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10e anniversaire de l’UEMOA : Les journalistes découvrent les chantiers de l’Union

Publié le jeudi 15 janvier 2004 à 07h16min

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La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a organisé les 6 et 7 janvier derniers à Niamey au Niger un séminaire d’information à l’intention des membres du Réseau de journalistes économiques de l’UEMOA (RJE-UEMOA).

Les membres du Réseau de journalistes économiques de l’UEMOA (RJE-UEMOA) étaient en séminaire les 6 et 7 janvier 2004 à Niamey au Niger. Cette session de formation visait à faire aux journalistes chargés des questions économiques dans leurs organes de presse le point de la mise en œuvre du processus d’intégration de l’UEMOA. Le séminaire a été organisé par la Commission de l’UEMOA dans le cadre des activités commémoratives des dix ans de l’UEMOA. Au premier jour des travaux, les journalistes ont eu droit à deux communications : "les réformes de l’Union en matière économique, fiscale et commerciale puis "les réformes de l’UEMOA en matière de développement de l’espace communautaire. programmes et politiques sectorielles communautaires".

La première communication a été faite par M. Guidado Sow, directeur de l’Union douanière. Celui-ci a présenté les politiques mises en œuvre par l’Union.

Il s’agit de la surveillance multilatérale des politiques macro-économiques : le marché commun ; l’harmonisation de la fiscalité intérieure. Les principes de base de la surveillance multilatérale des politiques macro-économiques sont le droit de regard et la responsabilité partagée.

Sur cette base, explique le conférencier ; "des règles ont été édictées concernant par exemple le taux d’inflation qui ne doit pas excéder 3%, l’interdiction absolue d’utiliser plus de 40% des recettes fiscales pour payer les salaires des fonctionnaires..." . Dans ce cadre, un pacte de convergence, de croissance et de stabilité a été adopté à Lomé en 1999 avec des programmes pluriannuels et un mécanisme de sanction.

Le marché commun en chantier

Parlant du marché commun, M. Sow a indiqué qu’il en très bonne voie : "La première étape a consisté en la libéralisation des échanges intra communautaires avec l’institution du régime tarifaire préférentiel constitué par trois axes majeurs, (les règles d’origine, les réductions tarifaires, le système de compensation financière). La seconde étape a consisté à l’entrée en vigueur du Trafic extérieur commun (TEC) en janvier 2000. Cela a été accompagné d’une série de mesures notamment l’élaboration d’une politique commerciale commune dans l’espace UEMOA.

De l’harmonisation fiscale, M. Guidado Sow a indiqué qu’un programme d’harmonisation des fiscalités indirectes a été adopté et concerne la TVA ; la fiscalité sur les produits pétroliers , etc. L’objectif à terme de tous ces ajustements et politiques est "la création d’un marché régional favorisant une meilleure allocation des ressources et assurant plus d’équité entre les consommateurs de l’Union". Il s’agit maintenant, comme l’a souligné M. Guidado Sow, de "consolider les réformes adoptées en veillant à leur application intégrale par les Etats membres".

La deuxième communication, quant à elle, a porté sur "les réformes de l’UEMOA en matière de développement de l’espace communautaire : programmes et politiques sectorielles communautaires". Cette communication a été présentée par M. Issoufou Daré, directeur des Ressources animales à la commission de l’UEMOA. D’entrée, le conférencier a précisé que "l’architecture globale des politiques sectorielles de l’UEMOA est en marche". Les politiques sectorielles constituent un ensemble d’ambitions que les pays de l’UEMOA doivent relever dans différents secteurs afin que le projet de marché commun se concrétise.

L’UEMOA et les autres organisations d’intégration

Au deuxième jour des travaux du séminaire de Niamey (le 7 janvier 2004), trois communications ont été "servies" aux journalistes.

C’est M. Eugène Kpota, conseiller juridique à la commission qui, le premier a exposé sur le thème suivant : "L’accélération du processus démocratique en Afrique : ancrage et synergie de l’UEMOA avec les autres organisations". Le conférencier s’est attelé à démontrer que parmi la multitude d’organisations sous-régonales qui existent en Afrique de l’Ouest, voire en Afrique, l’UEMOA est "l’une des plus dynamiques" .

En outre, l’UEMOA entretient de bonnes relations de coopération et de collaboration avec les autres organisations afin d’éviter la doublure des actions sur le terrain et les empiètements. A la suite de M. Kpota, c’est M. Intarou Hassane Djermakoye 2e questeur au Comité interparlementaire qui a exposé sur "le rôle du comité interparlementaire (CIP) dans le processus d’intégration de l’UEMOA" Le CIP, créé le 27 mars 1997, sert de rampe de lancement au parlement de l’Union dont le traité a été signé en 2003.

Pour le député Intarou Hassane, "le CIP constitue une passerelle incontournable pour l’ancrage progressif des décisions communautaires dans le vécu quotidien des populations d’une part, et un relais pour la prise en compte de leurs aspirations d’autre part". C’est un organe de contrôle qui attend d’être réellement opérationnel avec la mise en place annoncée du parlement de l’UEMOA. La dernière communication a quant à elle porté sur "le rôle de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans le processus d’intégration de l’UEMOA". Elle a été présentée par M. Abou Touré, chef de service des conseils à la BCEAO siège. M. Touré a fait observer que "la BCEAO a participé à la création de l’UEMOA.

Elle a également accompagné l’Union dans la définition et la mise en œuvre de ses politiques monétaires et économiques.

"Une rencontre intéressante"

Le séminaire de Niamey au profit des membres du Réseau des journalistes économique de l’UEMOA (RJE-UEMOA) a été très bien apprécié par les participants.

Outre le Niger (pays d’accueil) qui comptait une dizaine de journalistes, les 7 autres pays de l’Union avaient chacun 4 représentants. D’autres organes de presse étrangère ont participé au séminaire dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le président Moussa Traoré. Celui-ci s’adressant aux journalistes leur a signifié que l’UEMOA compte sur eux pour amener les populations à mieux percevoir le processus d’intégration, "un processus lent, dont les fondations ont été posées depuis 10 ans de cela".

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
Sidwaya

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