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Belgique : Le ministre en charge des Burkinabè de l’étranger à la rencontre de ses compatriotes

Publié le vendredi 27 août 2021 à 14h30min

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Belgique : Le ministre en charge des Burkinabè de l’étranger à la rencontre de ses compatriotes

Le ministre délégué en chargé des Burkinabè de l’étranger, Mme Clarisse Merindol/Ouoba, a séjourné du 19 au 23 août 2021 à Bruxelles dans le cadre de sa tournée à la rencontre de la diaspora burkinabè. En Belgique et aux Pays-Bas, le ministre Merindol s’est montré solidaire des Burkinabè éprouvés par les intempéries, avant d’avoir un moment fort de dialogue direct avec l’ensemble de ses compatriotes.

Le séjour du ministre délégué en Belgique a été marqué par des visites de terrain. Liège est une des villes de la Belgique profondément touchée par les intempéries que la Belgique a connues en juillet dernier. Parmi les victimes, on dénombre des Burkinabè dont les biens ont été noyés dans la montée des eaux. « Le gouvernement a suivi l’évolution de la situation en temps réel à l’époque. Je ne pouvais pas séjourner en Belgique sans faire le déplacement de Liège pour aller apporter le soutien du Burkina Faso à ses fils et filles qui font face à des moments difficiles. Après les inondations, il faut se reconstruire. Et c’est une des phases les plus difficiles », a justifié le ministre.

Fortement mobilisée, la petite communauté des Burkinabè de Liège et environs a dit sa fierté de recevoir un membre du gouvernement. « Nous savons maintenant que nous ne sommes pas oubliés. Malgré la distance, malgré un agenda chargé, le gouvernement, à travers le ministre, a montré que la diaspora compte pour lui », a déclaré l’un des sinistrés, Ablassé Tiemtoré .

C’est dans une salle comble de l’Ambassadeur que le ministre a rencontré les compatriotes

Daouda Sanou, président de l’Association des Burkinabè de Belgique (ABB), a tenu à souligner que l’intérêt manifeste des plus hautes autorités du Burkina pour les Burkinabè de l’extérieur fait que les Burkinabè de la Belgique sont jalousés par les autres communautés étrangères. « Face à la catastrophe de Liège, seul l’ambassadeur du Burkina a fait le déplacement sur le terrain pour réconforter ses compatriotes. Aujourd’hui, c’est un ministre qui est là. Nous ne pouvons que dire merci au gouvernement », a-t-il fait savoir.

Le ministre Merindol a retenu de la visite de terrain, la résilience de nos compatriotes impactés qui ont surmonté le drame et ont repris à vivre.
Août étant la période de grandes vacances, la mobilisation de la diaspora pour la rencontre entre le ministre pouvait être biaisée. Mais le 22 août, la salle de réunion de l’Ambassade était comble. Ils sont venus de toute la juridiction, Pays-Bas, Luxembourg, et de quatre coins de la Belgique.

C’était donc l’occasion pour la "patronne" des Burkinabè de l’étranger de dévoiler la batterie de mesures nouvelles prises par le gouvernement en faveur des Burkinabè de l’extérieur. « Bientôt, le Haut conseil des Burkinabè de l’extérieur va voir jour. Ce cadre répond à l’ensemble des préoccupations de nos compatriotes vivant hors de nos frontières. Nous voulons qu’ils se l’approprient en s’y impliquant fortement », a souligné le ministre.

Cadres d’investissement sécurisés, mécanisme d’accueil en cas de retour, vote des Burkinabè de l’extérieur, etc., aucun sujet n’a été exclu au cours de ces moments d’échanges directs avec le ministre. C’est une diaspora entièrement satisfaite qui est sortie de la rencontre. « C’est la première fois que je prends part à ce type de rencontre. Pour moi, elles ne servaient à rien. Mais là, j’en sors totalement changée », avoue Maya Hema, juriste fiscaliste. Le doyen Joseph Ouédraogo abonde dans le même sens : « le ministre a parlé vrai ».

Malgré un calendrier chargé, le ministre a été interpellé par l’appel en détresse d’un Burkinabè vivant aux Pays-Bas. Richard Van De Wal, Burkinabè de mère et Néerlandais de père, vivait au Burkina avec sa mère à la suite de la séparation du couple. Ayant vécu avec sa maman depuis l’enfance, le gamin ne connaît que Ouaga et ne parle que le mooré le français. A 19 ans, il est rapatrié seul aux Pays-Bas au chevet de sa père malade. Dix jours après son arrivée, ce dernier décède laissant son fils seul au monde.

Le ministre et sa délégation ont apporté leur soutien à une jeune Burkinabè en détresse

Richard hérite des biens de son père dont une grande maison, mais ne parlant pas néerlandais et étranger à Stein, la ville de son père, il est dans le désarroi. Séparé de sa mère restée au pays faute de visa, Richard a vu ses efforts pour faire venir sa mère échouer. Et pour ne pas faciliter les choses, son héritage ne fait pas d’heureux autour du lui. « Avant d’être ministre, je suis mère. Et voir un gamin abandonné ainsi seul dans un contexte pareil ne me laisse pas indifférente. En plus, je suis chargée des Burkinabè de l’extérieur », fait remarquer le ministre.

