Identifier de nouveaux métiers porteurs d’emplois dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Nord et du Nord, est l’objectif principal poursuivi par ces deux études sur les créneaux/métiers porteurs et sur les métiers porteurs à certifier. Réalisées avec succès par l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (ONEF), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR), les résultats de ces études permettront sans nul doute d’apporter une plus-value à la certification et de renforcer l’appréhension de la prolifération de métiers émergents.

Une vue partielle des participants

« Au Burkina Faso, 35 métiers sont certifiés. Il fallait voir quels sont les nouveaux métiers qu’on peut certifier et avec les acteurs du terrain nous avons pu identifier un certain nombre de métiers que l’on pense qu’ils peuvent avoir des titres de qualification », dira Rahmani Siguenan, directeur général de l’ONEF. A l’entendre, au total 56 métiers ont été enregistrés pour être certifié dans la Boucle du Mouhoun, 22 au Centre-Ouest, 35 au Centre-Nord, et 34 au Nord.

La particularité selon lui, pour le Centre-Ouest, sur les 22 métiers retenus, la plupart des métiers à certifier sont dans l’artisanat et dans l’élevage.

Apporter une plus-value

« Ce 25 juin 2021 qui marque l’aboutissement d’un long processus est le fruit de l’engagement et de la détermination de l’ONEF et du PADEJ-MR à apporter une réponse efficace aux besoins de données fiables sur les créneaux porteurs dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Nord et du Nord », confie Jean Philippe Dakouré, secrétaire général du ministère en charge de la Jeunesse et représentant le ministre. Un engagement qui, selon lui, a permis la signature d’une convention de financement, la collecte des données sur le terrain et la présentation de l’analyse des résultats ainsi que l’organisation desdits ateliers de validation.

Rahmani Siguenan, directeur général de l’ONEF

Pour M. Dakouré, plusieurs acquis sont à l’actif de ces études. Ce sont, entre autres, l’actualisation des données statistiques des secteurs d’activités économiques des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Nord et du Nord ; la définition des besoins des jeunes en formation ; la définition des métiers porteurs dans le secteur de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de l’artisanat.

A cela, il faut ajouter également les métiers à certifier qui sont entre autres le producteur de banane, le maraicher, le producteur de manioc, le blanchisseur et l’électricien en énergie solaire. Le secrétaire général n’a pas manqué d’inviter les acteurs à valoriser les résultats de ces études dans le but d’améliorer l’adéquation formation/emploi pour le bonheur des jeunes.

Jean Philippe Dakouré, secrétaire général du ministère en charge de la Jeunesse et représentant le ministre

« La valorisation des résultats des études nécessitera l’implication de l’engagement de tous les acteurs du développement local des régions du projet y compris les bénéficiaires que sont principalement les jeunes et les femmes », conclut-il tout en interpellant les gouverneurs de zones d’intervention du PADEJ-MR à accompagner l’équipe du projet de l’ONEF pour une bonne dissémination des résultats des études dans chaque région concernée.

En rappel, le PADEJ-MR est un projet financé à travers la Banque africaine de Développement (BAD) pour une durée de cinq ans. Ce projet vise la création de conditions favorables d’une croissance économique inclusive à même de réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes. Aussi, il contribue à favoriser leur employabilité et leur entrepreneuriat dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux et dans les filières porteuses en milieu rural. C’est un projet qui est porté sur le milieu rural et qui lance la part belle aux jeunes issus de ce milieu.

Moumouni Ouédraogo, coordonnateur du PADEJ-MR.

« Bien qu’étant logé au ministère de la Jeunesse, c’est un projet qui a signé des conventions avec sept partenaires d’exécution dont le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement à travers le FPDS qui va procéder au financement des jeunes que nous allons sélectionner, former et incuber. Aussi, avec le ministère du Commerce, à travers l’agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises qui est appelée à incuber 100 jeunes durant la vie du projet », confie Moumouni Ouédraogo coordonnateur du PADEJ-MR.

Apolline Balkouma, directrice provinciale de la jeunesse du Boulkiemdé, s’est réjouie que sa province ait été choisie comme zone d’intervention surtout au regard de son statut de ville universitaire. Il ne fait aucun doute que ce document contribuera dans leur quête d’emploi à la fin de leur sortie des différentes Unités de formation et de recherche, a-t-elle affirmé.

Prince Omar
LeFaso.net