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Le PAREN appelle les opposants à une action unitaire

Publié le dimanche 6 novembre 2005 à 18h38min

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Ce communiqué émane du secrétariat général national du Parti de la renaissance nationale (PAREN). Ce parti estime qu’après 18 ans de pouvoir de Blaise Compaoré, le pays n’a plus rien à espérer de lui car son régime n’a fait que détériorer les conditions de vie de la plupart des Burkinabè qui vivotent en-dessous du seuil de pauvreté. Le PAREN appelle donc l’opposition à unir ses forces pour le chasser des affaires.

Après 18 ans au pouvoir, le régime actuel a réalisé qu’aucun peuple n’attend de ses gouvernants. Il a favorisé et fait prospérer la corruption dans tous les ordres de la société au point de faire figurer maintenant le Burkina sur la liste internationale des pays les plus corrompus.

La gestion spécieuse des affaires de l’Etat s’est traduite par une dégradation considérable des conditions de vie de la plupart des Burkinabé : aujourd’hui près de la moitié de nos compatriotes vivotent en-dessous du seuil de pauvreté, l’espérance de vie qui était de 53,8 ans en 1996 est descendue à 45 ans. Les autorités invoquent le Sida pour expliquer ce recul.

Cela est exact en partie seulement, car il est scientifiquement prouvé que les personnes infectées peuvent vivre longtemps sans développer la maladie si elles sont bien nourries. Arriver à cela requiert de la part du gouvernement une éducation conséquente des populations en matière d’hygiène alimentaire et une politique volontariste dans le domaine des cultures vivrières.

Malgré les aléas climatiques, la production cotonnière a réalisé de grands progrès depuis une décennie et le Burkina s’est hissé dans le peloton de tête sur le continent africain. Autrement dit, les déficits alimentaires à répétition que connaît notre pays ne sont pas imputables aux seuls aléas pluviométriques : ils résultent surtout de la politique du gouvernement en matière de cultures vivrières,

Au regard du bilan obtenu par le régime du Président Blaise Compaoré, le pays n’a plus rien à espérer de lui. Du reste n’a-t-il pas eu l’humilité de le reconnaître en 200l en confessant que le Burkina est à la croisée des chemins ? Son régime est au peuple burkinabé ce que représente une cellule cancéreuse pour un organisme.

Il faut donc utiliser tous les moyens démocratiques qui peuvent permettre de le chasser des affaires. En particulier, l’opposition doit unir ses forces. En effet, en dépit de son bilan désastreux, le candidat du CDP a des atouts dans l’élection présidentielle en cours, à savoir .

- la perfidie du fichier électoral ;

- 1’importance et la qualité des ressources humaines acquises à sa cause par conviction ou par opportunisme ( de nombreux cadres de l’administration publique, la quasi totalité des chefs coutumiers et des plus grands opérateurs économiques) ;

- l’importance des moyens matériels et financiers à sa disposition ;

- sa grande connaissance du terrain politique ;

- la multitude de candidats de l’opposition qui émiette l’électorat de celle-ci tout en n’incitant pas les nombreux électeurs hésitants à faire un vote sanction contre le pouvoir.

En substance les candidats de l’opposition doivent jouer convenablement leur partition en faisant passer les intérêts supérieurs de la patrie avant des ambitions personnelles vaines pour les opposants et suicidaires pour le pays.

Il s’agit en effet de sauver notre pays du désastre qui va se produire si les méthodes actuelles de gestion doivent continuer. C’est pourquoi le PAREN lance un appel pressant au sens patriotique de tous les candidats de l’opposition en les invitant à une ultime concertation devant déboucher sur des accords portant sur les propositions suivantes.

1) élaboration d’un programme commun en vue d’un gouvernement de transition ;

2) désistement de tous les candidats de l’opposition au profit de l’un d’eux ;

3) en cas de victoire, formation d’un gouvernement de transition de 30 mois dont la principale mission sera de préparer des élections transparentes, véritablement démocratiques ;

4) interdiction au président du gouvernement de transition de se présenter à l’élection présidentielle suivante.

Dieu n’aide pas un peuple qui ne se ne bat pas afin de prendre en main le cours de son destin. Le PAREN invite donc tous ceux qui aiment ce pays à unir leurs forces dans le but de parvenir à un changement qualitatif.

Le PAREN a connu jusque-là des déboires en tentant de réaliser l’unité de l’opposition autour d’une plate-forme minimale d’action (tentatives d’alliances pour les élections municipales de 2000 et les législatives de 2002, essai de lancement de la COB, création de l’OBU et du groupe parlementaire « Justice et Démocratie »). Malgré cela, il reste convaincu que seule une action unitaire d’envergure des opposants peut sortir le Burkina de l’impasse soit en retirant le pouvoir à l’actuelle majorité, soit en l’obligeant à améliorer ses méthodes de gestion scabreuse qui misérabilise le peuple. Or l’on sait que le développement de la misère engendre le grand banditisme et dans les cas extrêmes, l’implosion sociale.

Que Dieu préserve le Burkina de l’enfer.

Ouagadougou, le 3 novembre 2005

Le Secrétaire Général National,
Issouf SAWADOGO

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