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Vatican : Une messe pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, pour la Réconciliation et pour la Paix en Afrique

Publié le mercredi 23 juin 2021 à 22h55min

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Vatican : Une messe pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, pour la Réconciliation et pour la Paix en Afrique

Suite à l’attaque terroriste survenue dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 à Solhan, le Pape François, à l’issue de la prière de l’Angélus le dimanche 6 juin, exprimait toute sa compassion et sa proximité avec le Burkina Faso profondément meurtri par le massacre de civils sans défense dans le village de Solhan. Le Samedi 19 juin 2021, dans la Basilique Saint Pierre, une messe a été célébrée à l’intention des victimes du terrorisme au Burkina Faso et en Afrique subsaharienne.

C’est à 10 heures, heure locale, à l’autel de la chaire en la Basilique Saint Pierre de Rome que le Cardinal Francis ARINZE, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements a présidé l’Eucharistie à l’intention des victimes du terrorisme au Burkina Faso et pour la Justice et la Paix en Afrique et dans le monde. Depuis 2015, les attaques multiples et multiformes ont plongé le Burkina Faso dans un climat d’insécurité sans précédent.

Mais l’attaque de Solhan dans la province du Yagha, région du Sahel, qui a coûté la vie à 132 civils selon le communiqué du gouvernement, a été d’une horreur inouïe, plongeant tout le pays dans le deuil et la consternation. C’est dans ce contexte que l’Ambassadeur du Burkina Faso près le Saint Siège a eu l’initiative de cette célébration en faveur des victimes du terrorisme et pour implorer Dieu Tout-Puissant, pour le retour de la paix au Pays des hommes intègres et dans la sous-région.

Laïcs, religieux, religieuses, prêtres vivant à Rome ont participé à cette célébration eucharistique, en présence de son Excellence Monseigneur Joachim OUEDRAOGO, évêque de Koudougou et chargé du Dialogue interreligieux au sein de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, de Monsieur Robert COMPAORE, ambassadeur du Burkina près le Saint Siège et de Madame Joséphine OUEDRAOGO, ambassadeur du Burkina Faso en Italie, de Madame le Stella KABRE, Consul général du Burkina Faso à Milan et d’autres ambassadeurs africains. Fervente dans la prière, l’Assemblée s’est unie aux souffrances des nombreuses populations victimes du terrorisme dans la sous-région. Elle a élevé sa voix vers Dieu pour implorer l’avènement de la justice et de la paix.

Au cours de cette messe, le Cardinal ARINZE dans son homélie n’a pas manqué de condamner le terrorisme sous toutes ses formes, citant ainsi le Pape François dans sa lettre Encyclique sur la fraternité et l’amitié sociale, Fratelli tutti : « Le terrorisme détestable qui menace la sécurité des personnes, aussi bien en Orient qu’en Occident, au Nord ou au Sud, répandant panique, terreur ou pessimisme n’est pas dû à la religion – même si les terroristes l’instrumentalisent – mais est dû à l’accumulation d’interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d’injustice, d’oppression, d’arrogance ; pour cela, il est nécessaire d’interrompre le soutien aux mouvements terroristes par la fourniture d’argent, d’armes, de plans ou de justifications, ainsi que par la couverture médiatique et de considérer tout cela comme des crimes internationaux qui menacent la sécurité et la paix mondiale. »

En outre, le Prélat a exhorté à ne jamais se lasser de demander à Dieu le don de la paix. Etre artisan de paix est difficile. La paix ne se résume pas à de belles paroles. C’est la raison pour laquelle, tous doivent s’engager à œuvrer pour la paix, pour le don de la vraie paix, laquelle paix, selon le Cardinal ne peut advenir sans la conversion des cœurs, celui de chaque personne et celui des terroristes. Qui connaît Dieu ne peut pas se permettre de détruire une vie humaine, a-t-il ajouté.

Cette messe célébrée a été une communion aux douleurs de toutes les personnes victimes du terrorisme, mais aussi espérance que la paix est possible si les hommes acceptent de se donner la main et de cheminer ensemble. L’Afrique a besoin de paix, de fraternité, de développement, de bonne gouvernance, d’hommes et de femmes qui travaillent, qui l’aiment et œuvrent pour son développement a déclaré Monseigneur Joachim OUEDRAGO à l’issue de l’Eucharistie.

Abbé Antoine TIABONDOU (Rome)

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