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Village de Roumtenga (Ouagadougou) : Un litige foncier oppose un propriétaire terrien et une société immobilière

Publié le jeudi 19 août 2021 à 23h05min

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Village de Roumtenga (Ouagadougou) : Un litige foncier oppose un propriétaire terrien et une société immobilière

Les habitants de Roumtenga, village jouxtant le quartier Nioko 2 et de Kossodo à Ouagadougou, ont initié une rencontre avec la presse ce jeudi 19 août 2021, dans ledit village. Aux hommes et femmes de média, ils ont expliqué le litige foncier qui les oppose à un promoteur immobilier.

Encore un problème foncier au Burkina. Cette fois-ci, le litige terrien se passe à Roumtenga, un village jouxtant le quartier Nioko 2 et celui de Kossodo de la ville de Ouagadougou. Ce conflit oppose des jeunes de Roumtenga à un promoteur immobilier (Faso immobilier). Ce jeudi 19 août 2021, les jeunes dudit village ont initié une rencontre avec la presse pour expliquer le fond du problème.

Quelques jeunes du village

Le fond du problème

En bon voisinage, un espace d’environ 59 ha avait été cédé à un habitant de Kossodo pour en faire une exploitation agricole, il y a de cela plusieurs années, a fait savoir Moussa Soundo, propriétaire du terrain. Entre temps, celui qui exploite ledit terrain décède. Ces fils le divisent. Ils vendent une partie à un promoteur immobilier et une autre à des particuliers. Le promoteur immobilier, du nom de « Faso immobilier », a morcelé une partie qu’il a déjà vendue et borné le reste.
Alerté avant le bornage, Moussa Soundo a déclaré être allé informer le maire de l’Arrondissement n°4.

Moussa Soundo, propriétaire du terrain, a été interpellé par la police et relâché

Celui-ci a convoqué la société immobilière qui n’aurait jamais répondu. « Quand ils ont commencé à borner l’espace, je suis encore reparti voir le maire. Celui-ci a envoyé des policiers municipaux les arrêter », a-t-il relaté. Moussa Soundo, avec l’aide de quelques jeunes du village, sont allés retirer les bornes que la société avait implantées. « Faso immobilier est allée porter plainte et j’ai été interpellé par la police de Wemtenga. Après m’être expliqué, j’ai été relaxé. J’ai été aussi interpellé par la gendarmerie de Bénogo pour la même affaire à la suite des plaintes de ladite société immobilière », a-t-il ajouté.

La forfaiture pourtant reconnue

D’après M. Soundo, dans les tractations, les jeunes qui ont vendu le terrain, ont reconnu leur forfait et étaient même prêts à rembourser la somme perçue. « C’est la société immobilière qui les en empêche et a même pris un avocat pour les défendre. L’affaire est en justice depuis. A chaque fois, l’audience est reportée. La dernière date qu’on nous a donnée c’est le 6 septembre. Nous savons qu’elle sera une fois de plus repoussée », a-t-il confié. Ces derniers prétendent y avoir injecté environ 280 millions de francs CFA et ont déjà morcelé le terrain et vendu certaines parcelles, foi de M. Soundo.

Paul Sibiri Ilboudo est du village voisin

« Affaire de terre ne se règle ni à la gendarmerie ni à la police. On les a invités plusieurs fois sur le terrain en question afin que chaque village fasse ses coutumes pour déterminer les vrais propriétaires. Ils ont refusé », a lancé Moussa Soundo. Paul Sibiri Ilboudo, la soixantaine révolue, est du village voisin. Il a confirmé les dires du propriétaire du terrain. « Je suis né ici, j’ai grandi et vieilli ici. Le terrain a été bel bien donné au père de ces jeunes (qui ont vendu le terrain) pour en faire une exploitation agricole. Des gens de Kossodo n’ont pas de terrain ici à Roumtenga », a-t-il témoigné.

Le chef terrien de Roumtenga, Albert Nouraogo Soundo, espère une issue sans heurts de cette affaire

Albert Nouraogo Soundo est le chef de terre de Roumtenga. Lui aussi corrobore l’argumentation de Moussa Soundo. « Nous ne voulons pas que le drame se produise ici. Nous demandons à la société immobilière de se retirer et permettre aux jeunes de Kossodo incriminés, de réparer leur tort », a-t-il conseillé.
Nous sommes rentrés en contact avec la société immobilière en question pour avoir sa version. Elle a promis de nous revenir…

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2021 à 18:44, par Timbila En réponse à : Village de Roumtenga (Ouagadougou) : Un litige foncier oppose un propriétaire terrien et une société immobilière

    Une autre crise en téléchargement qui viendra s’ajouter à d’autres. Comment peut-on passer le temps à morceler le Burkina Faso qui nous appartient à tous ainsi. Comme d’habitude, on est aussi et au lieu de prendre des décisions énergiques sir le foncier, on observera jusqu’à ce que la situation pourrisse comme celle sécuritaire. On a observé longtemps, aujourd’hui on ne fait que décréter des journées deuils. Si rien n’est fait pour inverser cette tendance d’accaparement des terres. Déjà parmi les localités cités, il y a une dont les habitants ont fait l’objet de sévères mises en garde concernant les enterrements dans une autre localité voisine. Cette localité reprocherait à la deuxième d’avoir vendu toutes les terres pour s’offrir une vie luxueuse (véhicule, villa, bière, poulets, motos pour tous les enfants) et ont oublié de réserver une partie pour les enterrements de leurs morts. Cela aussi est en téléchargement. Webmestre laissez passer SVP. Je sais de quoi je parle.

  • Le 19 août 2021 à 21:41, par OUEDRAOGO En réponse à : Village de Roumtenga (Ouagadougou) : Un litige foncier oppose un propriétaire terrien et une société immobilière

    Le promoteur a-t-il obtenu le titre foncier qui permet de purger tout droit foncier (coutumier ou détenteur de titre de jouissance préalable à l’autorisation de lotir par arrêté conjoint des ministres en charge de l’administration du territoire et de l’urbanisme, l’arrêté d’approbation du lotissement par le maire et l’arrêté adoptant le plan définitif du lotissement procédure prescrite par le code de l’urbanisme ? si cette procédure a été ignorée le promoteur, l’urbaniste, le géomètre et le topographe ayant réalisés ces opérations s’exposent aux sanctions prévues par le même code de l’urbanisme ( art 214 à 219). Seul le RESPECT DE LA LOI PROTEGE ET SECURISE.

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