La cohésion sociale et le vivre-ensemble dans la région du Sahel se dégradent de jour en jour. Les conflits communautaires et interreligieux sont aussi légion. L’intégrisme religieux, l’extrémisme violent et le terrorisme rendent peu plausibles le vivre-ensemble. Des messages de paix, de cohésion sociale et de vivre-ensemble sont chaque jour diffusés par les communautés religieuses et les ONG pour apaiser les tensions et les violences.

Ainsi, le consortium UFC-Dori, CDC de Ouahigouya et ADCV de l’Est entend jouer sa partition dans la recherche de la paix et du vivre-ensemble dans le Sahel, d’où l’organisation de cet atelier régional de mobilisation qui a réuni les jeunes des différentes confessions religieuses de la région autour du thème « Promotion de la tolérance religieuse et du vivre-ensemble : quelle contribution des jeunes ? ».
Les jeunes ont mené des débats avec le communicateur du jour, l’abbé Jean-Baptiste Sanou, par ailleurs président de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR). Il était aussi question pour ces jeunes de partager les expériences vécues entre eux.

Les jeunes leaders d’associations présents à l’atelier.

A l’en croire l’abbé Sanou, les jeunes ont appris à exercer leur raison, à réfléchir de manière plus ouverte sur les questions les plus modernes. « Ils ont une longueur d’avance sur les plus âgés parce qu’ils ont la capacité de mettre en œuvre les résultats auxquels ils aboutissent dans leurs réflexions. Les jeunes sont également l’épine dorsale de la société. Par cet atelier, nous voulons que ces jeunes prennent conscience de leur fonction de leader. Qu’ils exercent ce leadership dans le domaine où ils travaillent », a confié le communicateur.

L’abbé Jean Baptiste Sanou, communicateur du jour.

François Paul Ramdé, coordonnateur de l’UFC-Dori, chef de file du consortium, estime que la jeunesse doit être fortement impliquée dans toute initiative de construction de la paix. Pour que ces jeunes jouent leur rôle afin que demain soit meilleur, il va falloir, selon François Paul Ramdé, leur donner des rudiments. « Nous avons pensé les entretenir sur leur rôle en tant que leaders dans leurs associations, mais aussi en lien avec la promotion de la tolérance et de construction de la paix », a-t-il conclu.

Daoula Bagnon
Correspondant à Dori