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Développement de la recherche au Burkina : Le FONRID sur les traces de ses financements

Publié le lundi 6 septembre 2021 à 19h10min

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Développement de la recherche au Burkina : Le FONRID sur les traces de ses financements

Le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) a dix ans d’existence. Pour marquer d’une pierre blanche ce dixième anniversaire, il a initié ce lundi 6 septembre 2021, à Ouagadougou, une visite terrain des projets qu’il a financés. Le fonds était donc à l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et au Laboratoire de matériaux et environnement (LAME).

Le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement a dix ans. Une décennie d’existence qui a véritablement contribué au développement de la recherche et de l’innovation au Burkina Faso. Pour marquer d’une pierre blanche cet anniversaire, le fonds a organisé une sortie terrain ce lundi 6 septembre 2021, à Ouagadougou, pour visiter les projets de recherches d’envergure qu’il a financés.

A l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le FONRID a financé à hauteur de 65 millions de francs CFA, l’étude observationnelle sur le protocole thérapeutique (Hydroxychloroquine + Azithromycine ou Chloroquine + Azithromycine) proposé par le ministère de la Santé pour le traitement de l’infection à Coronavirus au Burkina Faso. Il s’agit, a expliqué le directeur de recherches, Dr Halidou Tinto, d’évaluer de façon prospective et rétrospective, l’impact du traitement avec la combinaison Hydroxychloroquine + Azithromycine ou Chloroquine + Azithromycine sur la guérison des maladies du Covid-19 au Burkina et l’effet des deux régimes de traitement sur la réduction de la charge virale au cours du temps chez les patients traités, entre autres.

TOP-RainCell, une technologie innovante

Des conclusions fort appréciables

Les conclusions de l’étude, d’après le Dr Tinto, ont montré que le protocole thérapeutique adopté par le ministère de la Santé est bien toléré par les patients d’où la réduction du risque de survenue de la mortalité chez les patients traités. Pour ce qui est des retombées, Dr Tinto mentionne que ce sont les résultats de cette étude qui ont permis au ministère de continuer avec cette combinaison de traitements lors de la deuxième vague de l’épidémie survenue entre novembre 2020 et janvier 2021. « Toutefois, l’absence d’une approche gérant un niveau A d’évidence scientifique et en combinant d’autres sources d’informations, nos résultats pourraient guider les décisions sanitaires », a précisé le directeur de recherche.

Le Dr Halidou Tinto a soutenu avoir dirigé cette étude de façon bénévole

TOP-RainCell pour la mesure de la quantité d’eau de pluie

La mise en œuvre de la Technique des ondes de télécommunication pour la mesure de la quantité de pluie au sol (TOP-RainCell) du Laboratoire de matériaux et environnement (LAME) a également été financée par le FONRID pour environ 30 millions de francs CFA. Selon le Coordonnateur de ladite recherche, Pr François Zougmoré, cette technologie est une méthode nouvelle innovante. « Elle utilise les liaisons hertziennes commerciales de télécommunication pour estimer la quantité de pluie au sol », a-t-il fait savoir.

De façon succincte, il a expliqué qu’ils ont tiré parti des propriétés de la pluie lorsqu’elle rencontre le signal transmis entre deux pylônes : d’une part, les gouttes diffusent et absorbent une fraction de l’énergie véhiculée par des ondes ; d’autres part, les gouttes diffusent et détournent ces ondes de leur trajet initial. Ainsi entre deux antennes relais, lorsqu’il pleut, le niveau des signaux reçus baisse. Cette baisse est proportionnelle à la quantité de l’eau de pluie traversée. « Les premiers tests ont été menés lors de la première saison de pluie de l’année 2012, entre deux pylônes distants de 29 kilomètres entre Korsimoro et Kaya », a-t-il informé.

Le Pr François Zougmoré a déclaré que la technologie a prouvé à 95% son efficacité

Le Pr Zougmoré a rassuré que cette technologie a prouvé son efficacité. « 95% de détection des évènements pluvieux et une corrélation de 80% entre la quantité d’eau au sol estimée et celle relevée au pluviographe », s’est-il réjoui. Cette trouvaille, a affirmé le Pr Zougmoré, a permis de renforcer la résilience des populations face aux effets néfastes du changement climatique, à divers points de vue.

Obissa Juste MIEN
LeFaso.net

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