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Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso : Germaine Compaoré/Bonkoungou prend les rênes pour cinq ans

Publié le vendredi 25 juin 2021 à 16h00min

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Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso : Germaine Compaoré/Bonkoungou prend les rênes pour cinq ans

La Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF) a renouvelé ses instances ce jeudi 24 juin 2021 à Ouagadougou. Les membres de l’Assemblée générale de la 3e mandature ont été installés par la ministre déléguée chargée de l’Artisanat, Louise Anne Go, à l’issue d’élections qui ont vu Germaine Compaoré/Bonkoungou portée à la tête de la CMA-BF.

Après avoir assuré deux mandats qui auront duré dix ans, Jacques Sedego, premier président de la CMA-BF cède le fauteuil de président à Germaine Compaoré/Bonkoungou artisane de la branche « Textile, habillement, cuirs et peaux ». C’est elle qui présidera la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF) pour la troisième mandature pour une durée de cinq ans. Elle a été élue à la tête du bureau consulaire par l’ensemble des 80 élus consulaires.

Les 80 élus consulaires de la CMA-BF ont été installés par la ministre déléguée chargée de l’Artisanat

A en croire le président sortant, au cours de son passage à la tête de la CMA-BF, de nombreux acquis ont été engrangés. Au nombre de ces acquis, l’opérationnalisation de la CMA-BF qui auparavant était logée au sein de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina avant de devenir autonome en 2011 ; la relecture de certains textes pour être en conformité avec le code communautaire de l’UEMOA ; la finalisation et la mise en œuvre du registre des métiers qui a permis de recenser les artisans et de délivrer les cartes professionnelles d’artisan, ce qui a permis d’aller aux élections pour cette mandature.

Photo de famille

« Un acte important aussi, c’est que nous avons travaillé avec l’Etat pour favoriser l’accès des artisans à la commande publique. Comme l’a dit madame la ministre, nous avons aujourd’hui sur la table du gouvernement un accord-cadre qui devrait permettre justement d’encadrer cette activité et de permettre à l’ensemble des artisans selon leurs capacités d’avoir accès à la commande publique à travers la Chambre des métiers. Et ceci permettra à tous les acteurs qui de manière naturelle ne pouvaient avoir accès à la commande publique d’avoir des marchés, se développer et se formaliser, toute chose qui doit permettre de lutter contre le chômage, la pauvreté et développer le secteur de l’artisanat dans notre pays », a laissé entendre Jacques Sedogo.

Jacques Sedogo, président sortant de la CMA-BF

Faire de la CMA-BF, une institution forte

A peine élue, Germaine Compaoré/Bonkoungou décline déjà sa vision pour la CMA-BF, celle de faire d’elle à l’horizon 2026, une institution forte et leader en matière de professionnalisation des métiers et une référence dans la sous-région ouest-africaine. Pour ce faire, elle a décliné ses objectifs en trois catégories : politique, économique et social. Elle compte donc sur le plan politique, entre autres, faciliter la prise en compte de la CMA-BF dans le protocole d’Etat, intégrer le développement durable comme leitmotiv dans la gestion des entreprises artisanales pour un positionnement stratégique du secteur, redorer et renforcer les relations entre la CMA-BF et les partenaires techniques et financiers, afin d’assurer et faciliter un accompagnement financier des projets.

Germaine Compaoré/Bonkoungou, désormais présidente de la CMA-BF pour cinq ans

Sur le plan économique, la présidente nouvellement élue, compte entre autres, sensibiliser les chefs d’entreprises artisanales à s’adapter aux évolutions du marché national et international en tenant compte de la concurrence et des mutations technologiques et économiques, développer des actions de plaidoyer pour la création d’une ligne de crédit au sein de l’AFP-PME consacrée au financement des entreprises artisanales, créer des conditions favorables pour le financement des projets des artisans et des entreprises artisanales à travers un partenariat gagnant-gagnant avec les institutions financières.

Et sur le plan social, Mme Compaoré compte élaborer et mettre en œuvre un programme social au profit des élus, collecter des fonds et autres produits au profit du ministère de l’Action sociale en faveur des personnes vulnérables et mettre en place une charte des principes directeurs en matière humanitaire destinée aux élus pour assister les personnes en situation de difficulté.

Louise Anne Go, ministre déléguée chargée de l’Artisanat

Pour mettre en œuvre son programme, elle pourra compter sur ses collaborateurs, mais également sur leur ministère de tutelle comme l’a souligné la ministre déléguée chargée de l’Artisanat, Louise Anne Go. « Notre souhait c’est que cette équipe de la 3e mandature travaille à poursuivre ce qui est déjà entamé par les deux premières mandatures. Cette équipe doit être soudée. Il y a bien sûr des acquis, mais il y a également des défis. On a parlé des problèmes de financements, des problèmes de renforcement de capacités, d’équipements. Nous allons travailler à les accompagner pour pouvoir faire face à tous ces besoins et accompagner l’équipe qui est mise en place aujourd’hui pour pouvoir atteindre les objectifs. Le secteur de l’artisanat occupe une part importante dans l’économie du Burkina Faso, qui crée de l’emploi, de la richesse, nous devons accompagner ce secteur pour qu’il puisse aller de l’avant », a indiqué la ministre.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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