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Burkina Faso : Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 3,9% entre février, mars et mai 2021, selon le ministère en charge du Commerce

Publié le vendredi 2 juillet 2021 à 13h42min

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Burkina Faso : Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 3,9% entre février, mars et mai 2021, selon le ministère en charge du Commerce

En vue d’informer l’opinion publique sur l’évolution des prix des produits de grande consommation au Burkina Faso, en particulier les céréales, le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Boubacar Traoré, était face aux hommes de média, le jeudi 1er juillet 2021. Ce fut l’occasion pour lui de présenter les actions entreprises par le gouvernement et celles en perspective pour soulager les consommateurs.

La crise sanitaire du Covid-19, en plus de faire des milliers de morts, a impacté l’économie des pays. Cela est perceptible même dans l’assiette des ménages. En effet, depuis plusieurs mois on constate sur le marché la flambée des prix de certains produits de grande consommation, notamment les céréales ( riz, maïs, mil, sorgho). Selon le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Boubacar Traoré, la pandémie a entraîné la hausse des cours des matières premières et du fret, ce qui a favorisé cette situation.

Au niveau mondial, l’indice FAO des prix des produits alimentaires a augmenté de 4,8% entre avril et mai 2021 et pas moins de 39,7% de plus que sa valeur à la même période de l’année précédente, indique t-il. Pour ce qui est de l’indice harmonisé des prix à la consommation de l’INSD pour le Burkina Faso, il était de 3,9% en moyenne entre février, mars et mai 2021. Les autres facteurs pouvant expliquer cette situation restent la crise sécuritaire nationale occasionnant les déplacements des populations et les hausses du cours mondial de certains produits importés et du cours du dollar américain.

Actions entreprises par le gouvernement

Face à cette situation et pour limiter les effets sur le pouvoir d’achat du consommateur, le gouvernement a entrepris des actions. Il s’agit entre autres de la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation des céréales locales depuis fin 2019, l’intensification des opérations de contrôle des prix des produits de grande consommation. "De janvier à juin 2021, cette opération a permis de contrôler 13 559 commerçants parmi lesquels 444 ont enfreint la réglementation. Ces contrevenants ont été verbalisés", a souligné Boubacar Traoré.

Les hommes de médias présents

A ces actions s’ajoutent la lutte contre les exportations frauduleuses et le stockage clandestin de ces produits, le relevé hebdomadaire des prix et des stocks en vue de s’assurer de la disponibilité des produits de grande consommation et de suivre la tendance des prix. A ce niveau, on peut citer avec le directeur général de la SONAGESS, Hamadé Bélem, l’ouverture de 121 boutiques témoins au Sahel, au Centre-Nord, au Nord et à l’Est, du 30 mars au 28 juin 2021, et la distribution gratuite de janvier à juin 2021 de plus de 30 000 tonnes de vivres aux personnes déplacées internes.

Les perspectives

Dans le but de pérenniser ces actions et permettre à la population d’avoir accès aux denrées de première nécessité, le ministère envisage l’ouverture de 244 nouvelles boutiques témoins afin de couvrir toutes les communes du pays pour ravitailler la population en céréales à hauteur de 175 200 tonnes par an ; la poursuite des efforts de mise à la disposition des denrées alimentaires à des prix subventionnés et en quantité suffisante ; la fixation des prix des céréales locales (mil, maïs, sorgho), et enfin l’intensification des contrôles pour faire respecter les prix fixés, les poids et éviter également les spéculations pratiquées par certains commerçants.

Toutefois, le secrétaire général du ministère ainsi que les responsables des structures partenaires ont rassuré de la qualité des aliments dans les boutiques témoins et le contrôle des prix auprès des commerçants. Concernant l’augmentation du prix de l’huile SAVOR de la SN/Citec, le représentant de la société a souligné qu’elle est due à l’augmentation du prix de la graine de coton au niveau des producteurs. Mais cette augmentation n’enfreint pas la réglementation comme le pensent certains. Pour l’occasion, les responsables ont invité la population à collaborer en dénonçant tout cas d’augmentation illégale des prix de denrées alimentaires aux numéros vert : 80 00 11 84 ; 80 00 11 85 ; 80 00 11 86.

Judith SANOU
Lefaso.net

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