, c’est à la pépinière de l’Antenne régionale des semences forestières de Bobo-Dioulasso (ARSF/Bobo), lieu de production de plants surtout d’espèces forestières locales de qualité dans les Hauts-Bassins, que s’est tenue la formation.

Photo de famille

Pour la participante Angèle Armand Prudence Kafando de l’interprofession miel du Centre, cet apprentissage a amplifié ses connaissances car, avant la formation, elle ignorait comment faire germer une graine. Mais maintenant, dit-elle, « je sais comment le faire, l’entretenir pour avoir une bonne plante et donc beaucoup d’arbres. Ça va m’aider à implanter un bon rucher et avoir du bon miel. Je vais me servir et servir d’autres personnes ».

L’apiculteur en plus de mener des activités rémunératrices, contribue au maintien de la biodiversité végétale en assurant la gestion saine des colonies d’abeilles domestiques dont le développement dépend étroitement de la qualité de l’environnement en général et des plantes mellifères en particulier, d’où l’importance de la présente formation.

Aussi dans le contexte actuel de lutte contre la pauvreté et de préservation de l’environnement, l’apiculture mérite d’être promue comme une alternative économique et écologique probante et de choix pour une gestion durable des ressources naturelles.

La présente formation bénéficie du soutien du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest, volet Burkina Faso (PACAO-BF), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).

Issoufou Nana secrétaire technique de l’apiculture

En effet, le PACAO-BF qui œuvre pour une meilleure compétitivité des entreprises locales au Burkina Faso et dans les autres pays de la CEDEAO, montre en son « Résultat BF 1.1.B » qu’au Burkina Faso, les petites et moyennes entreprises et sociétés coopératives de la chaîne de valeur apiculture ont augmenté leurs capacités de produire en qualité, transforment et commercialisent le miel et ses dérivés conformément aux exigences des acheteurs des marchés extérieurs.

Par ailleurs le gouvernement burkinabè, à travers le ministère des Ressources animales et halieutiques, a placé au centre de ses actions le développement du secteur apicole.

Comme le souligne Issoufou Nana, secrétaire technique de l’apiculture, cette activité se déroule dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PACAO-BF.

Ce projet a pour objectif d’améliorer la production et la productivité du miel au Burkina Faso, le mettre sur le marché national et international. Cette année 2021, il est prévu la formation de 80 apicultrices et apiculteurs en arboriculture et techniques de reforestation pour que les apiculteurs puissent non seulement faire des reboisements de leurs ruchers mais aussi créer des pépinières si possible et améliorer leur productivité car, dit- il, « sans les arbres il n y a pas de fleurs et sans les abeilles il n’y’a pas d’arbres et sans les fleurs il n’y a pas de miel. C’est donc une symbiose qui permet d’améliorer la productivité en apiculture mais également de reboiser et créer un environnement favorable pour améliorer la biodiversité ». Il a invité les participants à être assidus et prendre en compte toutes les suggestions du formateur pour améliorer leur production.

Phase théorique de formation

Selon Saïdou Didier Lonfo, chargé des opérations et de suivi-évaluation au PACAO, cette formation est entièrement financée par le PACAO-BF qui accompagne trois filières au Burkina : l’huile de coton, le solaire et le miel. Dans le cadre de sa mise en œuvre assurée par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, des conventions ont été signées avec 11 structures de mise en œuvre parmi lesquelles il y a le STA qui est chargé de renforcer les capacités des apiculteurs pour leur permettre d’améliorer la qualité des produits et d’assurer la transformation des produits issus de la ruche. Le projet, qui a démarré en 2020, se poursuit jusqu’en 2023. Dans son ensemble, il coûte 5 milliards de francs CFA, avec la contribution de la CCI-BF à hauteur de 500 millions et de l’Union européenne à 4,5 milliards de francs CFA.

Pour Alphonse Maré David Millogo, formateur et responsable programme récolte et gestion des peuplements semenciers au Centre national des semences forestières (CNSF) c’est une grande satisfaction car une telle formation en une journée n’était pas évidente parce que c’est tout un paquetage d’informations sur l’arboriculture et les techniques de reforestation avec plusieurs étapes importantes et méticuleuses qu’ils ont partagé avec les différents participants.

Mais, souligne-t-il, « notre satisfaction est grande car nous avons senti l’adhésion des participants qui ont manifesté leurs intérêts en posant beaucoup de questions. Il y a également eu beaucoup d’apports de la part de participants qui avaient déjà de l’expérience. Cela s’est passé dans une ambiance qui permettait aux uns et aux autres de tirer le maximum de profits et de connaissances en termes d’arboriculture et techniques de reforestation. Notre souhait est qu’ils puissent perpétuer tout ce qu’ils ont appris ici ».

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 septembre 2021 à 15:07, par Toé En réponse à : Filière miel : 45 apiculteurs initiés en arboriculture et techniques de reforestation à Bobo-Dioulasso

    très bonne initiative. Le miel est un produit à haute valeur économique naturel à usage multiple qui mérite effectivement d’être developpé par ces genres de projet. Il est à deplorer cependant que je projet PACAO-BF a totalement ignoré le volet accopagnement scientifique des acteurs sur la qualité du miel. Il faut dore que la recherche scientifique devra être aussi jouer sa partition pour un meilleur rayonnement de la filière.

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