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Assises communales sur la réconciliation nationale : Le rapport de l’arrondissement n°1 de Ouagadougou dévoilé à la population

Publié le samedi 14 août 2021 à 10h30min

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Assises communales sur la réconciliation nationale : Le rapport de l’arrondissement n°1 de Ouagadougou dévoilé à la population

En prélude aux assises nationales sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale, une rencontre de concertation s’est tenue ce vendredi 13 août 2021, dans l’enceinte de la mairie de l’arrondissement n°1 de Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le 1er adjoint au maire dudit arrondissement, Adama Kafando.

Au cours de cette rencontre, il a été question de présenter à la population, la vision du chef de l’Etat sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale et le rapport de l’état des lieux de l’enquête menée au niveau de l’arrondissement n°1 sur le processus de réconciliation. Les échanges ont permis de recueillir les observations, suggestions et commentaires des participants afin de les prendre en compte dans l’élaboration de la version finale du document pour l’organisation des assises nationales.

Le point foncal de l’arrondissement n°1 a expliqué la méthodologie de l’enquête

Expliquant le processus d’élaboration du rapport, le point focal de l’arrondissement n°1, le commandant Ablassé Pitroipa, a confié avoir entrepris des démarches auprès des autorités coutumières et religieuses, des jeunes, des responsables d’associations de femmes, et des élus locaux. Ceci, en vue de recueillir leurs préoccupations sur la question. En plus de ces acteurs, des personnes ressources et des conseillers ont été entendus.

D’après l’enquête, les conflits relevés au niveau de l’arrondissement n°1, qu’ils soient ouverts ou latents, sont entre autres les conflits fonciers, les conflits liés à la chefferie coutumière, les conflits entre l’administration et les administrés, et les conflits politiques. L’on note également, les conflits entre agriculteurs et éleveurs, les conflits inter-religieux. Sans oublier les problèmes liés à la justice. A tous ces conflits, des mécanismes ont été développés pour y apporter des solutions. Il s’agit en l’occurrence des alliances, des médiations, la parenté à plaisanterie.

Des autorités coutumières y ont pris part

Le rapport qui vient d’être dévoilé a émis des recommandations à l’endroit des autorités pour résoudre les conflits et réconcilier les cœurs. Au niveau de la gestion du pays, les populations demandent aux acteurs politiques de se parler en face et se dire la vérité quant à ce qu’ils veulent ; que les populations ne soient pas instrumentalisées à chaque fois qu’un problème politique se pose.

Toute chose qui permettra, selon le 1er adjoint au maire de l’arrondissement n°1, Adama Kafando, d’éviter les désagréments que le pays a connus de par le passé. Egalement il a été demandé aux autorités de se pencher sur la question de l’exclusion sociale dont sont victimes les personnes accusées à tort ou à raison de sorcellerie.

le 1er adjoint au maire expliquant les recommandtions de la population

Une feuille de route clairement définie

De son côté, le secrétaire général de la mairie de l’arrondissement n°1, Idrissa Ouédraogo, pense que le travail qui est en train d’être fait dans le cadre des assises nationales va contribuer à une réconciliation sincère entre les fils et les filles du Burkina. Par ailleurs, il a fait la genèse du processus de réconciliation au Burkina. De ses propos, il ressort qu’en 1998 une première tentative a abouti à la Journée nationale du pardon, suivie en 2015, sous la transition, d’une deuxième tentative.

Cette fois-ci, soutient-il, avec la mise en place d’un ministère en charge de la Réconciliation nationale dirigé par le ministre d’Etat Zéphirin Diabré. « Je crois que la feuille de route est clairement définie. Et si vous écoutez les interventions des uns et des autres, on sent vraiment qu’ils sont sincères ».

Rodrigue Dipama souhaite le retour des exilés politiques

Partant du constat que depuis les années 1960 à nos jours, des évènements malheureux se sont déroulés au Burkina, fragilisant ainsi le climat social, un membre de l’Association des élèves et étudiants pour le développement économique et social (AEEDES), Rodrigue Dipama, a positivement apprécié l’initiative du chef de l’Etat et s’attend à ce que les acteurs politiques y mettent le sérieux dans le traitement de ce sujet. Approchée dans le cadre de l’enquête communale sur la réconciliation et le vivre-ensemble, cette association recommande le retour des exilés politiques. « Si les assises doivent prendre trois jours, qu’on permette aux exilés de participer, tout en assurant leur sécurité. Après la justice pourra faire son travail », a suggéré M. Dipama.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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