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Semences forestières : Le centre national tient ses 3es journées promotionnelles

Publié le lundi 2 août 2021 à 15h58min

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Semences forestières : Le centre national tient ses 3es journées promotionnelles

« Semences forestières améliorées : quelle contribution à la résilience des populations face aux changements climatiques ? » C’est sous ce thème que le Centre national de semences forestières organise, du 2 au 4 août 2021 à Ouagadougou, la 3e édition de ses journées promotionnelles. Cet événement a pour objectif de mettre à la disposition des populations des semences et plants de qualité pour leurs activités de reboisement.

Bien connue et appréciée à l’étranger, l’expertise du Centre national de semences forestières reste très peu exploitée et insuffisamment connue au Burkina Faso. Pour plus de visibilité, le centre organise depuis 2016, des journées promotionnelles. Pour la troisième fois, il s’ouvre au public avec la réflexion portée sur la contribution des semences forestières améliorées à la résilience des populations face aux changements climatiques.

La cérémonie d’ouverture des journées promotionnelles a connu la participation des partenaires du ministère de l’environnement

Ouvertes ce lundi 2 août par le ministre en charge de l’Environnement, Siméon Sawadogo, les journées se déroulent dans l’enceinte du centre sis au quartier Kossoghin sur la RN22, à la sortie de Ouagadougou. Elles sont parrainées par le représentant-résident de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dauda Sau, et le directeur général de IAMGOLD Essakane, Mohamed Ourriban, représenté par Souleymane Boly.

La maîtrise de la domestication de plusieurs espèces

« En venant à ces journées, les populations vont se rendre compte que les espèces locales, dont on pensait ne pas pouvoir jouir des fruits il y a 20 ans de cela, peuvent être cultivées et exploitées pour soi et ses enfants. Ici au Centre national de semences forestières, nous maîtrisons les techniques de domestication des espèces de la brousse comme le karité, le néré, le baobab, le nobga, etc. », a déclaré Dr Moussa Ouédraogo, directeur général du Centre national des semences forestières.

Dr Moussa Ouédraogo, directeur général du centre national de semences forestières

Des partenaires de premier choix

Dans son discours, il a indiqué que le choix du représentant de la FAO et du directeur général de IAMGOLD Essakane comme parrains n’est pas fortuit au regard de la qualité du partenariat que leurs structures entretiennent avec le CNSF. « L’admission au système OCDE depuis 2008 a été possible grâce à la FAO. Notre notoriété au plan international est due en grande partie à la certification de nos produits par l’OCDE. La FAO fait aussi le choix du CNSF pour ses besoins en semences et en plants. Quant à IAMGOLD Essakane, elle a commandé en 2017, 100 millions de francs CFA en semences forestières, d’herbacées et d’espèces ligneuses pour la reconstitution du couvert végétal ».

Dauda Sau, Représentant-résident de la FAO au Burkina Faso

130 hectares de superficies restaurées

Les propos du DG du CNSF sur la qualité des relations entre le CNSF et IAMGOLD Essakane ont été corroborés par le directeur général de la mine d’or, Mohamed Ourriban dans son discours lu par Souleymane Boly. Selon lui, les semences du centre ont permis d’implanter six bosquets scolaires d’une superficie de six hectares à Gorom-Gorom et à Falagountou (région du Sahel). De plus, huit forêts villageoises d’environ 150 hectares ont été aménagées et plus de 130 hectares de superficie ont été restaurées.

Un centre modèle

« L’un des objectifs de la FAO est d’éliminer la faim. Et vous ne pouvez pas éliminer la faim si vous ne préservez pas l’environnement. Et cela passe par des semences de qualité. C’est pour cela que la FAO accompagne le centre car son rôle est capital pour la résilience des communautés et la conservation de la biodiversité », a déclaré Dauda Sau, le représentant-résident de la FAO.

Des présents et assîtes rions de reconnaissance ont été remis aux parrains

Il a rappelé qu’à la demande de plusieurs pays sahéliens de la sous-région, la FAO a financé le renforcement des capacités de cadres de ces pays en management de centres semenciers. Ces formations, à l’en croire, ont été dispensées par le CNSF qui peut être « légitimement fier d’avoir engendré d’autres centres et structures similaires qui aujourd’hui, assurent l’approvisionnement en semences et plants forestiers dans les différents pays ».

37 ans au service la biodiversité et de la lutte contre la pauvreté

Selon le ministre en charge de l’Environnement, Siméon Sawadogo, la tenue de ses journées promotionnelles entre en droite ligne de la politique du gouvernement qui sera d’ailleurs réuni à Ziniaré, le 7 août 2021, pour la campagne de reboisement à l’occasion de la journée nationale de l’arbre. Il a profité de l’événement pour rappeler les acquis du centre national de semences forestières. En 37 ans d’existence, le CNSF a contribué aux activités de reforestation par la production de plus de 160 tonnes de semences et plus de 15 millions de plants d’espèces locales utilitaires. Le centre a également contribué au renforcement des capacités de plus de 6 000 producteurs, d’agents techniques et de cadres au plan national et sous-régional.

Le ministre de l’environnement, Siméon Sawadogo a procédé à la plantation d’un baobab greffé

« L’arbre ne ment pas si vous y mettez le soin. Si vous avez cinq hectares de terre pour la conservation de la nature, cela a une plus grande valeur qu’un terrain de 5 hectares de coton », a déclaré le ministre Siméon Sawadogo.

En rappel, c’est en 1983 que le Centre national de semences forestières a été créé sous la dénomination de direction des semences forestières. Sa vision est de se maintenir comme un centre d’excellence en matière de recherche sur les ressources génétiques forestières en général et sur les semences forestières de la sous-région soudano-sahélienne en particulier. La principale mission du CNSF est de contribuer à la lutte contre la désertification et à la reconstitution du couvert végétal. Il dispose de quatre antennes régionales à Bobo-Dioulasso, Kaya, Dori et Fada N’Gourma.

HFB
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