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Marche meeting de l’opposition : « Est-ce que réellement, c’est le moment ? », interroge le gouvernement

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Publié le jeudi 1er juillet 2021 à 17h36min

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Marche meeting de l’opposition : « Est-ce que réellement, c’est le moment ? », interroge le gouvernement

Le vendredi 25 juin 2021, l’opposition a annoncé, au cours d’une conférence de presse, la suspension de sa participation au dialogue politique et une série de marches pacifiques et silencieuses. Malgré la demande du président du Faso à surseoir les marches, l’opposition tient mordicus. Mieux, à Ouagadougou, l’opposition a obtenu l’autorisation. Le Premier ministre Christophe Dabiré leur envoie un message.

Au cours des 72 heures (du 17 au 19 juin 2021) du dialogue politique, les préoccupations n’ont pas été épuisées donc les participants ont choisi le 3 juillet pour la poursuite des travaux. A ce stade, l’opposition avait maintenu sa demande de démission du Premier ministre et du ministre de la défense. Quelques jours plus tard, elle a annoncé sa suspension à ce dialogue.

Le mercredi 30 juin, le Président du Faso a procédé à un remaniement ministériel. Les ministres en charge de la Défense nationale et de la Sécurité ont été éjectés. Au lendemain, en marge de la prise de contact du nouveau gouvernement, Christophe Dabiré a lancé un appel aux organisateurs de ces marches prévues pour les 3 et 4 juillet 2021 sur l’ensemble du territoire national.

« Aujourd’hui, notre peuple a besoin d’aller de façon unie contre le terrorisme. Il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi ! Les agitations politiciennes ont leur place dans le jeu démocratique de notre pays. Mais quand le pays est en danger, il faut que l’on sache raison gardée, que l’on sache se donner la main pour combattre l’ennemi et après, nous allons-nous lancer dans la gestion politicienne de notre démocratie.
De ce point de vue, le premier élément constitutif de l’adresse du chef de l’Etat a été de rappeler que le peuple burkinabè a besoin d’être soudé. Il a fait appel à l’union sacrée pour combattre l’ennemi et faire en sorte que la sécurité et la paix reviennent dans notre pays.

L’opposition a le droit de marcher parce que nous sommes en train de construire un Etat de droit démocratique. L’opposition, en respectant les principes démocratiques et les lois de ce pays, peut organiser les marches-meeting mais nous disons tout simplement que la question qu’il faut se poser : est-ce que réellement, c’est le moment ? Je leur laisse le soin de répondre à cette question.

Nous avons tendu la main. Nous avons dit que ce serait mieux de reporter. Que tout le monde revienne à la table du dialogue politique, que nous puissions nous retrouver pour faire le consensus sur les questions essentielles de la construction de notre pays et après, la politique politicienne peut reprendre son droit de manière à ce que l’on puisse continuer à progresser dans la construction de l’Etat de droit et aussi dans la recherche de ce qui peut contribuer à faire le bonheur du peuple burkinabè ».

Cryspin Laoundiki
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