L’acte symbolique que les deux parties signataires ont posé s’inscrit en droite ligne de la volonté affichée des plus hautes autorités d’apporter des réponses concrètes à la question d’emploi et à l’employabilité au Burkina. Il s’agit là d’un engagement fort des deux institutions à apporter leur contribution à cette épineuse équation de chômage qui constitue un véritable fléau qui handicape le développement de notre pays. D’une période de trois ans, ce partenariat gagnant-gagnant couvre les domaines tels que : La contribution à l’organisation et au développement des acteurs de l’artisanat intervenant dans les domaines des hydrocarbures ; l’accès à toutes les commandes publiques de la SONABHY qui relèveraient du domaine de compétences des artisans ; la confection des tenues de travail ; la fourniture de gadgets publicitaires fabriqués par les artisans ; la fourniture de pagnes Faso Danfani à l’occasion d’événements organisés par la SONABHY. A l’issue de la cérémonie solennelle, c’est une présidente heureuse qui s’est adressée à la presse.

La présidente de la CMA-BF, Mme Kaboré, s’engage à respecter les termes de cette convenion cadre

« Ça fait la deuxième fois. Après l’ONEA, c’est la SONABHY qui nous accueille. La charité bien ordonnée commence par soi-même. L’engagement de ces institutions à se mettre derrière les artisans pour les accompagner dans la création des emplois, nous réjouit vraiment. Au-delà de ma personne, l’ensemble des élus se réjouissent, parce que ce sont des faits palpables et concrets. Nous prions que ce partenariat porte vraiment fruit au profit de l’ensemble des artisans, de l’économie du Burkina Faso. Et tout le monde gagne », a-t-elle livré.

L’avenir de ce partenariat dépend de la qualité des prestations qui seront servis à la SONABHY. Consciente de cela, Mme Kaboré reste optimiste : « Nous attendons de la SONABHY, tout de suite et maintenant, une commande ou des commandes afin de nous mettre déjà au travail ». Soucieuse de l’émergence du secteur de l’artisanat au Burkina, Germaine Kaboré exhorte l’ensemble des institutions que compte le pays à emboiter les pas de ces deux structures publiques. Pour s’être fortement investi pour que ce partenariat voit le jour, celle-ci a, dans son discours, fait une mention spéciale au président d’honneur de la CMA-BF, Jacques Anastase Sédogo.

La cérémonie du jour est le fruit des efforts conjugués de tout le monde, informe la ministre Anne Go

Le début d’une coopération

De l’aveu de la ministre déléguée chargée de l’artisanat, Louise Anne Go, la signature de cette convention de partenariat a une grande importance pour le secteur de l’artisanat qui couvre plus de 200 métiers et compte plus de 2 millions d’artisans pour une contribution au PIB estimée à 30%. Paradoxalement, la plus part des artisans sont confrontés à d’énormes difficultés dont les plus importantes concernent le manque de moyen financier, d’équipements. Outre cela, les artisans rencontrent des difficultés pour écouler leurs produits artisanaux. « Nous sommes dans l’objectif de rechercher des partenaires avec lesquels ils peuvent travailler au niveau du Burkina. C’est dans ce cadre que nous sommes là aujourd’hui, pour signer cette convention avec la SONABHY qui j’espère bien pourra aller de l’avant », a renchéri la ministre Go. Elle a dit l’engagement de la CMA-BF à travailler à satisfaire toutes les conventions opérationnelles qui seront signées avec la SONABHY et formulé le vœu que ce protocole de collaboration soit fécond.

Le DG de la SONABHY, Hilaire Kaboré, a exprimé sa gratitude au ministre du commerce

Le directeur général de la SONABHY, Hilaire Kaboré, qui veut promouvoir l’artisanat dans le secteur des hydrocarbures s’inscrit dans cette dynamique. « Ce que nous allons confier à la CMA-BF dans le cadre de cette convention ce sont déjà des biens et services que nous acquérons par d’autres moyens. Avoir un partenaire en face de nous pour la satisfaction de ces besoins, ça nous donne encore une autre dimension d’assurance qualité, de performance, une simplification des procédures et un accès plus facile à ce qui est disponible. Parce quelque fois nos structures ne sont pas suffisamment informées des possibilités », a laissé entendre M. Kaboré. Cette volonté affichée de travailler en synergie est sans doute mutuellement avantageuse.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net