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Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant au Burkina : Une recommandation pour sa traduction en langues nationales

Publié le jeudi 26 août 2021 à 15h00min

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Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant au Burkina : Une recommandation pour sa traduction en langues nationales

Le directeur de cabinet de la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Seydou Soulama, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de diffusion des recommandations issues de la présentation des 4e, 5e, et 6e rapports périodiques du suivi de la mise en œuvre de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Un atelier, tenu ce jeudi 26 août 2021, qui a également connu le lancement officiel de l’élaboration des 7e et 8e rapports de ladite charte.

Depuis sa ratification à la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) en 1990 et 1992, le Burkina Faso s’est engagé à soumettre périodiquement aux différents comités des rapports sur les mesures prises pour leur application. C’est donc de ces rapports qu’il a été question au cours de cet atelier ouvert ce 26 août 2021 à Ouagadougou.

Vue des participants

Il s’est agi notamment de la diffusion des recommandations issues de la présentation des 4e, 5e et 6e rapports périodiques de suivi de la mise en œuvre de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ainsi que du lancement officiellement de l’élaboration des 7e et 8e.

Pour le directeur de cabinet de la ministre en charge de la Famille, Seydou Soulama, cet atelier se veut un cadre de partage et d’échange sur lesdites recommandations. Des recommandations qui, selon le secrétaire permanent du conseil national pour l’enfance, Silvain Zoungrana, s’élèvent à une centaine pour ces trois rapports, dont le renforcement de la capacité financière des différentes structures de protection et de promotion des droits de l’enfant, et la traduction de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant en langue traditionnelle pour faciliter la compréhension de tous les acteurs.

Silvain Zoungrana, secrétaire permanent du conseil national pour l’enfance

Prise en charge des victimes de violences et la répression des auteurs

Mais au-delà de ces recommandations, le directeur de cabinet, Seydou Soulama, a noté sa satisfaction en raison des acquis enregistrés dans les domaines de la coordination des actions de protection, le renforcement du système national de protection à travers la prévention, la prise en charge des victimes de violences et la répression des auteurs, etc.

Au titre des acquis, Seydou Soulama a cité, entre autres, l’adoption de la stratégie nationale 2020-2024 de protection de l’enfant et de ses outils de suivi, la mise en place d’un plan d’urgence pour assister les personnes déplacées internes dont le nombre s’élevait à la date du 31 juillet 2021 à 1368 164 personnes réparties sur 274 communes d’accueil soit 60,73% d’enfants. A cela s’ajoutent l’opérationnalisation progressive de la budgétisation sensible au genre et aux droits de l’enfant, et également l’admission du Burkina comme « Pays pionnier » pour mettre fin aux violences faites aux enfants.

Seydou Soulama, directeur de cabinet de la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire

Ces points de satisfaction satisfont aussi l’un des partenaires du Burkina à savoir l’ONG Eriks. Car, selon le chargé de suivi de la qualité des programmes au sein de l’ONG, Paul Kambou, l’une des satisfactions, c’est de voir que le Burkina Faso produit ces rapports en lien avec les efforts qui sont faits dans le cadre de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

Paul Kambou, chargé de suivi de la qualité des programmes à l’ONG Iriks

Toutefois, il a fait savoir que bien que ces progrès aient été enregistrés dans la mise œuvre des instruments juridiques au Burkina, de nombreux défis restent à relever en matière de promotion et protection des droits de l’enfant. Et c’est pourquoi il invite tous les acteurs à s’engager résolument dans une synergie d’action pour l’épanouissement harmonieux de l’enfant au Burkina.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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