A Ouagadougou, à l’instar d’autres centres de composition, les candidats ont pris d’assaut, le Lycée Nelson Mandela, très tôt ce matin du lundi 9 août 2021, pour le concours direct des agents techniques en agriculture. Les officiels dès leur arrivée ont fait un tour dans les différentes salles pour constater les dispositions prises.
Dans son intervention, le secrétaire général du ministère en charge de la Fonction publique, Souleymane Lingani, a tenu à encourager et prodiguer des conseils aux candidats, avant de procéder à l’ouverture de l’enveloppe scellée contenant l’épreuve.

Le SG en train de prodiguer des conseils aux candidats

« Soyez à l’heure chaque jour. Il faut également avoir sur vous tous les documents pour avoir accès à la salle et surtout respectez les consignes des surveillants. Parce que dans les années antérieures, il y a eu des candidats qui n’ont pas voulu respecter les consignes et nous avons été obligés de les mettre dehors pour permettre à la majorité de pouvoir composer sereinement », a-t-il dit à l’adresse des « futurs élèves-fonctionnaires ». L’administration des épreuves des concours au titre de l’année 2021 est prévue pour s’achever le 26 août prochain.

Les candidats à pied d’oeuvre

De la célérité dans la publication des résultats

Cette session mobilise plusieurs personnes. Il s’agit plus précisément des surveillants, présidents de jurys et la sécurité. Dans l’optique d’être encore plus performant dans l’organisation des concours, le ministère en charge de la Fonction publique innove. En effet, l’institution a décidé cette année de faire la correction au jour le jour. A l’image des concours professionnels, elle s’est engagée à faire en sorte que les premiers résultats puissent être disponibles au plus tard une semaine après le début de l’administration des épreuves. Pour ce faire, un dispositif a été mis en place pour que les copies des régions puissent leur parvenir tous les deux jours. « Nous allons procéder au scannage et à une correction électronique », a expliqué le secrétaire général.

En revanche, le département en charge de la Fonction publique a décidé de garder les mêmes types de sujets, c’est-à-dire les QCM, tout en améliorant leur qualité grâce à l’appui d’experts. Ces derniers viennent des institutions. Pour ce qui concerne le retard accusé dans le démarrage de l’épreuve de cette première journée, M. Lingani a assuré qu’il n’y a pas de problème particulier.

Les concours ont mobilisé les forces de sécurité

« Le timing est assez raisonnable »

« Pour une opération de cette envergure, le premier jour nous prenons beaucoup plus de temps pour donner les consignes, harmoniser les points de vue surtout à l’égard des candidats par exemple, qui ont perdu leur CNIB, des candidats qui ne retrouvent pas leurs noms sur la liste. Il faut que la même information soit donnée aussi bien à Ouagadougou que dans les 12 autres régions. Tous ces réglages nous ont amenés à ce retard dont vous parlez. Mais ce n’est pas un retard quand on sait que dans les années passées, l’administration des concours débutait autour de 12h, 13 h. Aujourd’hui, nous sommes dans un timing assez raisonnable. Je crois que pour la suite ça sera beaucoup plus rapide qu’aujourd’hui », se défend-t-il.

En évoquant les points qui peuvent disqualifier un candidat, il a rappelé que la tricherie est interdite. Pour pallier cette situation, des mesures dissuasives ont été prises par le département en charge de la Fonction publique.

Aminata Sawadogo s’est dite confiante

Assise au premier rang, Aminata Sawadogo qui n’est pas à sa première participation aux concours de la fonction publique, affiche une mine sereine en ce premier jour des épreuves. « Je me sens bien. Je pense que ça ira parce que je me suis bien préparée. Maintenant c’est la chance qu’on souhaite. J’implore Dieu pour cela », a déclaré la jeune femme. Pour cette année, ce sont au total 1 137 322 qui subiront les épreuves de la session 2021 sur toute l’étendue du territoire national pour 6 425 postes à pourvoir dans 56 concours.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net