LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Prévention et gestion des conflits agropastoraux : Les capacités des agents des forces de défense et de sécurité, et des magistrats renforcées

Publié le mardi 22 juin 2021 à 17h29min

PARTAGER :                          
Prévention et gestion des conflits agropastoraux : Les capacités des agents des forces de défense et de sécurité, et des magistrats renforcées

Venus du Mali, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, 40 magistrats et agents des forces de défense et de sécurité prennent part à Ouagadougou du 22 au 24 juin 2021, à un atelier d’échanges et d’informations sur la prévention et la gestion des conflits agropastoraux et la transhumance transfrontalière. Ces acteurs clés vont, au cours de cet atelier, apprendre davantage sur le droit foncier pastoral ainsi que sur la problématique de la mobilité du bétail en Afrique de l’Ouest. Ils seront également outillés pour l’application efficace des règlements et mécanismes liés à l’agropastoralisme.

Les déplacements des éleveurs et leurs troupeaux, en provenance des pays sahéliens vers les pays côtiers, à la recherche d’eau et de pâturage, engendrent parfois des conflits souvent violents et meurtriers entre les pasteurs et les autochtones majoritairement agriculteurs.

Et parce que les acteurs judiciaires et les forces de défense et de sécurité sont en premières lignes dans la prévention et la gestion de ces conflits agropastoraux, il était important que leurs capacités soient renforcées sur les mécanismes de réglementation régionaux et nationaux qui régissent le secteur de la transhumance. "Nous avons jugé utile d’organiser cette formation, pour les outiller davantage dans l’exercice de leur mission, pour mieux prendre en charge à la fois la prévention mais aussi la gestion des conflits entre opérateurs ruraux", a laissé entendre Abdoulaye Mohamadou, secrétaire exécutif du CILSS.

Une vue des participants

Ces 72 heures d’échanges devraient permettre aux participants de saisir l’importance du système agropastoral, comme étant un secteur clé du développement économique et social en Afrique de l’Ouest, et de mieux connaître les textes règlementaires relatifs au pastoralisme et à la transhumance au niveau régional. Ils en apprendront davantage aussi sur les problèmes fonciers pastoraux ainsi que sur les procédures idoines pour instruire les dossiers relatifs au pastoralisme et à la transhumance. Magistrats et FDS mettront également à profit ce cadre d’échanges pour évoquer les éventuelles difficultés rencontrées et qui concernent la gestion des dossiers du domaine pastoral.

Les participants ont posé pour la postérité

La présente session de formation est initiée conjointement par la CEDEAO, le CILSS et la GIZ, dans le cadre de la mise en œuvre du projet Élevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de l’Ouest financé par l’Agence française de développement et le programme Frontières de l’Union africaine, financé par la Coopération allemande. Elle n’est pas la première du genre organisée dans la sous-région, puisqu’en 2020, la CEDEAO et le CILSS avaient déjà expérimenté cette approche novatrice de formation conjointe à l’endroit des magistrats et des forces de défense et de sécurité du Bénin, du Togo, du Niger et du Burkina Faso.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique