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Journée internationale de la veuve : La fondation Lucie Kaboré-Traoré implique la femme dans la production de la sécurité

Publié le mercredi 30 juin 2021 à 17h36min

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Journée internationale de la veuve : La fondation Lucie Kaboré-Traoré implique la femme dans la production de la sécurité

La fondation Lucie Kaboré-Traoré a commémoré ce samedi 26 juin 2021, la Journée internationale de la veuve (JIV). Initialement prévue pour le 23 juin 2021, cette 11e édition a été célébrée en différé par ladite fondation à son siège et au Conseil burkinabè des Chargeurs (CBC).

La fondation Lucie Kaboré-Traoré contribue depuis plus d’une quarantaine d’années au bien-être des veuves et des orphelins burkinabè. Ces femmes qui ont perdu leurs époux se retrouvent dans une situation de vulnérabilité. Consciente des torts qu’elles subissent à travers le monde, l’Assemblée générale des Nations-Unies a proclamé le 23 juin, la journée internationale des veuves.

Au pays des hommes intègres, la fondation Lucie Kaboré-Traoré ne reste pas en marge de cette date. Trois activités ont été prévues pour commémorer cette 11e édition. Il a été organisé à son siège sis à Larlé (à Ouagadougou) en début de matinée, une séance de dépistage du VIH, du diabète, de l’hypertension artérielle, des lésions précancéreuses du col de l’utérus, au profit gracieusement des veuves et des femmes désireuses de se faire consulter.

Selon Dr Alice Zoungrana/Kaboré, coordonnatrice de la fondation Lucie Kaboré-Traoré, cette campagne de dépistage part du constat que les veuves étant plus préoccupées par l’éducation de leurs progénitures ou par un manque de moyen financier, finissent par négliger leur santé. Il était donc de bon ton d’inclure un bilan de santé afin de diagnostiquer d’éventuels maux. Au total, ce sont 137 femmes qui ont bénéficié de ces examens. Quelques patientes ont « malheureusement » obtenu des résultats peu reluisants sur l’état de leur santé.

Docteur Alice Zoungrana-Kaboré, coordonnatrice de la fondation Lucie Kaboré-Traoré

Femme, actrice de paix

La dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso constitue une préoccupation majeure. Dans cette optique, la Fondation a organisé au CBC une conférence publique animée par des experts en sécurité. Elle était placée sous le thème : « L’implication de la femme dans la production de la sécurité ». Selon Mahamoudou Sawadogo, expert en sécurité, l’on assiste désormais à une implication des femmes dans les attaques terroristes. Pour preuve, lors des crimes perpétrés contre des civils à Solhan, des femmes se sont montrées complices d’exactions. Il a souligné que si les femmes qui payent un lourd tribut lors des crises sécuritaires devenaient elles aussi des actrices de guerre, la bataille contre le terrorisme sera d’autant plus rude.

Le second conférencier, le commandant Guy Hervé Yé, directeur de communication et des relations publiques de la gendarmerie nationale, de renchérir en rappelant aux femmes qu’elles peuvent contribuer à l’effort de guerre à travers certaines actions. Elles devraient conseiller leurs enfants de refuser des propositions d’enrôlement d’organisations terroristes. Aussi, les femmes devraient ouvrir davantage l’œil pour remarquer des comportements suspects dans leurs localités. Elles pourraient appeler la police ou la gendarmerie via les numéros verts afin de dénoncer d’éventuels cas suspects.

La conférence s’est achevée par un exercice de question /réponse entre le public et les conférenciers. Les femmes ont profité de l’occasion pour faire des doléances au commandant Yé. La conférence était placée sous le patronage de Moumina Chérif Sy, ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants.
La célébration de la journée internationale de la veuve a pris fin par une remise de vivres aux veuves venues de tout le pays. L’objectif de la fondation Lucie Kaboré-Traoré est de participer à l’épanouissement des veuves et des orphelins.

SB
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