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GGGI renforce le système national de Mesurage, de Rapportage et de Vérification (MRV) : Une trentaine d’Experts des Institutions nationales outillés à l’analyse SIG et télédétection

Publié le mercredi 21 juillet 2021 à 08h00min

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GGGI renforce le système national de Mesurage, de Rapportage et de Vérification (MRV) : Une trentaine d’Experts des Institutions nationales outillés à l’analyse SIG et télédétection

Le Global Green Growth Institute (GGGI), Institut mondial pour la croissance verte en collaboration avec l’Observatoire National du Développement Durable (ONDD) du Secrétariat Permanent du Conseil National de Développement Durable (SP/CNDD) a organisé du lundi 12 au vendredi 16 juillet 2021 à Ouagadougou, un atelier de formation sur la télédétection et le système d’information géographique. Cette formation visait à consolider les connaissances des techniciens des institutions nationales dans le traitement des images satellitaires pour produire des cartes thématiques d’occupation des terres.

Cette formation résulte de l’une des recommandations du rapport sur l’ELABORATION D’UN SYSTÈME DE MESURAGE, DE RAPPORTAGE ET DE VÉRIFICATION (MRV) AU BURKINA FASO publié en 2020 qui a relevé la nécessité de renforcer les capacités des acteurs nationaux sur le MRV, notamment la collecte, l’analyse, la gestion et l’archivage des données y relatifs.

Une trentaine de techniciens ont bénéficié de la formation et sont issus des structures suivantes : le SP/CNDD, la Direction Générale des Études et des Statistiques Sectorielles (DGESS, la Direction Générale de l’Economie Verte et du Changement Climatique (DGEVCC) du Ministère de l’Environnement, de l’Économie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC), la Direction Générale des Aménagements Hydro-agricoles et du Développement de l’Irrigation (DGAHDI), la DGESS et le Bureau National des Sols (BUNASOLS) du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles (MAAHM), de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), la DGESS et la Direction Générale des Espaces et Aménagements Pastoraux (DGEAP) du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH).

Ils sont au sortir de la formation en mesure de :

• comprendre les systèmes de coordonnées et les projections en cartographie ;
• se procurer des images satellitaires capturées par Sentinel2 et Landsat ;
• traiter des images satellitaires à l’aide du logiciel Envi ;
• concevoir des cartes d’occupations des terres via des logiciels de cartographie tels que ArcGIS ou QGIS .

L’impact des occupations des terres sur l’environnement

Il existe des liens négatifs entre les occupations abusives des terres et les émissions des gaz à effet de serre. L’expansion des besoins de l’homme et de ses activités économiques exerce des pressions toujours croissantes sur les terres, et engendre des conflits qui aboutissent à une utilisation exagérée du sol et des terres.

L’utilisation du SIG dans le cadre du MRV

Les cartes d’occupations des terres produites sont des outils d’aide à la décision qui peuvent permettent de faire ressortir des statistiques sur l’évolution des superficies du couvert végétal, des zones de culture, des forêts galeries, des forêts arborées, des forêts arbustives, des plans d’eaux, etc. Dans le cadre du MRV, la connaissance de l’occupation des terres peut permettre aux décideurs de connaître quel sera la situation de la couverture végétale d’un pays à une période précise grâce aux projections.

Investir dans la formation d’un plus grand nombre de techniciens en mesure de traiter les données satellitaires en informations décisionnelles dans les différents domaines de développement permettra de mieux réagir face aux changements climatiques. Le suivi des occupations des terres est donc primordial dans le cadre des actions de protection de notre écosystème et dans le cadre des efforts mondiaux de lutte contre les effets néfastes du changement climatique.

Quelques participants ont partagé leur avis sur les connaissances acquises et renforcées en télédétection et système d’information géographique.

En rappel, le Burkina Faso a ratifié l’Accord de Paris le 11 novembre 2016. Depuis lors, plusieurs actions ont été entreprises pour réduire les émissions des Gaz à Effet de Serre (GES) dans le cadre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

Ces efforts doivent être mesurés à travers les systèmes MRV, reconnus comme un mécanisme permettant de résoudre les difficultés qui résultent de l’insuffisance des données et de l’inadéquation des capacités. Les données fiables et détaillées générées par les systèmes MRV peuvent aider les gouvernements et les décideurs à formuler des politiques et des actions globales à l’échelle du secteur ou de l’économie pour réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES).

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