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Doyen des chefs d’Etat africains, M. Eyadéma fête ses 37 ans de pouvoir

Publié le jeudi 15 janvier 2004 à 07h18min

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Le président togolais Gnassingbé Eyadéma, doyen des chefs d’Etat africains qui célèbre mardi le 37ème anniversaire de son accession au pouvoir, a invité les Togolais à "oublier le passé" pour reconstruire le pays dans "l’union et la paix".

"Je vous invite à vous réconcilier sincèrement, à oublier le passé, à vous pardonner mutuellement et à travailler la main dans la main, pour la reconstruction de notre cher pays", a déclaré le général Eyadéma dans un message à la Nation diffusé lundi soir.

M. Eyadéma a notamment convié la classe politique togolaise à une "prise de conscience des nouvelles donnes de notre société. Elle doit apprendre à n’avoir en considération que l’intérêt supérieur et légitime de nos vaillantes populations qui ont trop souffert de l’égoïsme de certains leaders, qui ne voient l’avenir du pays qu’à l’aune de leurs intérêts".

"N’oublions pas que certains de ces leaders dépassés emploient toute leur énergie à priver leur peuple de l’aide internationale, démontrant par là-même la dérive de leurs ambitions personnelles", a-t-il lancé.

Le président Eyadéma a été réélu pour un troisième mandat le 1er juin 2003 avec 57,78% des voix, à l’issue d’une élection vivement contestée par l’opposition.

Avant et après sa réélection, le général Eyadéma avait appelé de ses voeux un gouvernement d’"union nationale", chargeant son Premier ministre Koffi Sama de mener des consultations en ce sens avec les partis politiques.

Mais l’opposition dite "traditionnelle" était totalement absente du nouveau gouvernement formé fin juillet. Quelques jours plus tard, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Harry Olympio, une des figures de l’opposition "constructive" représentée au Parlement, avait claqué la porte du gouvernement.

Au total, seuls huit ministres dont l’un des fils du président Eyadéma, Faure Gnassingbé, avaient fait leur entrée dans la nouvelle équipe gouvernementale.

En raison d’un "déficit démocratique", l’Union européenne (UE) a interrompu depuis octobre 1992 son aide au Togo, qui se limite à des projets sociaux en vertu du principe de "non pénalisation" de la population.

Agé de 68 ans, Gnassingbé Eyadéma a participé en janvier 1963 au putsch fatal au premier président du Togo indépendant, Sylvanus Olympio, tué et remplacé par Nicolas Grunitsky.

Chef d’état-major en 1965, Eyadéma a pris le pouvoir le 13 janvier 1967.

AFP

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