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Développement du genre : 17 cadres nationaux et internationaux formés en genre par l’Institut supérieur en science de la population (ISSP)

Publié le samedi 19 juin 2021 à 13h25min

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Développement du genre : 17 cadres nationaux et internationaux formés en genre par l’Institut supérieur en science de la population (ISSP)

Pour une meilleure intégration du genre dans les politiques, programmes et projets de développement, l’Institut supérieur en science de la population (ISSP) organise chaque année des formations en faveur des cadres, décideurs ou acteurs de développement. La session de juin 2021 qui a connu son épilogue, le vendredi 18 juin 2021, dans les locaux de l’institut dans l’enceinte de l’Université Joseph KI-Zerbo. C’est sur une note de satisfaction que les participants et les formateurs se sont quittés en se souhaitant une bonne suite de carrière.

Ils sont au total 17 participants venus du Gabon, du Benin et du Burkina Faso à avoir pris part à la formation régionale en genre de l’ISSP session 2021. Mise en œuvre depuis 2014, elle vise à favoriser la prise en compte de la problématique du genre dans l’enseignement, la recherche, les politiques, les programmes et projets de développement.

Selon la coordonnatrice de cette formation en genre, Dr Bilampoa Gnoumou/Thiombiano, l’institut est parti du constat selon lequel le concept du genre reste encore mal compris par plusieurs personnes en particulier les acteurs devant intervenir dans le domaine. Ainsi cette formation a été initiée pour renforcer les capacités des acteurs du développement afin que la question du genre soit intégrée à tous les niveaux du développement aussi bien dans les structures étatiques que dans les ONG.

La coordonnatrice de cette formation en genre, Dr Bilampoa Gnoumou/Thiombiano

A l’en croire, pour la session de juin 2021, la formation s’est déroulée autour de quatre principaux modules : un module introductif sur le concept genre et tous les autres concepts connexes, genre et santé de reproduction, genre et violence à l’égard des femmes, genre et éducation à tous les niveaux (du primaire au secondaire). « Ç’a été deux semaines très chargées, mais la participation était au maximum. Les participants ont été bien assidus et les échanges étaient enrichissants. On a vu l’implication de tout le monde durant les travaux au cours de cette session et c’est encourageant », a laissé entendre la coordonnatrice visiblement satisfaite.

Le directeur de l’ISSP, Dr Abdramane Soura, remettant une attestation de participation

Cette satisfaction est aussi le sentiment du côté des participants qui repartent dans leurs pays et localités respectifs bien aguerris et avec plein de projets. C’est le cas de Nguema Jean-Rodolphe, agent de l’institut national des statistiques du Gabon. Pour lui, cette formation est venue renforcer ses connaissances en matière de genre, car jusque-là le concept lui échappait. De plus, dans la mesure où le concept du genre est actuellement en plein développement au niveau de son pays, il était nécessaire que l’institut de la statistique se dote de connaissances nécessaires en la matière pour pouvoir mener à bien les études.

Nguema Jean-Rodolphe, agent de l’institut national des statistiques du Gabon

C’est le même son de cloche au niveau de la participante du Bénin, Gogan Prisca, par ailleurs secrétaire générale de l’Université d’Abomé Kalavi. Chargée de l’observatoire genre au niveau de ladite université, elle a estimé qu’il était important de participer à cette formation afin d’avoir de prérequis pour pouvoir assurer sa fonction de coordonnatrice de l’observatoire genre. « Grâce à cette formation, j’ai appris plus que ce à quoi je m’attendais. Cela me permettra de dynamiser l’observatoire genre de l’Université », a-t-elle indiqué, soulignant qu’elle fera profiter à d’autres personnes, notamment l’administration rectorale de l’université, les connaissances apprises lors de cette formation.

Etaient aussi présentes à cette formation, des membres d’associations féminines comme Sawadogo Sibila, militante de plusieurs associations pour la promotion et l’égalité du genre. Elle dit être venue à titre personnel pour renforcer ses capacités en matière de genre et pouvoir mieux mener ces activités. « Après deux semaines de formation, nous sommes plus à l’aise pour parler des questions liées au genre. J’ai compris par cette formation que la question du genre touche tous les domaines. Et il est de la responsabilité de tous les organismes privés ou étatiques de permettre aux femmes comme aux hommes d’exprimer les potentialités », confie-t-elle.

La secrétaire générale de l’Université d’Abomé Kalavi au Bénin, Gogan Prisca, reçoit son attestation de participation

Pour l’occasion, la coordonnatrice de la formation et les formateurs ont exhorté les participants à continuer à travailler et à appliquer les connaissances dans leur vie personnelle, leur entourage et les domaines de travail respectifs. Pour sa part, le directeur de l’institut, Dr Abdramane Soura, a remercié les participants pour la confiance placée à l’ISSP et a souhaité que ce qu’ils ont appris durant ces deux semaines leur profite conséquemment dans leur vie et leur carrière professionnelle.

Judith SANOU
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 juin 2021 à 19:51, par Toto le Neuf En réponse à : Développement du genre : 17 cadres nationaux et internationaux formés en genre par l’Institut supérieur en science de la population (ISSP)

    LE GENRE !!!! Un concept potentiellement dangereux. Il faut que les pays africains aient le courage et l’intelligence d’avoir un approche propre et saine de ce concept. Sous d’autres cieux, il y a déjà longtemps que ce concept est devenu l’instruction de la promotion d’idéologie immorales et perverses que nous aussi, malheureusement nous sommes en train d’accueillir et d’adopter à travers le language, c’est-à -dire les mots et les nouveaux sens qu’on leur attribués sous d’autres cieux. Soyons clair : dès lors que derrière le concept "genre" on voit ou essaie de faire voir autre chose que le féminin, le masculin et le neutre, on est mal barré.

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