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Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

Publié le dimanche 5 septembre 2021 à 23h59min

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Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

Ce samedi 4 septembre 2021, des organisations de la société civile de la région du Sud-Ouest ont manifesté pour dénoncer le lynchage de trois agents du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) après un accident mortel à Banlo, commune de Bouroum-Bouroum, le 27 août dernier. Ce drame a défrayé la chronique. Dans un entretien accordé à Lefaso.net deux jours avant cette manifestation, Fiacre Kambou, député de la province du Poni, évoque la nécessité de sensibiliser à la fois les usagers de la route et les populations. Il revient aussi sur quelques actions entreprises de concert avec le gouverneur et les maires de la région, pour éviter que ce type de tragédie ne se reproduise.

Lefaso.net : Comment avez-vous accueilli l’information du drame qui s’est produit dans votre province ?

Fiacre Kambou : C’est vraiment avec tristesse et amertume que nous avons appris ce qui s’est passé dans le village de Banlo. Je veux parler de l’accident mortel qui a coûté la vie à un jeune garçon de 10 ans et qui a, par la suite, conduit au lynchage des trois occupants du véhicule par la population. C’est vraiment un sentiment de colère qui nous a animé lorsque nous avons appris cette information. La mort du jeune garçon à la suite de cet accident est très regrettable.

Mais rien ne saurait justifier que les populations se soient livrées à un tel acte ignoble que nous condamnons fermement. C’est ce qui explique que mes collègues de la région du Sud-Ouest et moi avons fait une déclaration, pour non seulement condamner l’acte qui a été commis par un certain nombre d’individus de Banlo, mais aussi voir comment est-ce que, avec les forces vives de la région, nous pouvons travailler pour qu’on n’assiste plus à ce genre de drames dans notre région.

Monsieur le député, après cette déclaration, quelles autres actions sont prévues ?

À la suite de notre déclaration, nous nous sommes montrés disponibles auprès des autorités administratives, en commençant par le gouverneur du Sud-Ouest et des différents maires de la région. Nous voulons les accompagner dans tout ce qui sera entrepris comme action allant dans le sens de la gestion de cette crise et voir quels genres d’actions il faut mener pour prévenir ce type de situation à l’avenir.

C’est ce qui explique d’ailleurs que le gouverneur de la région du Sud-Ouest ait entrepris une série de rencontres avec les force vives de la région et de la province. Rencontres auxquelles nous avons eu l’occasion de participer. Nous avons montré au gouverneur notre disponibilité à pouvoir les accompagner pour gérer cette crise et amenuiser ses effets. De ces échanges, il y a une série d’activités qui sont en train d’être organisées par l’administration.

Elles vont consister à prendre un certain nombre de mesures et un certain nombre d’actes pour éviter que le comportement des citoyens aux abords des grandes voies ne soit des causes d’accidents.
Les OSC (Organisations de la société civile, ndlr) et les forces vives également sont en train de s’organiser pour mener des actions de sensibilisation afin de pouvoir amener nos populations à un changement de comportement. Là également, nous allons accompagner les OSC, nous allons accompagner les maires dans tout ce qu’ils feront comme actions de sensibilisation pour mieux gérer ces situations à l’avenir.

Certains se plaignent de l’absence de ralentisseurs qui pourraient amenuiser les accidents. Selon vous, quelle est la meilleure solution ?

Je suis ressortissant de la région, je parcours le trajet depuis une quinzaine d’années, donc bien avant que le bitume ne soit posé. Nous parcourons également plusieurs axes bitumés au Burkina Faso où nous constatons la présence de ralentisseurs, surtout au niveau des grandes agglomérations, pour amener les gens à lever le pied sur l’accélérateur. Parce que nous sommes bien conscients que, au niveau des agglomérations, il y a des populations qui y vivent.

Et naturellement, il y a de l’animation. Ce qui fait qu’on assiste parfois à des accidents mortels. C’est ainsi que sur le trajet Pâ-Gaoua, vous allez constater qu’il y a un certain nombre de ralentisseurs qui contribuent effectivement à éviter beaucoup d’accidents. Mais on ne pourrait pas mettre des ralentisseurs dans tous les villages que traverse le goudron. Cela n’aurait aucun sens.

