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Kourittenga : « Je n’ai pas démissionné du PDP/PS », dixit M. Ambroise Vébamba, ancien député

Publié le mardi 8 novembre 2005 à 08h32min

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Pendant que c’est la vitesse de croisière pour bon nombre de partis politiques engagés dans la course à l’élection du 13 novembre, rien ne semble véritablement bouger dans l’état-major du PDP/PS au Kourittenga. Pour en savoir les raisons, nous avons approchéle responsable provincial du PDP/PS, M. Ambroise Vébamba, ancien député de la CNPP/PSD.

Voilà plus de dix jours que la campagne est lancée. Mais curieusement, on ne sent pas votre parti, le PDP/PS dans la province...

Les raisons de ce début difficile sont simples. Moi, je viens d’arriver ce samedi 29 octobre de Ouagadougou où j’étais hospitalisé. Mais dès mon arrivée, j’ai tout de suite tenté de rencontrer les militants pour me rendre compte de leur position. J’ai senti qu’ils m’attendaient. Nos militants sont en majorité des jeunes. Cela m’a donné confiance et espoir. Il y a aussi des anciens. L’un d’entre eux est venu me voir pour me demander pourquoi il n’entend pas parler de moi. Et qu’il faut que je réagisse !

On vous disait démissionnaire du PDP/PS...

Je suis resté longtemps dans l’ombre, dans le silence... D’ailleurs, c’est l’une des raisons principales de ce début difficile de campagne. Depuis les élections municipales de 2000, j’avais suspendu mes activités politiques suite à des mésententes avec des amis du bureau politique local. Mais maintenant, tout est clair. Ceux qui ne voulaient pas du parti sont partis. Moi j’a été parmi les premiers témoins et acteurs de l’installation du PDP/PS au Kourittenga et je serai le dernier à le quitter. Je ne peux pas engager des gens et les abandonner ensuite.

Qu’est-ce qui prouve que vous restez fidèle au PDP/PS ?

Dès que j’ai quitté mon lit d’hôpital, le samedi 29 octobre 2005, de retour de Ouaga, je suis passé directement à Pouytenga.

J’avais le poster de mon candidat, Ali Lankoandé derrière ma voiture pour que les gens sachent ma position ; c’est-à-dire que je soutiens toujours le PDP/PS et son candidat. Ce passage éclair à Pouytenga, a fait tache d’huile. Le lendemain, j’ai reçu des visites de militants qui m’ont dit qu’ils m’attendaient de pied ferme et que je peux compter sur eux pour la réussite de la campagne électorale.

Avez-vous les moyens nécessaires à votre tâche ?

En 1992, l’ODP/MT avait déployé de gros moyens. Mais cela n’a pas empêché l’opposition de le battre en arrachant deux sièges de députés sur les trois de la province. Vous savez quand les gens vous aiment, vous n’avez pas besoin de déballer de gros moyens. Il y a un minimum quand même qu’il faut avoir. Mais, quand on veut acheter les consciences, là on n’est plus sûr de rien. En tout cas, nous disposons du minimum pour cette campagne. Nous sommes soutenus par des parents et des amis. Ce qui est sûr, si j’avais les moyens du CDP, ils n’auraient rien au Kourittenga.

Propos recueillis par Onésime Aké Loba LANKOANDE (Onesimeakeloba@vahoo.fr)
AIB/Koupèla

Sidwaya

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