Le « Floorball » est peu connu au Burkina Faso. Pourtant, il a beaucoup d’amateurs burkinabè. De prime à bord, c’est du hockey. Sauf que floorball a quelques règles qui le différencie des aux autres (hockey sur gazon et hockey sur glace). On peut amortir la balle avec le pied ou la poitrine.
A l’aide d’une crosse, les cinq joueurs de l’équipe doivent défier leurs adversaires. Contrairement au hockey où la balle est en cuir, avec le Floorball, elle est en plastique ; très légère donc on la pousse facilement. Le changement des joueurs est illimité.

Toute la journée du dimanche 8 août 2021, dix équipes masculines et sept féminines se sont affrontées selon leur catégorie. Dans le quartier Dassasgho de la capitale burkinabè, un mini-plateau constitue le terrain. Sur une surface de 18 mètres sur 28, le terrain est construit avec du ciment. La nuit tombée, ce sont quatre lampadaires qui permettent aux joueurs de poursuivre le jeu.

Le Floorball est également pratiqué par les femmes.

Le promoteur du Floorbal au Burkina est Göran Björkdahl. Il est un ancien conseiller en environnement et agriculture à l’ambassade de Suède. En 1998, il a instauré cette discipline au Burkina. Cela a été possible parce que ce sport est pratiqué dans son pays natal depuis les années 1970. Au fil des années, il a initié et emmené beaucoup de jeunes à aimer et pratiquer ce sport.

Zogona FFC, double champion

Dans l’optique de faire découvrir le Floorball, Göran Björkdahl et ses amis organisent des matchs amicaux et tournois. Avec la devise « Solidarité-Inclusion-Respect-Fairplay », le Floorball burkinabè veut avoir sa fédération. Pour le moment, les responsables ont préféré appeler leur compétition « Championnat national Burkindi de Floorball ».

Une vue des récompenses et les personnes venues soutenir le Floorball burkindi.

L’agréable coïncidence de cette édition, c’est l’équipe Zogona FFC (First floorball club) qui a remporté le titre dans les catégories (homme et dame) face à Nakamtenga de Ziniaré avec le score d’un but à zéro. Même affiche pour la finale homme et dame, même score. Si les hommes ont pu ouvrir le score à la deuxième mi-temps, les dames ne se sont pas posé mille et une questions pour trouver le filet de Nakamtenga dès la première mi-temps.

Pour ce sacre, le capitaine de l’équipe masculine, Joël Tiemtoré, y voit la complicité des joueurs sur le terrain. « Ce fut dur, ce fut serré ! Nous avons rencontré des adversaires dynamiques. Nous avons fait un bon jeu et nous avons pu remporter la coupe », s’est-il réjoui. Quant aux dames, c’est un véritable ouf de soulagement, car l’équipe de Nakamtenga a toujours été leur « pire cauchemar », a indiqué Safiatou Ouédraogo.

L’équipe Zogona FFC (homme et dame) a célébré sa victoire.

« Le niveau monte »

Le président de l’Association d’amitié Burkina Faso-Suède (ASSAMBUS), Eric Zongo, par ailleurs parrain du tournois, s’est félicité de la participation des joueurs à cette discipline. « On sent que le niveau monte par rapport à ce qu’on voyait avant », a-t-il affirmé. Ce niveau va permettre, selon Göran Björkdahl, aux joueurs burkinabè de participer au tournois qui se déroule en Suède. L’heure est à la recherche du financement.

Le promoteur du Floorball au Burkina Faso, Göran Björkdahl.

Chaque match a été joué en deux fois dix minutes avec une pause de trois minutes. Chez les hommes, c’est l’équipe la Jeunesse qui a obtenu la troisième place et Université FC s’est adjugé le même classement chez les dames.

MLC
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