Au-delà des ralentisseurs, je pense qu’il n’y a pas mal d’actions qu’il faut mener à l’endroit de ceux qui empruntent la voie. Je veux parler des transporteurs, je veux parler des usagers particuliers qu’on doit sensibiliser au respect du code de la route. Au-delà des ralentisseurs, nous pensons que la sensibilisation des populations doit également permettre d’éviter l’implantation de lieux de commerce ou d’habitats très près des voies, parce que là aussi, ce sont des facteurs de risques d’accidents. Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème.

Propos recueillis par Yidalawala Isaac Ki-Zerbo (stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 septembre 2021 à 15:54, par sanou paul En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

    Ils ne disent pas la vérité, les autres villages et autres provinces ne sont-elles pas confrontés aux accidents de la circulation ??
    Combien d’accident se sont produits à Mongtedo ??? dans d’autres communes ?? Est-ce que la population s’est comportée de la sorte ??
    C’est pour dire lorque des gens se comportent plusque des sauvages voici le résultat.
    Anterieurement plusieurs cas ssont produits et la popoulation s’etait comportée de la meme manière. NAKO, le site d’or de Kampti, et l’avant dernire situation ou sur le site d’or de Djeguenao ou ils avaient brulé et mutulé des corps.

  • Le 5 septembre 2021 à 21:01, par Nestor HEMA En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

    @ Mr Paul SANOU, les gens vous disent qu’ils regrettent et vous vous les traiter de n’importe quoi. Il doit avoir un problème d’éducation à votre niveau. Après les actes de regrets que cette région a posé vous voulez que les populations s’alignent pour vous donner leurs têtes à couper afin que vous soyez satisfait ? Laissez la justice faire son travail. Si vous ne voulez pas de cette région au Burkina Faso c’est simple coupez là et collez là à la Côte d’ivoire ou on Ghana et puis c’est tout. Eux au moins condamnent et disent regretter l’acte. Nous ne tirons jamais leçon de notre histoire. Cette stigmatisation compliquera davantage la situation dans notre pays. C’est cette stigmatisation qui a amplifié le terrorisme.

    • Le 6 septembre 2021 à 04:06, par Timbila En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

      Nous comprenons votre réaction car ce sont vos parents. J’ai lu aussi l’entretien avec le maire .Ce n’est qu’ à la fin qu’ il a présenté ces condoléances et n’a pas condamné l’acte. C’est regrettable puisque vos parents ont érigé cela règle depuis des générations et tous le monde les observe impuissamment. Si l’accident avait été commis par un Kambou, je crois qu’ il n’allait pas être lynché. Vous savez pertinemment que tout ceux affectées dans ces zones rasent les murs car considérés comme des étrangers. Ce nest pas la seule route nationale et c’est d’ailleurs la moins fréquentée. Sur les autres routes nationales, des vies sont fauchés presque chaque mois mais cela n’apparaît pas dans la presse. N’essaie pas de défendre l’indefendable et vous enervez pas non plus. Un enfant à été fauché t vous parents tuent trois personnes en compensation. Vous parlez de simples regrets et pourtant le choc est toujours intact quand on imagine la souffrance et les cris de ces pères de familles parti chercher de la pitance pour leur familles. Aujourd’hui c’est combien d’orphelins et de veuves inconsolable qui attendent la justice. On ne va pas couper et joindre. Sensibiliser vos parents et vous serez mieux traiter sinon.....tous les ressortissants de ces localités seront stigmatisés. C’est naturel.

    • Le 6 septembre 2021 à 05:44, par le juste En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

      Ne confonder pas l’instinct animal de l’homme avec le terrorisme. J’ai failli etre lynché en 1996 a Ouaga parceque l’enfant d’un commercant a traverser la voie sans regarder pour rejoindre sa maman qui vendait ses produits au bords de la rue. Malgre mes efforts pour eviter l’enfant son oreille a ete dechire. Grace a un gendarme qui a vu la scene et qui a intervenu que je suis encore en vie . J’ai pris soin de l’enfant bien que j’etais dans ma raison. Je peux donc m’imaginer ce que les trois agents ont subi. Je trouve macabre que vous penser que une excuse est suffisante et je trouve tres dangereux que vous penser que cela est un vecteur pour le terrorisme si l’on veut conscientiser les populations des regions ou cela se reproduisent plus souvent.

