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Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

Publié le lundi 19 juillet 2021 à 23h12min

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Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

De passage ce matin dans une circonscription d’école primaire pour récupérer le diplôme de mon fils, j’ai pu assister à la souffrance des agents chargés de remplir ces parchemins.

La raison ? Les prénoms les plus improbables rivalisent avec les plus kilométriques. Quelques exemples pris au hasard :
Sawadogo Abraham Franklin Dalil Erwan Nerwaya,
Tapsoba Koudaogo Fawaze Ben Azize Marwan,
Ouédraogo Kiswenssida Bryan Owen Ebenezer Mathis,
Zongo Sié Léonce Ange Etan Scholastique,
Kaboré Dagnagnewendé Yasser Arafat Jamil Rafik.
Etc. Et je vous en passe des encore plus kilométriques et plus fantaisistes parfois.

Le supplice de ces fonctionnaires ? Comment reporter tous ces prénoms sur le document (qui n’a qu’un emplacement de quelques centimètres pour cela) en intégralité et sans se tromper d’une seule lettre. Car la moindre coquille peut avoir un jour des conséquences administratives fâcheuses pour son titulaire.

Et que dire de ces cas où ils s’arrachent les cheveux quand il faut préciser le sexe sur le diplôme car certains parents, frustrés de ne pas avoir la fille qu’ils attendaient, ont maintenu le prénom féminin qu’ils avaient prévu ! On se retrouve ainsi avec des garçons portant Prisca ou Sidonie.

Pense-t-on au poids, pour leurs porteurs, de ces prénoms à rallonge, quand ce n’est pas leur vacuité ? Car certains de ces prénoms, précisément ceux importés, n’ont aucune signification ; sauf que les parents les ont entendus quelque part à la télévision !

Nous parents, avons-nous conscience de cela quand nous donnons des prénoms à nos enfants ?

C. Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 juillet 2021 à 15:43, par A qui la faute ? En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    ça veut dire que l’enfant est entouré de parents très très très important. Vous connaissez le pays. C’est le prénom choisi par quel parent mogo puissant que vous allez laisser ? Le jour de l’examen l’enfant se retrouve à composer son identité pendant que les autres composent le devoir

  • Le 19 juillet 2021 à 20:31, par Meimei En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    Consequences de l’alienation. C’est vraiment dans les pays comme comme le Burkina, les gens pensent qu un nom dans la langue local ne peut pas etre religieux

  • Le 19 juillet 2021 à 22:18, par Abcd En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    On peut peut-être donner son point de vue sur la longueur et l’exotisme de certains prénoms mais de la à vouloir critiquer et parler également de la souffrance des calligraphes n’a aucun sens.
    Si on se met à imprimer les diplômes à l’ordinateur, ce qui est plus rapide et moins coûteux, c’est vous encore qui allez vous plaindre de la suppression d’une catégorie de job .
    Arrêtons de nous plaindre en longueur de journée. Chacun est libre de nommer son enfant comme il veux tant que la loi l’autorise. Ce que vous avez écrit c’est seulement votre point de vue.
    Pour information, j’ai moi même un seul prénom. Mais c’est pas pour autant que je dirai que chacun doit avoir un seul prénom.

    • Le 20 juillet 2021 à 14:41, par Manitu En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

      Tout à fait d’accord. Il est abérant qu’en 2021 on se retrouve encore à écrire à la main des documents aussi importants comme des déclaration d’état civil (naissance, mariage, décès), des décisions de justice, des diplômes, soient encore écrits à la main.

      Cela montre comme on se complait à s’enfoncer dans la médiocrité...

    • Le 20 juillet 2021 à 16:16, par Tionon Bi En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

      Espece d’abrutis et celui si tu le demandé comment il s’appelle il te dira je m’appelle Kaboré Dagnagnewendé Yasser Arafat Jamil Rafik. ?

  • Le 20 juillet 2021 à 01:35, par Sorbonne En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    l’Africain ou du moins certains africains veulent s’identifier à tout ce qu’ils rencontrent ou voient à la télé, sinon comment comprendre ces genres d’alchimie de noms . Tout ça pour venir crier partout qu’il faut qu’on revienne à nos sources pour se développer.

  • Le 20 juillet 2021 à 07:17, par David En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    Le problème quand y’a un nouveau né, souvent tout le monde veut donner un nom. Le papa donne, la maman donne, les grands parents donnent, le témoin de mariage veut donner, le parrain ou la marraine aussi. L’enfant se retrouve avec un nom kilomètres et des appels différents à divers endroits. Lui même il ne comprend rien à ce qui lui arrive. Faites simple comme ce "chameau" KI Luc.😂😂😂😂Simple nom ?

  • Le 20 juillet 2021 à 10:55, par Massagnouman En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    En tout cas cette histoire de noms kilométriques n’est pas simple hein.J’en porte un(quand bien même le mien est beaucoup plus court que ceux cités dans l’exemple du journaliste) et j’en connais les conséquences.A chaque fois que tu as un document administratif à faire,tu es toujours confrontré malheureusement à des problèmes de saisi.Pas simple quand même hein !

  • Le 20 juillet 2021 à 18:54, par Sheikhy En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    Je pense qu’il faut juste limiter à trois prénoms. Sinon, deux ce serait même bien.

  • Le 20 juillet 2021 à 21:28, par Konte Romba En réponse à : Humeur : Le supplice des calligraphes des diplômes officiels

    A mon avis, il ne s’agit de dire comment les enfants se retrouvent parfois avec de multiples prénoms, mais d’inviter les parents à prendre conscience de l’intérêt qu’il y a pour l’enfant de choisir des prénoms simples. C’est de l’extravagance que de voir certains parents allonger les prénoms de leurs enfants pour rien. Je m’adresse surtout aux jeunes couples où les prénoms se bousculent pour l’enfant qui vient de naître. Ne pensez pas qu’il arrive pour realiser votre philosophie de vie ou vos espérances inavouées. Comme dit Spinoza, "ce qu’un mot gagne en extension, il le perd en compréhension".

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