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Tabaski 2021 : La communauté Ahmadiyya exhorte à davantage prier pour ceux qui sont dans la souffrance

Publié le mardi 20 juillet 2021 à 21h00min

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Tabaski 2021 : La communauté Ahmadiyya exhorte à davantage prier pour ceux qui sont dans la souffrance

C’est à son siège national sis arrondissement N°4 de Ouagadougou (quartier Somgandé) que la communauté islamique ahmadiyya a tenu sa prière de l’Aïd el-Kébir. Elle a été marquée par des messages de solidarité et de responsabilité vis-à-vis des enfants.

C’est le chef missionnaire de la Jama’at (communauté) islamique Ahmadiyya au Burkina, Amir Mahmood Nasir Saqib, qui a dirigé la prière. Pour l’occasion, les responsables de la communauté ont mis en place un dispositif de respect des mesures de lutte contre le covid-19 : gel virucite à l’entrée de l’air de la prière, distanciation entre les fidèles. Après les deux rakats, l’imam a tenu en haleine les fidèles par un message qui a brassé plusieurs volets de la vie. « Donnons notre vie à Allah ! », a appelé Amir Mahmood Nasir Saqib, invitant ainsi chaque homme à placer Dieu au cœur de ses actions au quotidien. Pour le prêcheur, on ne peut aimer Dieu sans aimer sa créature, l’être humain. C’est pourquoi exhorte-t-il chacun à donner sa vie à la communauté, à sa société.

Amir Mahmood Nasir Saqib

Dans son prêche, Amir Mahmood Nasir Saqib a recommandé de prier pour les couches vulnérables de la société, ceux qui souffrent d’une situation quelconque. C’est en cela aussi qu’il a galvanisé les membres de la communauté au partage dans leur milieu respectif, avec tout le monde, sans distinction. En cette journée de Tabaski, il a demandé que l’on ait une grande pensée pour les personnes qui, au moment où certains fêtent, sont à leur poste pour servir la société.

Pour le vice-président de la communauté islamique ahmadiyya du Burkina Faso, Souleymane Kaboré, l’Aïd el-Kébir permet au musulman de se rappeler l’esprit de sacrifice. « Sacrifice dans le chemin d’Allah, dans les œuvres et le chemin d’Allah. Nous devons être mus par cela », encourage M. Kaboré. Comme à chaque fête musulmane, la communauté islamique ahmadiyya a, à travers sonorganisation humanitaire, Humanity first Burkina envoyé, dans toutes les provinces, des béliers et des bœufs pour les populations qui sont en manque, en difficultés (personnes vulnérables, déplacés internes), explique-t-il.

Souleymane Kaboré

« La fête, c’est aussi une très belle occasion pour établir et/ou renforcer la fraternité avec tout le monde ; tous ceux qui vivent autour de vous, que vous soyez de la même confrérie ou pas, de la même religion ou pas. Il faut choisir ce moment pour se rendre visite, se faire de petits cadeaux. Ça fait du bien, ça a raffermi la cohésion », a-t-il insisté.

Pour Mamoudou Diallo, Tabaski « n’est pas une simple fête, où on tue le mouton, on le mange et c’est fini. C’est plutôt un moment de recueillements pour le musulman. C’est une occasion pour lui de se poser des questions sur lui-même, faire une analyse de conscience par rapport à ce qui s’est passé dans l’histoire, qui a un lien intrinsèque avec l’éducation des enfants, le rapport qu’en tant que musulman, on doit entretenir avec l’entourage. Surtout par rapport à l’éducation des enfants, une façon de nous dire, nous musulmans, que nous avons un devoir qui est très lourd : guider l’enfant sur le chemin, faire en sorte qu’il soit obéissant vis-à-vis de ses parents, de l’autorité et vis-à-vis de son Etat et qu’il soit au service de l’État et de l’humanité ».

Mamoudou Diallo

Se remémorant que le deuxième Calife de la communauté islamique ahmadiyya disait qu’on ne peut réformer une nation sans passer par la réforme de la jeunesse, M. Diallo se convainc donc que tous les efforts, des parents comme de l’Etat, doivent être orientés vers la jeunesse.

« Au-delà des simples mots creux, il faut vraiment aller vers une sensibilisation réelle, inviter la jeunesse à tout ce qui est utile pour la nation, l’inviter à fuir tout ce qui est mauvais pour la paix. C’est par-là qu’on peut également retrouver la paix. Aujourd’hui, en tant que jeunes, le Burkina Faso repose sur nos épaules ; nos parents sont-là, ils vont partir nous laisser. Alors, si nous ne sommes pas bien conscientisés, nous ne pourrons pas faire grand-chose pour le Burkina qu’on va nous laisser », a-t-il commenté du message de l’imam Amir Mahmood Nasir Saqib.

« Il nous a dit dans le sermon, de mettre notre vie au service de Dieu ; c’est très important. Surtout que la mort est partout : vous pouvez être avec quelqu’un le matin et le soir on vous dit qu’il est mort, ou être avec lui le soir et matin on vous dit qu’il est mort. Nous devons donc être avec Dieu pour finir tranquillement, parce que le monde ne finit jamais, mais tout ce que tu vas payer avec ta richesse va rester sur terre », abonde pour sa part, cet autre fidèle, Abdoulaye Ouédraogo, pour qui Tabaski vient donc rappeler à chacun qu’il y a un être suprême quelque part, Dieu.

C’est aussi à cette soumission des jeunes à leurs parents, à l’autorité et au bien de la société qu’Aboubacar Fofana invite la jeunesse dans son entièreté.

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  • Abdoulaye Ouédraogo
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