  • Le 6 septembre 2021 à 09:28, par B. FARMA En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

    Mon HEMA, il faut laisser SANOU parler comme il veut. Vous saviez Monsieur HEMA, vous êtes un homme qui réfléchi et essayes de comprendre. C’est vrai que personne n’apprécie ce qui s’est produit à Banlo mais il faut reconnaître que les auteurs regrettent l’acte posé. La justice est là pour corriger et quand tu poses un acte et que la justice t’interpelle, c’est pour te corriger et en corrigeant, tu vas regretter ton acte et prendre conscience que rien se passe comme l’on veut et nous sommes dans un État de droit. Les exemples qu’il a pris, personne ne dira le contraire mais il faut que nous nous évitons en faisant des comparaisons bêtes bêtes. Lui Paul SANOU, il n’a jamais posé un acte et après il regrette ? Arrêtons car nous avons perdus des êtres humains si chers et nous devrions prier pour le repos de leurs âmes.

  • Le 6 septembre 2021 à 14:53, par yat En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

    M ; SANOU Paul évite les injures. Il y a une situation malheureuse qui s’est produit. Les forces vives de la région ont condamné l’acte ; les élus locaux ont condamné et la justice fait son travail. Dans ton village on saccagé des églises et battu des serviteurs de Dieu qui ont eu leur vie sauve grâce à la force de l’ordre. Tu n’as pas condamné l’acte. Les autres ont condamné l’acte de leurs parents et sont prêts à collaborer avec la justice pour situer la responsabilité. Toi tu insulte toute une population. Ce n’est pas bon ; c’est une manière satanique d’attirer le regard des gens vers une population donnée. La foi passée tu faisais le commentaire avec tellement de zèle que tout le monde te laissait parler.

  • Le 7 septembre 2021 à 10:25, par Nestor HEMA En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

    @Timbila, J’ai lu votre réaction et je vous prie de bien lire ou relire sans passion l’interview du député KAMBOU. Je le répète cet acte macabre est regrettable comme tout autre assassinat. Et pour cela nous devons laisser la justice faire son travail.
    Par contre je vous que vous nourricez une haine inouïe à l’encontre de cette population du Sud-ouest qui a elle même condamné l’acte à travers plusieurs actions concrètes. Je vois également que vous ne connaissez pas notre pays le Burkina Faso. J’ai fais le sud-ouest comme beaucoup d’autres régions du pays. Indépendamment de cette parenthèse sombre et triste, elle demeure la région la plus hospitalière. Des choses sont acceptées au Sud-ouest qui ne sauraient être acceptées ailleurs même dans ma région d’origine.
    Mon cher Timbila, que vous le voulez ou pas, la stigmatisation a fait grandir le terrorisme.

  • Le 13 septembre 2021 à 13:54, par SOME En réponse à : Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

    il est curieux que les commentaires n’abondent plus ici, en comparaison avec les premiers articleqs. C’est un effet de de mode et de reaction emotive sans reflexion.
    Suite a ce malheurueux evenement, je me suis fait traite de tous les noms parce que j’ai osé aller a contre courant et j’ai osé denoncer le tribalisme primaire de beaucoup d’intervenats. Ici les reactions sont beaucoup plus reflechies , loin de tout tribalisme, essayant de comprendre ce qui a pu se passer. c’est la reaction qui sied surtout a l’etape actuelle du burkina.

    je soutiens les propos ici cette region est tres hospitaliere pour celui qui vient avec un esprit de paix et d’ouverture : alors il saura l’apprecier. Comme dit mon esclave Hema "Des choses sont acceptées au Sud-ouest qui ne sauraient être acceptées ailleurs même dans ma région d’origine". Mais ca sera accepté non par peur ou ignorance. Certains charognards viennent profiter en faisant des choses qui leur passeront meme pas la tete de faire chez eux. Et quand on reagit, on les traite de sauvages.

    ces peuples du sud ouest souffrent d’une mauvaise image vehiculée par certains tribalistes mais je ne me disais pas que c’etait a ce point aussi primaire que ca. Pourquoi ? De la jalousie ? mais par rapport a quoi ? ces populations sont parmi les plus pauvres au burkina. Il y aquelque chose que je n’arrive a pas comprendre.
    SOME

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