C’est l’heure du bilan du côté du projet "Promotion de l’éducation au post-primaire des filles dans la région du Centre-Ouest". A travers un atelier présidé par Seydou Ouattara, conseiller technique chargé des libertés publiques du gouverneur du Centre-Ouest, représentant le gouverneur, ce projet marque la fin de ses activités. Avec pour objectif de faire la promotion de l’éducation des filles au post-primaire, le projet a accompagné des filles choisies selon des critères de vulnérabilité en les mettant dans les conditions acceptables et propices pour une réussite assurée.

En effet, ces filles ont bénéficié non seulement d’un accompagnement en fournitures scolaires mais ont vu également leurs frais de scolarité et médicaux assurés par la Fondation Occitane et l’UNICEF. Aussi, certaines d’entre elles ont été hébergées et prises en charge dans des centres à Koudougou et à Léo, et d’autres ont reçu des vélos pour leur faciliter l’accès à leur établissement. Elles sont au total 450 filles ayants été sélectionnés après leur réussite à l’examen du CEP et ont été suivies jusqu’en classe de 3e par le projet. A sa clôture, le projet enregistre parmi les 450 bénéficiaires, 329 qui ont pu passer les examens du BEPC avec 140 admises.

Les bénéficiaires

Un taux qui pourrait aller au-delà, selon Bernadette Zongo/Nitiéma, directrice régionale du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, représentant le ministre. « Le taux enregistré pour celles qui ont fini le premier cycle est de 43,34% tandis que le taux national est autour de 27%. Le taux enregistré par les filles est largement au-dessus de celui national. Malgré ce taux, il y a un motif d’insatisfaction, on aurait pu atteindre les 100% de taux de succès ou au moins 80% au vu de l’accompagnement de l’UNICEF et de l’Occitane », a laissé entendre la directrice régionale du MENAPLN.

Cette insuffisance s’expliquerait selon elle, par les difficultés inattendues qu’a connues le projet. En effet, au cours de ces quatre années, des filles ont redoublé des classes et d’autres ont contracté des grossesses (une quinzaine), malgré l’accompagnement notamment les cours d’appui et les conseils sociaux dont elles ont bénéficiés. De ce fait, la directrice Bernadette Zongo/Nikiéma a invité les acteurs du projet à continuer la sensibilisation de sorte que les filles elles-mêmes adhèrent au projet, arrivent à se maîtriser, à maîtriser leur corps et à conjuguer la vie sociale afin de réussir.

Bernadette Zongo/Nitiéma, la directrice régionale du MENAPLN

Dialogue en cours dans la perspective de poursuivre le projet

Des sentiments de satisfaction pour l’UNICEF, partenaire technique et financier du projet qui relève, par la voix de Félicité Sawadogo chargée de programme éducation, tout l’intérêt dudit projet, vu l’accès difficile à l’éducation des filles au Burkina Faso. Elle réitère leur disponibilité à accompagner ces filles vulnérables. « C’est un processus qui est allé depuis les écoles en impliquant les directeurs d’écoles pour identifier dans les villages, des filles qui n’auraient pas pu aller en 6e si rien n’était fait », fait savoir Félicité Sawadogo.

Félicité Sawadogo, chargée de programme éducation/ UNICEF

Les bénéficiaires ont exprimé leur reconnaissance aux bienfaiteurs et souhaité la reconduction du projet pour d’autres filles vivant dans les mêmes conditions. Aussi, elles ont demandé l’accompagnement du projet pour les 140 admises au BEPC pour leur permettre de poursuivre leurs études secondaires, mais aussi celles qui ont redoublé durant le cycle. Pour cela, Mme Sawadogo, à la fin de ses propos, a rassuré que le dialogue est en cours avec la Fondation Occitane pour voir dans quelle mesure ils pourront poursuivre le projet et reprendre une nouvelle cohorte. Autour d’une centaine, les participants venus des différentes provinces de la région du Centre-Ouest se sont donné rendez-vous le lendemain pour la journée d’excellence des bénéficiaires du projet.

Prince Omar
Lefaso.net