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Villa Sikandra : Une merveille culturelle à Cissin

Publié le mardi 8 novembre 2005 à 08h21min

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L’ambassadeur de France au Burkina Faso, SEM Francis Blondet, a procédé, le mardi 1er novembre 2005 à Cissin au secteur 17 de Ouagadougou, à l’inauguration de la "Villa Sikandra". Œuvre franco-burkinabè, cet espace aux architectures kasséna (burkinabè) et éthiopienne s’est donné pour mission de promouvoir les œuvres des sculpteurs, des artistes musiciens, des peintres et des écrivains burkinabè et africains.

L’initiative du Burkinabè Toussaint Soalla et de son associé français, Jean Jacques Beylac de Sikandra, est on ne peut plus originale. En effet, la "Villa Sikandra" au quartier Cissin de Ouagadougou frappe tout de suite le visiteur par ses particularités : tentes de touareg en tissus blancs, maisons kasséna et éthiopiennes avec des allées verdoyantes, où sont exposés de part et d’autre des tableaux de peintres burkinabè pour la plupart.

Et on n’est pas au bout de la surprise en découvrant des pavillons contenant des objets de sculpture non loin d’un bar où les éventuels visiteurs pourraient se ressourcer avant de "déguster" d’autres œuvres artistiques. Pour l’inauguration de ce cadre enchanteur et atypique, les promoteurs de la maison ont illuminé le lieu à l’aide de lampes-tempêtes pour créer plus de sensations aux invités.

L’idée de bâtir la "Villa Sikandra", a dit Jean Jacques Beylac de Sikandra qui a donné son nom au domaine, remonte à un voyage que ce dernier et Toussaint Soalla ont effectué en pays kasséna.

"J’ai vu l’architecture des murs, que les femmes ont travaillés, j’en étais ému et émerveillé. Je suis donc tombé amoureux de ce que j’ai vu", a affirmé le Français, un tantinet poétique. Pour lui, la "Villa Sikandra" est née pour promouvoir quatre arts majeurs à savoir la musique, la sculpture, la littérature et la peinture en plus des habitats traditionnels et modernes des pays africains. Musicologue et juriste, Jean Jacques Beylac a découvert le Burkina Faso en 1998. Il a travaillé au ministère de la Justice sous l’égide de l’ambassade de France, et son rôle a consisté à s’occuper des enfants dans les prisons. Après avoir découvert la richesse de la culture burkinabè, cet écrivain, qui est à son 37e livre, a décidé de s’installer au Pays des hommes intègres pour défendre et promouvoir la culture burkinabè et africaine avec son associé burkinabè.

Pour ce dernier, informaticien, restaurateur et passionné d’art et de culture, le présent espace expose déjà plus d’une soixantaine d’œuvres artistiques du Burkina Faso. Avant même son inauguration officielle, la Villa Sikandra avait déjà exposé les œuvres d’un Russe en octobre 2005, et depuis le 6 novembre, c’est au tour d’une Française de faire découvrir ses productions. "La Villa Sikandra est toujours en chantier, car nous avons encore des idées à réaliser", a lâché Toussaint Soalla.

Quant au diplomate français, il a félicité les promoteurs de l’espace culturel, qui l’a déjà conquis, ainsi que sa femme. Il s’est dit prêt à envisager un partenariat avec les responsables de Sikandra pour que des artistes burkinabè et français puissent se retrouver pour des échanges audit espace ou en France.

Cyr Payim Ouédraogo Kader Patrick Karantao
L’Observateur

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