Pour mieux cerner le problème et apporter son soutien au gamin en détresse, le ministre a fait le déplacement de Stein. « C’est une situation sensible et difficile à la fois. Le contexte sanitaire est à l’origine du durcissement des conditions de délivrance de visa. Mais la présence de la mère va permettre au jeune Richard de retrouver un équilibre », constate le ministre Merindol. Promesse a été faite que le cas de ce jeune sera plaidé pour une issue favorable.

Le ministre Délégué a été reçu en audience par le SG du Processus de Rabat le 20 août afin d’échanger sur la question de l’immigration. Elle a par ailleurs reçu des dons de Fatoumata Diallo et de Adeline Tapsoba, deux Burkinabè qui ont décidé de mettre la main à la poche afin de porter secours aux déplacés internes du fait de la crise sécuritaire.

Jérémie NION
Attaché de presse à Bruxelles

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Vos commentaires

  • Le 6 septembre 2021 à 14:00, par S.G..Kaboré En réponse à : Belgique : Le ministre en charge des Burkinabè de l’étranger à la rencontre de ses compatriotes

    Un mot de remercîment d’un des doyens de la diaspora Burkinabé en Suisse a son excellence madame la ministre Ouoba en charge des Burkinabè de l’étranger.
    Une fois n’est pas coutume que j’intervienne dans une rencontre de nos autorités avec la diaspora Burkinabé en Suisse. J’ai toujours laissé les soins a ceux, en manque de se faire voire, de prendre la place. Pourtant depuis les années 1960 à nos jours, je fais partis des vrais ambassadeurs du Burkina en Suisse jusqu’à nous avons pu obtenir une vrais mission permanente avec comme chargé d’affaire Moussa Nebié qui m’a déchargé de mon rôle depuis 1970 des réservations des hôtels moins chers de l’autre côté de la frontière pour nos officiels en mission, ou nos ambassadeurs en Allemagne accrédités pour la Suisse que je reçoive dans ma modeste demeure comme mon ami le feu Henri Wandaogo, ou Sanou Jaques, l’ont fait. nous avons découlé pour tous les régimes qui ont fait avancé notre pays.
    Pour dire à la nouvelle génération d’immigrés Burkinabé en Suisse, que nous les sans voies, à chaque rencontre de nos autorités qui arrivent dans le pays le plus démocratique et neutre au monde, en savent beaucoup, mais n’en parlent pas.
    C’est pourquoi le 4 Septembre 2021 a la rencontre avec la brave ministre madame Ouoba qui s’est battue intelligemment contre une diaspora furieuse contre la corruption, ou le laisser aller par le gouvernement, elle a fini par dire un mot qui a fait couler mes l’armes, et je ne peux m’empêcher de la dire merci du font de mon cœur.

    Elle a dit ’’’’nous sommes fière de la diaspora Burkinabé à travers le monde qui sait bien se comporté.’’’’’’ Oui madame le Burkinabé a l’étranger a su marié ses continuités des coutumes et a son intégration, surtout adopter son pays d’accueil avant qu’on l’adopte. Oui votre dernier mot de dire d’être fière des Burkinabé à l’étranger a tout défini, et je vous remercie, car c’est le 4 Septembre 1965 que je suis arrivé en Suisse en l’adoptant avant qu’elle m’adopte tel que je suis.
    Et si j’ai décidé de vous remercier, c’est que vous aviez su avec les mots répondre à une diaspora furieuse contre la corruption au Burkina, qui est un fléau mondiale. Vous aviez su répondre à deux personnes qu’en opposant la violence a la violence la haine à la haine, on applique une vielle philosophie qui ne donne pas de bons résultats. En Suisse dans les années 1968 on m’a appris que c’est la bonté que l’on s’oppose à la méchanceté, par l’amour que l’on chasse la haine, par la douceur des cloches des vaches que l’on combat la colère.
    Vous aviez fait savoir à ces personnes de ne jamais chercher à se venger même si les autres roulent en V4 dans un pays comme le nôtre, car la corruption est punissable, même le président peut y passé de nos jours s’il est pris la main dans le sac. Surtout de savoir pardonner, c’est ainsi qu’on grandi et renforcer.
    Oui madame la ministre, je confirme que le rôle de la diaspora est de soutenir les actions de tout régime arrivant dans notre pays pour le faire avancer, et comme ce 4 Septembre, je n’ai pas manqué de le répéter a mes compatriotes quand j’en ai l’occasion. Et comme vous l’aviez remarqué, tous nos compatriotes dans la salle ont montré leur volonté de vous soutenir, vous aider, s’exprimer pour le développement de leur patrie : Malheureusement le manque d’information comme vous venez de le faire, ajouté à la nostalgie du pays, dénature leur regard. Mais ce 4 Septembre, vos propos, ont été pour plusieurs d’entre nous, une source d’inspiration et de réflexion a même de guider l’ambassadeur et son équipe a des décisions dans la recherche des solutions justes aux questionnements légitimes que la diaspora Burkinabé en suisse se pose.
    Tout mon grand souhait, est de deux choses : ’’Pouvoir un jour voter dans mon ambassade le choix de mon candidat. La deuxième est que le jeune ambassadeur Sougri très intelligent soit à l’écoute de tous les compatriotes vivants en Suisse, et non un clan restreint qui tourne autour de l’ambassade.’’ Encore une fois madame la ministre Ouoba, merci pour tout. S. G. Kaboré, un des doyens des Burkinabé en Suisse.

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