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Lutte contre la malnutrition au Burkina : Des acteurs formés sur l’approche multisectorielle de la nutrition

Publié le mercredi 30 juin 2021 à 17h13min

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Lutte contre la malnutrition au Burkina : Des acteurs formés sur l’approche multisectorielle de la nutrition

Dans le but de renforcer les capacités des OSC, des acteurs du public et du privé sur l’approche multisectorielle de la nutrition, l’ONG The Hunger Project, dans le cadre du programme Right to grow, initie du 30 juin au 1er juillet 2021, un atelier de formation à leur endroit. Deux jours durant, les participants vont être formés sur le contenu de l’approche multisectorielle, échanger sur les défis liés à l’opérationnalisation de l’approche, identifier les pistes de solution et être outillés afin de pouvoir mener des actions de plaidoyer pour une opérationnalisation efficace de la multisectorialité.

Au Burkina Faso, un enfant sur quatre souffre de retard de croissance, et environ un enfant sur dix souffre de maigreur. Cet état constitue un frein à leur santé en général et à leur croissance physique en particulier. Toute chose qui aura un impact certain, sur leur future contribution au développement du pays.

Convaincu de la nécessité d’une approche multisectorielle pour venir à bout de la malnutrition, l’État burkinabè a adopté en juin 2020, la politique nationale multisectorielle de la nutrition, assortie d’un plan stratégique multisectoriel de nutrition. C’est en sa qualité de partenaire de mise en œuvre de cette politique, que le programme Right to grow organise le présent atelier de formation, précise Évariste Yaogho, directeur national de The Hunger Project.

Dr Nana Thiombiano/Coulibaly

Pour Dr Nana Thiombiano/Coulibaly, représentante de la secrétaire technique chargée de l’alimentation et de la nutrition au Burkina Faso et formatrice, cette formation trouve sa pertinence dans le fait que l’approche multisectorielle est une nouvelle stratégie. Les acteurs ont donc besoin de la comprendre, pour s’engager et convaincre les communautés à prendre en charge leur nutrition.

Dr Thiombiano espère donc des participants, un plaidoyer fort auprès des communautés, et de tous les acteurs de la nutrition des différents secteurs, car la malnutrition est un problème multisectoriel. À l’en croire, si des messages proviennent de ces différentes ONG, en direction des communautés, celles-ci se laisseront convaincre. Et la répétition de ces messages va amener les populations petit à petit, à prendre conscience qu’il y a des gestes simples comme la répartition de la nourriture au sein de la famille, qui favorisent la nutrition. Les populations sont souvent malnutries par ignorance.

Une vue des participants

Par exemple, explique-t-elle, « les enfants sont en croissance et ont besoin de bien manger. Mais très souvent, les mamans pour plaire à leurs maris, elles servent les bons plats au mari qui a fini de croître et ne donne que ce qui reste à l’enfant qui lui a besoin de croître. Une mère aime ses enfants, mais si elle fait cela, c’est par ignorance ». Il faut donc de l’équité dans la nutrition, en donnant aux gens ce dont ils ont besoin mais pas selon leur rang dans le ménage ou dans la société.

L’atelier devrait aussi selon les initiateurs, contribuer à asseoir une meilleure coordination des actions menées par les différentes organisations qui œuvrent dans le domaine de la nutrition et assurer une meilleure synergie, pour des interventions plus efficaces sur le terrain.

Évariste Yaogho, directeur national de The Hunger Project

À propos du programme Right to grow

Right to grow est un programme de nutrition essentiellement de plaidoyer. Il vise à renforcer les capacités des communautés et des OSC en plaidoyer, suivi de la qualité des services en matière de nutrition, Wash, et suivi budgétaire, en vue d’améliorer la situation nutritionnelle des enfants au Burkina Faso. Il est mis en œuvre par un consortium de quatre ONG et deux associations. Ce sont The Hunger Project-BF, Save the Children international, Action contre la Faim, le Centre pour la gouvernance économique et la redevabilité en Afrique pour les ONG, le Resonut et l’Association monde rural en ce qui concerne les associations.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 juin 2021 à 18:47, par Nabiiga En réponse à : Lutte contre la malnutrition au Burkina : Des acteurs formés sur l’approche multisectorielle de la nutrition

    La malnutrition émane d’une situation où l’on a à manger mais on mange mal ce dont on dispose, d’où le terme malnutrition. Au Burkina, on ne fait pas face à une telle situation mais plutôt un manque cruel de ce qu’il y à manger. Tout court. Combien de nous n’a rien à manger en journée ? Combien de nous, se limite à un repas par jour ? Combien de nous peut se permettre trois repas carrés par jour. Très, très peu est la réponse sans équivoque. Quand bien même une bonne initiative d’éduquer des gens sur comment manger bien ce qu’on a, je suis d’humble avis qu’il faut plutôt commencer par éduquer des gens vers ce qu’il faut faire pour avoir de quoi manger en abondance et par la suite, on peut dire, haya, voilà ce que vous devez faire pour bien manger ce que vous avez chez vous. À quoi d’éduquer un homme affamé sur les bienfaits de bien manger quand il n’a rien à manger. Vous vous rendez compte ?

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