Avant l’entame de la cérémonie, l’assistance a observé une minute de silence en hommage aux victimes tombées sous les balles assassines des groupes armés terroristes. Selon le Premier ministre Christophe Dabiré, cette session s’inscrit dans la dynamique d’une transformation profonde de l’administration publique. « Sur la base des orientations du chef de l’Etat, tous les membres de mon gouvernement ont été instruits d’opérer les changements profonds indispensables dans les différents secteurs afin de corriger l’ensemble des dysfonctionnements de notre administration et d’impulser un développement harmonieux de notre pays », a-t-il rappelé.

Le présiduim

Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette assise devenue une tradition : Faire le bilan du rapport du bilan de mise en œuvre des orientations 2020 des actions de modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance et valider la nouvelle stratégie de modernisation de l’administration publique couvrant la période 2021-2025.

L’adoption de ce nouveau référentiel fait suite à la mise en œuvre du Plan stratégique décennal de modernisation de l’administration (PSDMA) qui a bénéficié de l’appui financier de la Banque mondiale à hauteur de 23 milliards de F CFA. Il constitue désormais le référentiel dans lequel devront s’inscrire toutes les actions de l’administration publique en matière de modernisation au niveau central et déconcentré.

Le Secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la promotion de la bonne gouvernance a décliné le contenu de la nouvelle stratégie

« Ce nouveau référentiel donne les différents axes de modernisation de notre administration notamment le développement du capital humain, le renforcement et l’accélération de la digitalisation de l’administration publique, et le renforcement du cadre institutionnel et organisationnel », a indiqué le secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la promotion de la bonne gouvernance, Rimlawend Etienne Kaboré, à l’issue de la cérémonie d’ouverture. Pour ce qui concerne les 18 orientations données par le Premier ministre et mises en œuvre au cours de l’année 2020 par l’ensemble des ministères et institutions, des résultats tangibles ont été enregistrés.

« Prévoir une ligne budgétaire dans chaque ministère et institution pour la mise en œuvre des actions »

En effet, l’administration publique travaille, par exemple, à améliorer l’efficacité et la qualité des services publics rendus aux clients en se dotant d’un référentiel sur les délais de traitement pour au moins 50% des actes administratifs identifiés N°2018-0690/PRES/MFPTPS/MDENP au sein des ministères et institutions. Pour la mise en œuvre de cette orientation, ces ministères et institutions élaborent des manuels de procédures qui retracent les prestations fournies par leurs structures.

Les particpants ont eu une pensée pieuse à l’endroit des victimes des attaques terroristes

Aussi, on note la mise en place d’une plateforme digitale de gestion et traçabilité des courriers arrivée et départ au sein de certaines structures telles que la société nationale d’aménagement des terrains urbains, le centre de gestion des citées, l’agence de conseil et de maitrise d’ouvrage déléguée, et la réduction des délais de publication des récépissés à insérer dans le journal officiel qui passe de trois mois à deux mois.

Dans le domaine de la promotion de la bonne gouvernance, les ministères et institutions se sont illustrés à travers des sessions de formation, et l’organisation de journées portes, pour ne citer que ceux-ci.

Les hommes et les femmes de l’administration étaient fortement représentés

Des difficultés dans la mise en œuvre

Les orientations 2020 du Premier ministre ont rencontré des difficultés dans leur mise en œuvre. Au nombre de celles-ci figurent le manque de budget, le retard dans l’exécution de certaines activités lié à la pandémie du Covid-19, et l’insuffisance dans la compréhension des orientations.

Pour y remédier, il est recommandé de tenir le Conseil national de modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance avant l’adoption du budget, de prévoir une ligne budgétaire dans chaque ministère et institution pour la mise en œuvre des actions de modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance, d’organiser des échanges avec les points focaux des ministères et instituions sur les orientations.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net