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Lutte contre le VIH/SIDA au Burkina : Les partenaires de l’ONU SIDA se concertent

Publié le jeudi 15 juillet 2021 à 11h47min

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Lutte contre le VIH/SIDA au Burkina : Les partenaires de l’ONU SIDA se concertent

L’ONU SIDA avec l’appui du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST a tenu une session conjointe des acteurs intervenant dans le domaine de la lutte contre le VIH-SIDA au Burkina Faso. Prévue du 13 au 15 juillet 2021 à Koudougou, région du Centre-Ouest, cette rencontre d’échanges a pour but de réfléchir sur des stratégies pour faire face aux défis et contribuer à accélérer la lutte contre le VIH au Burkina Faso.

Dans la matinée du mardi 13 juillet s’est ouverte la rencontre des partenaires de la réponse nationale de la lutte contre l’infection à VIH/SIDA au Burkina Faso. L’objectif est de réfléchir sur les moyens d’harmoniser leurs actions en vue de faire face aux défis de la lutte contre le VIH/SIDA. Cette session va également permettre de faire le résumé des actions menées l’année écoulée et de projeter les efforts à fournir jusqu’en 2025 pour accélérer la mise à l’échelle de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

L’ONU SIDA se réjouit des avancées dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso, cependant nombreux sont les défis à relever pour l’atteinte des objectifs. De l’avis de Dr Smaila Ouédraogo, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le VIH et les IST, cette rencontre offre une opportunité de concertation aux principaux acteurs qui œuvrent dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles. « C’est l’opportunité pour nous de voir comment les actions prévues dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA peuvent être mises en œuvre de façon efficace », confie-t-il.

Dr Smaila Ouédraogo, secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le VIH et les IST

Atteindre les trois « 95 »

Pour le secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le VIH et les IST, le Burkina Faso s’est aligné sur la dynamique globale qui est que d’ici 2030, il y ait 95% des personnes atteintes qui connaissent leur statut sérologique, et parmi ceux qui connaissent leur statut, 95% soient mis sous traitement et parmi ces derniers, 95% soient à des charges virales indétectables. « Au niveau du Burkina Faso, pour le premier objectif, nous n’avons pas encore atteint 90% encore moins le deuxième.

Pour le troisième, nous peinons à savoir où nous en sommes car la difficulté majeure est que l’examen qui permet de savoir si oui ou non on a une charge virale indétectable n’est pas effectif malgré l’orientation et la volonté du chef de l’État qui a décidé, à travers la session passée, que cet examen et tous les autres examens parallèles qui constituaient des freins pour les personnes atteintes du VIH/SIDA soient gratuits », a relevé Smaila Ouédraogo, tout en précisant qu’il sera aussi question pendant cet atelier de faire le point et de détecter les causes du faible taux de succès de cet objectif.

Pour la directrice pays de l’ONU SIDA au Burkina, Félicité Nsabimana Ndimira, la stratégie de l’institution 2021-2026 intitulée « Mettre fin aux inégalités, mettre fin au Sida », montre des orientations pour mettre fin à l’épidémie du Sida d’ici à 2030. Une stratégie qui selon elle vise à mettre fin aux inégalités qui empêchent de progresser vers la fin du Sida.

Félicité Nsabimana Ndimira, directrice pays de l’ONU SIDA au Burkina Faso.

Aussi, elle a souhaité que les réflexions soient menées autour des priorités de la riposte et des stratégies pour leur permettre d’être au rendez-vous de 2025 avec l’atteinte des trois 95. Pour ce faire, la directrice pays précise que leur tâche est de voir avec les autorités nationales comment relever les défis aussi bien au niveau de la coordination, de la planification et de l’accélération du dépistage et de la prise en charge pédiatrique.

Une vue partielle des partenaires

Cependant toutes ces actions ne peuvent pas se mener sans financement selon Mme Ndimira. « Il faut des investissements ambitieux qui peuvent être nationaux comme internationaux mais il faut de la pérennisation. Pour que, au niveau des États à la fin de 2030, il ne puisse pas exister d’autres cas de cette pandémie », a-t-elle déclaré, tout en invitant l’ensemble des acteurs à s’engager davantage en vue d’atteindre les objectifs des trois zéros « Zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au Sida ».

Diapa T. Édouard, président de la Coalition des réseaux des associations burkinabè de lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de la santé

Quant aux participants, ils étaient impatients d’accueillir ce cadre. C’est le cas de Diapa T. Édouard, président de la Coalition des réseaux des associations burkinabè de lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de la santé. Il affirme : « L’initiative est très louable car nous l’attendons depuis longtemps. Voir dans une même salle les partenaires techniques et financiers, les médecins, les associations et les travailleurs du secrétariat permanent pour qu’ensemble on puisse trouver des voies et moyens pour éradiquer le VIH/SIDA de notre pays. » Il précise avoir déjà élaboré un document qui sera analysé avec les partenaires pour voir les activités qui peuvent les mener à l’atteinte des objectifs.

Prince Omar
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