L’un des objectifs de la recherche est de trouver des réponses à une quelconque préoccupation ou de prévenir un problème. Ainsi elle est d’un grand apport dans le développement d’une société voire d’une nation. Cependant les résultats de ces recherches ne sont pas toujours portés à la connaissance des décideurs et intervenants ou ne sont pas forcément accessibles, au regard du jargon scientifique et des formats volumineux dans lesquels ils ont été rédigés.

C’est pour renverser cette tendance et permettre aux résultats des recherches de participer pleinement à l’amélioration de la mise en œuvre des interventions ou servir à influencer les politiques, que l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a initié une formation sur le transfert des connaissances au profit des enseignants-chercheurs venus des universités et instituts de recherche du Burkina Faso.

Le directeur général de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), Dr Abdramane Soura

L’objectif est de doter les enseignants-chercheurs de capacités leur permettant de faire le transfert de connaissance. C’est à dire traduire dans un langage accessible les résultats qu’ils ont obtenus par des méthodes scientifiques. « On a besoin de passer des résultats présentés sous forme scientifique à des résultats présentés sous une forme accessible, compréhensible du grand public pour que les décideurs politiques puissent les comprendre et les utiliser », a déclaré le directeur général de l’ISSP, Dr Abdramane Soura.

Ainsi cette formation qui s’étend sur quatre jours sera basée sur la présentation des étapes du transfert de connaissances, les facteurs favorisant l’utilisation des connaissances, les stratégies de transfert et les outils, ainsi que des astuces d’élaboration d’une bonne politique.

Le coordonnateur de la formation, Nankoita Dofini

A en croire Dr Abdramane Soura, cette formation rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 3 du programme « Renforcement des capacités, production et diffusion de connaissances sur la population burkinabè » financée par l’Union européenne pour la période 2018-2021.

Cette composante met l’accent sur la diffusion qui consiste à rendre accessible au grand public les résultats des recherches. Ce fut l’occasion pour le directeur général de remercier l’Union européenne pour la confiance placée en l’ISSP. Il a invité les participants à de fructueux échanges.

Judith SANOU
Lefaso.net