Officines pharmaceutiques : En moyenne par jour, 100 000 Burkinabè y entrent
L’ordre national des pharmaciens du Burkina Faso (ONP-BF) sort de « sa léthargie ». L’organisation a convié les journalistes, ce mardi 10 août 2021, à un déjeuner de presse pour échanger d’une part sur le fonctionnement des officines de la ville de Ouagadougou et d’autre part, sur la contribution des pharmaciens de la région ordinaire du pays à la riposte contre la pandémie du Covid-19. L’objectif poursuivi à travers ce cadre d’échange était de contribuer à informer les populations sur leurs activités.
Une officine n’est pas un commerce comme les autres. C’est ce qu’atteste le président du conseil régional de Ouagadougou (PCRO) de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso (ONP-BF), Dr Nao Nédié. A l’en croire, son fonctionnement est encadré par des textes réglementaires et déontologiques. « Elles sont ouvertes généralement de 8h à 20h en continu avec un service de garde organisé en tenant compte du maillage officiel de la ville de Ouagadougou. Nous avons en moyenne 45 à 50 officines par groupe de garde », a précisé Dr Nédié, estimant par ailleurs à 220 le nombre total des officines pharmaceutiques dont plus de 180 dans la seule ville de Ouagadougou.
- Le PCRO a expliqué le fonctionnement des officines pharmaceutiques
Ces officines sont reparties en 11 zones officinales selon des critères géographiques de proximité dirigées par un bureau de trois personnes qui assurent un suivi de proximité. Par ailleurs, le PCRO a évoqué les champs d’intervention du pharmacien. Selon lui, ce dernier maillon du parcours de soin d’un patient veille à la rationalisation de la prescription.
A ce rôle s’ajoutent d’autres missions notamment conseiller, éduquer et orienter les malades vers les formations sanitaires et de participer à la mise en place des projets et programmes du ministère de la Santé. L’année 2020 a été marquée par la pandémie du Covid-19 qui a touché tous les secteurs en particulier le secteur pharmaceutique. Outre les missions régaliennes assignées à l’ONP-BF par le législateur, l’organisation n’est pas restée en marge des mesures multisectorielles prises par le gouvernement afin de riposter contre la maladie.
- Les participants
Dr Nao Nédié a saisi l’opportunité de ce cadre pour présenter leur contribution dans le cadre de la riposte contre le Covid-19. De ses propos, il est ressorti qu’au niveau de la coordination de la riposte, la contribution des pharmaciens s’est matérialisée par la mise en place d’une cellule de gestion de la crise dans les premières heures, l’élaboration des notes et directives à l’attention des pharmaciens d’officines, des interactions-échanges avec les autorités sanitaires des ministères du Commerce et de la Santé sur différentes préoccupations.
En plus d’avoir participé à des émissions radio, télé ; interviews sur les chaînes télé, radio et organes de presse écrite et à des émissions interactives, les acteurs de santé publique ont élaboré des supports de communication et de sensibilisation (posters, spot vidéo et audio en français, mooré, dioula, et fulfuldé). S’agissant de la logistique, Dr Nédié note avec satisfaction la mise à disposition des consommables et des médicaments de première nécessité. La liste est longue !
- Les échanges ont édifié plus d’un
Cependant, il faut noter que la contribution des pharmaciens dans la lutte contre le Covid-19 ne s’est pas passée sans difficultés et incompréhensions de la part de certains acteurs. Le PCRO évoque ce point avec regret : « Dès les premières heures, nous avons été confrontés à une rupture massives des consommables pour la lutte contre le Covid-19 avec pour effet collatéral une surenchère des prix auprès des fournisseurs prenant au piège certains de nos confrères et occasionnant des plaintes, des critiques, même des ressentiments anti pharmaciens au sein d’une partie de la communauté. Puis, s’en est suivi des sorties de contrôle des prix ciblées des services du ministère du Commerce dans les pharmacies qui s’apparentaient à certains moments à une campagne de répression et/ou d’intimidation sans fondement, suivi de convocation tout azimut des confrères ».
De ce qui précède, des rencontres avec le ministère du Commerce ont permis de lever certaines équivoques liées notamment aux prix des intrants dans le contexte de l’interdiction des pays producteurs d’exporter les produits concernés, informe Dr Nédié qui avait à ses côtés le président de l’ONP, Dr Alfred Sandouidi, et d’autres collaborateurs. Par la suite, les participants ont soulevé des préoccupations auxquelles les conférenciers ont apporté des exquises de réponses. Pour rappel, l’ONP célèbre du 30 septembre au 2 octobre 2021, son 21e anniversaire.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 11 août 2021 à 07:48, par HUG En réponse à : Officines pharmaceutiques : En moyenne par jour, 100 000 Burkinabè y entrent
Un veritable bussness dans ce pays.Repondant a la question à savoir pourquoi les prix des produits pharmaceutiques different d une pharmacie à une autre il est ressorti que que les pharmaciens n ont pas les memes les patrons( ceux qui leur livrent les produits) et qu il y a aussi les taxes. Moi je vous pose la question suivante : pourquoi d autres ont des patrons qui leur livrent les medicaments moins chers et d autres non ? Pourquoi vous n obligez pas tous les pharmaciens à se rabattre chez les patrons qui livrent les produits moins chers ? A defaut Pourquoi les prix des mmedicaments ne sont pas plafonnés par l ordre des pharmaciens ? A ce que je sache vous avez le droit de rregulation dans le domaine.
2. Le 11 août 2021 à 12:38, par shalom En réponse à : Officines pharmaceutiques : En moyenne par jour, 100 000 Burkinabè y entrent
Un exemple, c’est le prix des masques. Au temps fort de la COVID-19 l’année dernière, ils se vendaient à 500 FCFA pièce. Aujourd’hui, la plupart des pharmacies les vendent à 300 FCFA pièce alors que la situation de l’approvisionnement en intrants est redevenue normale. Je rappelle que ces masques se vendaient entre 75 FCFA et 100 FCFA pièce.
3. Le 11 août 2021 à 15:26, par boinga En réponse à : Officines pharmaceutiques : En moyenne par jour, 100 000 Burkinabè y entrent
Bonjours Mr Hug. Je viens par ces lignes pour vous éclairer sur le système d’approvisionnement en médicament au Faso. Vous savez actuellement tous les médicaments consommés au Faso sont importés. Ceux que vous appelez les patrons, sont des sociétés d’importation appelées grossistes importateurs. Ces structures importent les médicaments de divers horizons pour les distribuer aux pharmacies. Donc les prix peuvent varier selon les coût de revient chez chacun des ces grossistes. Car les prix changent en fonction des quantité importées. Si un grossiste commande 1000 boites d’un produit et l’autre 100 000 boites les coût de revient seront différents car le vendeur qui leurs donnent ces produits diminuera les prix chez celui qui prend plus. Aussi les frais engagés pour le transport revient moins chère. Pour terminer, il arrive que des produits soient en rupture et que le grossiste fasse une commande d’urgence qui passe dans ce cas par voie aérienne. Donc un tel produit revient encore plus chère. Donc les pharmacies en fonction de ces situations ne peuvent pas avoir toutes les mêmes prix sur tous les produits car souvent la lutte est plus sur rendre le produit disponible et non laisser en rupture. et si un stock d’un produit commander urgemment reste pendant que le même produit est rentré par la voie maritime et en grande commande, le grossiste qui avait fait l’effort d’amener le produit en urgence pour éviter les ruptures maintient le prix jusqu’à épuisement de ce stock pour ne pas rentrer dans des pertes. Vous voyez Monsieur le systeme est un peu complexe. Merci