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Journée africaine de la médecine traditionnelle : La 19e édition célébrée à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 2 septembre 2021 à 19h50min

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Journée africaine de la médecine traditionnelle : La 19e édition célébrée à Bobo-Dioulasso

La maison de la culture monseigneur Anselme Titianma Sanon de Bobo-Dioulasso a abrité, le mardi 31 août 2021, la 19e édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle. Placée sous la présidence du ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, cette commémoration a connu la présence des autorités administratives locales, des tradipraticiens et des forces vives de la région des Hauts-Bassins.

« La contribution potentielle de la médecine traditionnelle aux efforts de riposte à la covid-19 ». C’est sous ce thème que s’est tenue la 19e édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle à Bobo-Dioulasso. Selon le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, par ailleurs président de ladite journée, c’est depuis 1994 que la loi a reconnu la médecine traditionnelle aux côtés de la médecine moderne.

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo

Il estime que la présence de la médecine moderne à la commémoration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle réaffirme leur collaboration et montre l’importance de la place qu’elle occupe aux yeux du gouvernement dans le système de santé du Burkina. En sus, Charlemagne Ouédraogo a rassuré qu’il existe un plan stratégique national 2019-2023, consacré à la médecine traditionnelle au Burkina Faso et qui tient compte de l’offre de soin, de la recherche, de la sécurité des patients. Il a signifié que le gouvernement met les moyens et fournit des efforts pour que la médecine traditionnelle puisse connaître un essor aux côtés de la médecine moderne.

Médecine complémentaire

Représentant de l’Organisation mondiale de la santé, Alima Diarra reconnait que, depuis des générations, 80% des hommes se soignent à travers la médecine traditionnelle. Aux yeux de l’OMS, a-t-elle expliqué, c’est une médecine complémentaire permettant d’élargir l’offre de soins. Dans ce sens, elle estime qu’il faut appuyer les pays pour que leur système de santé prenne en compte la médecine traditionnelle.

Des acteurs de la santé décorés au cours de cette célébration

Spécifiquement par à rapport à la covid-19, la représentante de l’OMS a indiqué qu’il n’existe toujours pas de traitement. De ce fait, elle a souligné que tous les chercheurs sont encouragés à faire des propositions, y compris ceux de la médecine traditionnelle. Elle a informé qu’il y a des essais en cours et qui sont prometteurs. C’est le cas pour elle du produit mis en place par Madagascar qui s’est prêté aux essais cliniques selon les normes internationales pour prouver son efficacité.

Elle a ajouté qu’au Burkina Faso, il y a au moins 200 recettes dont certains mériteraient de passer par des essais cliniques qui vont attester de leur efficacité et avant d’être éventuellement approuvés par l’OMS. A en croire Alima Diarra, il y a 40 pays africains qui ont mis en place une vrai politique en matière de médecine traditionnelle, dont le Burkina Faso.

Soumaila Ouédraogo, président régional des tradipraticiens des Hauts-Bassins

Pour Soumaila Ouédraogo, président régional des tradipraticiens des Hauts-Bassins, la médecine moderne et celle traditionnelle entretiennent une collaboration. « Nous collaborons avec la médecine moderne à tel point que si une partie n’arrive pas à guérir une maladie, elle réfère le patient à l’autre. En plus de cela, les tradipraticiens bénéficient de formations de la part de la médecine moderne pour pouvoir améliorer leurs services », a-t-il fait savoir. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 septembre 2021 à 10:42, par Stalinsky En réponse à : Journée africaine de la médecine traditionnelle : La 19e édition célébrée à Bobo-Dioulasso

    Ce n’est pas la médecine traditionnelle qui est une médecine complémentaire mais la médecine moderne, occidentale qui est venue trouver une médecine qui existait et qui a volé beaucoup de nos savoirs de nos tradipraticiens. On se rappelle que Thomas SANKARA avait chassé le père César qui a usurpé des savoirs de nos tradipraticiens pour obtenir de nombreux brevets. Le vatican l’avait chassé aussi. Après la mort de SANKARA il est revenu et ouvert sa boutique à Dapoya , à Ouaga.Nos tradipraticiens doivent travailler ensemble avec les chercheurs de l’IRSS.

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