Selon l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), les données utilisées dans le processus d’élaboration et de gestion des politiques publiques ne sont pas de bonne qualité, parce que n’étant pas souvent à jour ou ne sont pas adaptées au contexte. Ces manquements ont donc des conséquences sur leurs mises en œuvre. Pour inverser cette tendance, l’ISSP, à travers son Programme « Valorisation et diffusion des connaissances scientifiques pour un plus grand impact des politiques sociales eu Burkina », a organisé une série de rencontres avec les acteurs impliqués dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques publiques.

Après ceux de l’Administration publique le 1er juillet dernier, c’est le tour des acteurs de la société civile ce mercredi 7 juillet 2021. L’objectif commun à ces deux ateliers étant d’identifier et recueillir les besoins des différents acteurs afin de leur apporter l’appui technique nécessaire.

Débuté en 2018, ce programme est financé en partie par l’Union européenne avec une contribution de l’ISSP. A en croire Dr Bilampoa Gnoumou/Thiombiano, enseignante-chercheuse à l’ISSP et coordonnatrice de ce programme, d’autres ateliers ont eu lieu. Celui de ce jour vise surtout à recueillir les besoins d’appui technique des acteurs de la société civile en matière d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques au Burkina.

Cet atelier vise à recueillir les besoins des différents acteurs en vue de leur apporter un appui technique, d’après Dr Gnoumou

Ceci, a-t-elle poursuivi, va contribuer à améliorer la qualité des politiques publiques et à l’atteinte des résultats de l’axe 2 du Plan national du développement économique et social (PNDES), c’est-à-dire développer le capital humain par la mise à disposition des connaissances scientifiques, et le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le développement et la mise en œuvre des politiques sociales.

D’après Dr Gnoumou, beaucoup d’activités physiques n’ont pas pu être menées du fait du Covid-19. « Nous sommes satisfaits en partie pour ce qui est du volet scientifique. Mais pour ce qui est du renforcement des capacités non, compte tenu de la situation sanitaire », a-t-elle nuancé. Un des résultats attendus à la fin de ce programme est le renforcement des capacités d’exploitation et d’utilisation des productions scientifiques des acteurs gouvernementaux et de la société civile pour une meilleure élaboration, mise en œuvre et évaluation des politiques sociales.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net