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Université Nazi Boni : Les doctorants apprennent comment valoriser et protéger les résultats de leurs recherches

Publié le vendredi 16 juillet 2021 à 12h05min

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Université Nazi Boni : Les doctorants apprennent comment valoriser et protéger les résultats de leurs recherches

L’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR) a organisé le jeudi 15 juillet 2021 au Centre de formation et de recherche de l’Université Nazi Boni, une formation à l’endroit des doctorants sur comment valoriser et protéger les résultats de leurs recherches.

Les doctorants de l’Université Nazi Boni ont entamé le jeudi 15 juillet 2021 une session de formation sur comment valoriser et protéger les résultats de leurs recherches. Comme le souligne Dr Louis Sawadogo, directeur général de l’ANVAR (Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations), qui parle de doctorant parle de recherche et qui parle de recherche parle de trouver des résultats qui peuvent impacter le développement socio-économique. A son avis, rien ne sert la recherche si on ne parle pas de comment valoriser les résultats de la recherche. C’est en ce sens qu’ils veulent sensibiliser les doctorants à ce que dès la phase de recherche, qu’ils pensent déjà à l’aspect utilité de leurs résultats de la recherche en matière d’impact socio-économique.

Les participants

Il n’a pas manqué de rappeler que sous l’ère du président Thomas Sankara, on disait que « les chercheurs qui cherchent on en trouve mais les chercheurs qui trouvent on en cherche », car on ne voyait pas concrètement qu’est-ce que la recherche avait comme impact au niveau du développement socio-économique. Mais pour Dr Sawadogo, cela s’explique par deux éléments : soit on ne le perçoit pas parce que l’information n’est pas totalement portée, ou bien les chercheurs cherchent à « se valoriser » et non pas à valoriser. De son entendement, « se valoriser », c’est le fait de pouvoir publier, passer de grade et c’est bon. Pourtant le service rendu à la nation veut que ce que vous générez comme résultat de la recherche, qu’il puisse impacter le développement économique.

Dr Louis Sawadogo, directeur général de l’ANVAR

C’est pour cela que dès maintenant dit-il, « on veut outiller ces jeunes chercheurs, qu’ils puissent penser à la valorisation de leurs résultats de la recherche. ANVAR le fait en collaboration avec le Centre national de la propriété industrielle qui est chargé de montrer le cheminement, comment protéger les résultats de la recherche à travers des brevets ». Ainsi, il sera enseigné aux doctorants tout le processus de valorisation et de protection tel que l’obtention de brevet pour que le résultat qu’ils vont trouver soit reconnu, que c’est leur propriété et qu’ils peuvent l’utiliser pour pouvoir générer des revenus.

Ils seront également outillés sur le contenu du référentiel national qui est la Stratégie nationale de valorisation des technologies invention et innovation (SNVTII), qui court de 2020 à 2024 et qui encadre tout le processus et toutes les actions de valorisation au niveau national et au niveau transversal, qui couvre tout le domaine de la vie nationale…

Breima Bazongo, chef de département de la Promotion de la créativité et de l’innovation du Centre national de la propriété industrielle

Le chef de département de la Promotion de la créativité et de l’innovation du Centre national de la propriété industrielle, Breima Bazongo, soutient également qu’il est important que ces doctorants puissent avoir les résultats qu’ils vont engranger et qu’ils devront les valoriser et les sécuriser, car de nos jours si cela n’est pas fait, cela peut se retrouver dans les mains d’autrui. Et le temps que vous auriez consacré pour pouvoir arriver à ce résultat ne peut plus vous permettre de le valoriser. Il est donc question pour eux d’échanger avec ces acteurs sur les notions de propriété industrielle et surtout en fonction de l’identification du résultat, quel type d’objet de propriété intellectuelle il faut pour pouvoir sécuriser ce résultat.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2021 à 01:44, par Zimm En réponse à : Université Nazi Boni : Les doctorants apprennent comment valoriser et protéger les résultats de leurs recherches

    Bonne initiative pour les doctorants et post doctorants mais je n’aime pas l’aspect mercantile et malsain dans la phrase``résultat de la recherche, qu’il puisse impacter le développement économique``
    On peut faire de la recherche fondamentale pour faire avancer les connaissances humaines et qui n’a pas d’applications immédiates (pas d’argent ni brevets que l’ont peut engranger tout de suite... ) c’est une approche qui est valable et valide. Dans une société équilibrée on doit envisager et encourager les recherches appliquées et les recherches fondamentales , les deux aspects sont inter-reliés et en bout de ligne c’est au chercheur qui doit choisir les voies de valorisations : Publications, conférences, encadrement de jeunes, etc...

  • Le 18 juillet 2021 à 01:44, par Obs En réponse à : Université Nazi Boni : Les doctorants apprennent comment valoriser et protéger les résultats de leurs recherches

    Tout à fait d’accord avec Zimm. Il y a un danger à se focaliser sur l’aspect utile ou immédiat d’une recherche. Ce qui compte c’est l’avancement des connaissances. Il ne faut surtout pas mépriser la recherche fondamentale dont les aspects concrets ne seraient pas encore perceptibles.
    Les applications des résultats de recherche tels que des nouvelles technologies ont souvent été précédées de plusieurs années de recherche fondamentale. Par exemple, le développement des TIC est indissociable des progrès de la discipline des mathématiques qui est l’abstraction même incarnée.
    J’espère que les conférenciers ont nuancé leur présentation en ce sens et que la question de la valorisation ne se limite pas seulement aux aspects économiques. L’aspect social du partage et de la diffusion des connaissances ne doit pas être négligé.

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