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Scrutin du 13 novembre : Une opposition sans identité

Publié le samedi 5 novembre 2005 à 09h17min

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L’heure de vérité a sonné ! La campagne pour l’élection présidentielle du 13 novembre prochain a été le premier test grandeur nature pour démasquer les apprentis politiques dont le fort est de faire la politique de salon ou encore de noircir les pages des journaux. Rien que les médiocres prestations dans les médias audiovisuels achèvent de convaincre que "tôle n’est pas tôle".

En la matière, le candidat Blaise Compaoré a eu la meilleure expression pour les caractériser. En contact avec les populations de Diapaga, Blaise Compaoré a déclaré au cours du meeting que la présente campagne était l’occasion pour certains candidats de comprendre que l’élection d’un président du Faso n’avait rien à voir avec la désignation d’un délégué de secteur. La mise au point en valait vraiment la peine tant il existe un hiatus entre le "boucan" des candidats de l’opposition et leur capacité réelle de mobilisation.

Depuis le 22 octobre, les Burkinabè n’ont vu que le seul candidat du CDP venir à eux en homme responsable, conscient de la charge qui incombe au président du Faso. Ainsi, d’Ouest en Est en passant par le Centre-Sud, le Centre-Est et le Plateau central, Blaise Compaoré est parti à la conquête des électeurs avec dans ses bagages un engagement pour "le progrès continu pour une société d’espérance".

Au regard du bilan palpable du septennat écoulé, certaines personnes estiment qu’il n’était même pas utile pour le candidat Campaoré de faire campagne. Par contre les "challengers" du président sortant se cherchent toujours une identité. Certains comme Nayabtigungu Congo Kaboré ont même soutenu publiquement qu’il n’est pas nécessaire de présenter un programme au peuple avant de se faire élire. Les autres essayent tant bien que mal de parcourir le pays avec des fortunes diverses avec cependant la même constance : la démagogie. Jamais classe politique n’a été aussi démagogue.

En effet, que de promesses ! Les uns sans rire se voient en messie détenteur d’une baguette magique. Diverses infrastructures ont été promises allant des centres de santé aux routes en passant par l’eau et l’éducation. On aurait pu en rire s’il ne s’agissait pas de la destinée de tout un pays. Au moins ces déclarations ont l’avantage de montrer au peuple le manque d’expérience de ces personnes quant à la gestion d’un Etat. Si le tout était de faire des déclarations, péremptoires, il y a longtemps que ce pays-là serait le plus développé du monde.

En réalité, il ne faut pas trop se plaindre car ce fut une belle occasion pour le peuple de lancer un message sans ambiguïté à ces hommes qui rêvent débout. On observe effectivement que de Bobo-Dioulasso à Diapaga, le passage du candidat Blaise Compaoré mobilise énormément les populations des villes concernées. Par contre, les autres candidats sont contraints de négocier des salles de conférences pour sauver les honneurs. Comme dirait l’autre, il n’y a pas match. A Bobo-Dioulasso par exemple, le stade municipal de la ville a refusé du monde (soit au moins trente mille personnes présentes au meeting) tandis que ses concurrents comme Philippe Ouédraogo à Tougan et à Dédougou et Soumane Touré à Ouahigouya et Kaya ont "harangué leur foule" dans de modestes salles.

Théoriquement, ce désaveu populaire devrait être la fin des illusions. Dans le principe en tout cas, si on n’est pas en mesure de mobiliser les foules pour faire passer son message, il sera difficile de les convaincre à voter pour un programme dont ils n’ont jamais entendu parler.

Point n’est besoin d’être versé dans l’art divinatoire pour comprendre que les jeux sont déjà faits et tout. Du reste, les deux sondages du Centre pour la gouvernance démocratique avaient déjà annoncé les couleurs en indiquant clairement que le candidat Blaise Compaoré était aimé de son peuple. On s’achemine donc vers une éclatante victoire. Il ne pouvait en être autrement quand grâce au président Compaoré et à son parti, les populations ont amélioré leurs conditions de vie et sont conscientes que d’autres acquis sont encore possibles.

Larba YARO
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 7 novembre 2005 à 09:01 En réponse à : > Scrutin du 13 novembre : Une opposition sans identité

    Ta dernière est vraiment idiote.Heureusement que tu es à SIDWATa donc faut bien que tu parles ainsi.Les gens sont devenus plus pauvres et c’est cette pauvreté qui les amène à courir derrière les tee-shirts(pour s’habiller) et derrière les 500F et 1000F données par le CDP et ses alliés.C’est cela la pauvreté mon cher ami.

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