LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Réconciliation nationale/Burkina : Le comité de pilotage en quête d’une définition consensuelle du « Pacte du vivre-ensemble »

Publié le mardi 10 août 2021 à 13h37min

PARTAGER :                          
Réconciliation nationale/Burkina : Le comité de pilotage en quête d’une définition consensuelle du « Pacte du vivre-ensemble »

Koudougou a abrité ce lundi 9 août 2021 la cérémonie officielle de l’atelier sur la conceptualisation du vivre-ensemble. Prévu se tenir du 8 au 11 août 202, cet atelier soutenu par le PNUD vise à donner une définition consensuelle de la notion de vivre-ensemble.

Examiner les définitions existantes sur le vivre-ensemble et des notions connexes pour formuler une définition en tenant compte de la réalité socio-culturelle du Burkina, adopter une définition conventionnelle du concept de vivre-ensemble et amender les outils de collecte des données portant l’analyse diagnostique de vivre-ensemble. Telles sont les raisons qui justifient la tenue de ces échanges sur la conceptualisation du vivre-ensemble au Burkina Faso.

Une vue partielle des participants pendant la cérémonie d’ouverture

Deuxième du genre, cet atelier a pour objectif principal de donner une définition consensuelle de la notion de vivre-ensemble et va regrouper les partis politiques, les organisations de la société civile, les ministères, les traditionnels et les religieux. Il se tient du 8 au 11 août 2021 dans la cité du cavalier rouge (Koudougou).
Qu’est-ce qu’un Pacte ? Qu’est-ce que le « vivre-ensemble » ? Et que faut-il entendre par « Pacte du vivre-ensemble » ? Ce sont là, des questions qui vont alimenter durant 72h, les échanges des 80 participants venus de divers horizons grâce à leurs expertises et statuts respectifs.

« Le pacte du vivre-ensemble est le défi majeur de la réconciliation »

Il faut noter que malgré les multiples tentatives de réconciliation, dont la Journée nationale du pardon en 2001 et la mise en place du Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) en 2015, force est de constater que les crimes, crises et tensions sociales n’ont fait que s’aggraver au Pays des hommes intègres.

Dramane Ludovic Thiombiano, directeur de cabinet du ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale.

D’où, selon Dramane Ludovic Thiombiano, directeur de cabinet du ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, le fait que ce forum marque un départ important et une volonté individuelle et collective des Burkinabè d’assumer leur histoire et d’écrire une nouvelle page, en s’engageant de ne plus commettre les mêmes erreurs.

A l’écouter, sans cet atelier, il sera difficile d’avoir une définition commune du concept ‘’réconciliation’’. « Le besoin de rebâtir une nation forte et unie pour affronter les défis de l’avenir est donc aujourd’hui plus pressant que jamais ; d’où l’atelier de ce jour qui est un accord auquel les Burkinabè devraient prendre l’engagement, après s’être réconciliés, de renoncer à reproduire les mêmes comportements qui ont engendré les différentes crises et ont mis à mal leur vivre-ensemble », a-t-il dit.

Il précise qu’il s’agit d’un nouveau contrat dont le but est de remodeler les comportements des citoyens dans un nouvel ordre social. Au-delà d’un simple accord, M. Thiombiano qualifie ce pacte d’un nouveau projet de société burkinabè qui prend en compte la diversité culturelle, religieuse et politique du Burkina. « Le pacte du vivre-ensemble est le défi majeur de la réconciliation », a-t-il dit.

Il conclut en rappelant que la question du triptyque Vérité- Justice-Pardon ne doit être ignorée, car la réconciliation ne sera possible sans ces trois éléments. « Pour moi, il faut d’abord la manifestation de la vérité. Le 2e élément important, une fois que la vérité est connue, il y a la justice. Et l’autre chose, c’est d’accepter d’aller puiser les réserves qui sont en nous pour se pardonner et réconcilier notre tissu social. Si on saute une étape on va le payer cher dans les années à venir », a-t-il conclu.

Souleymane Coulibaly, magistrat à la retraite et conseiller spécial du Premier ministre.

« Nous entendre pour avoir une vision commune »

Souleymane Coulibaly est magistrat à la retraite et conseiller spécial du Premier ministre. Pour sa part, il reste convaincu qu’au regard de la composition des participants, ils pourront produire un document qui va aider au vivre-ensemble. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Prince Omar
LeFaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique