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Journée de l’enfant africain 2021 : Un panel intergénérationnel pour discuter de l’avenir des enfants

Publié le mercredi 16 juin 2021 à 23h10min

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Journée de l’enfant africain 2021 : Un panel intergénérationnel pour discuter de l’avenir des enfants

Madame Sika Kaboré, épouse du chef de l’Etat, a présidé ce mercredi 16 juin 2021 à Ouagadougou, la journée de l’enfant africain, célébrée ce même jour dans tous les pays africains. Cette journée est commémorée en mémoire des enfants tués lors du soulèvement estudiantin de 1976 à Soweto (Afrique du Sud), six ans après l’adoption en 1970 par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

« 30 ans après l’adoption de la charte : accélérer la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ». C’est ce thème qui a été choisi par le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (CAEDBE) pour la célébration de cette édition 2021. Mais au niveau du Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (UA/CIEFFA), structure organisatrice de la journée de l’enfant africain, c’est un autre thème qui a fait l’objet d’un panel intergénérationnel entre les adultes et les enfants.

Madame Sika Kabore, épouse du chef de l’Etat

Une cérémonie présidée par Sika Kaboré, épouse du chef de l’État. Il s’agit notamment du thème « assurer le retour à l’école de chaque enfant africain pendant/après la crise de la Covid-19 pour bénéficier pleinement d’une éducation de qualité ». Le choix de ce thème a été fait cette année, selon l’épouse du chef de l’État, pour insister sur l’éducation afin de préparer l’avenir des enfants.

Car, explique-t-elle, la pandémie à coronavirus est venue déscolariser beaucoup de jeunes filles à un moment où le développement durable des Etats africains est lié à l’accès égal des filles et des garçons à l’éducation. « La fille souffre déjà des problèmes de déscolarisation liés, entre autres, à ses menstrues, au mariage précoce et le coronavirus est venu aggraver la situation, parce que les filles ont quitté l’école et n’y sont plus retournées. Donc il s’agit pour nous en tant que parents, adultes, gouvernants, décideurs politiques et autres de s’arrêter pour réfléchir et voir quelle stratégie mettre en place pour pouvoir maintenir beaucoup plus solidement les filles à l’école », a laissé entendre Sika Kaboré.

Vue des participants

Donner la voix aux enfants

La cheffe de mission de UA/CIEFFA, Dr Rita Bissoonauth, a elle aussi appuyé en montrant que durant cette période du Covid-19, beaucoup d’enfants dans les différents pays ne sont pas à l’école et malheureusement les écoles sont encore fermées. « Nous voulons montrer l’importance d’aller à l’école et surtout valoriser le retour des filles à l’école et c’est ce que nous faisons par notre campagne " l’Afrique éduque sa fille", afin de s’assurer que les filles retournent à l’école et qu’elles ont un suivi et un accompagnement d’apprentissage pendant tout le moment où elles n’ont pas été à l’école », dit-elle.

Dr Rita Bissoonauth, cheffe de mission de UA/CIEFFA

C’est d’ailleurs pourquoi, précise la cheffe de mission de l’UA/CIEFFA, ils ont invité des enfants qui vont poser des questions aux partenaires notamment Plan international, l’UNICEF, un expert du comité africain du droit de l’enfant et un représentant du ministère en charge de l’Education nationale. Tout en indiquant que cela va leur permettre de répondre aux questions des enfants, parce que ce sont eux qui vont être les leaders de demain et ils ont besoin de comprendre ce qui se passe.

Les enfants et les partenaires avec l’épouse du chef de l’Etat

Et selon ses précisions, cette occasion est justement pour leur donner la voix pour conscientiser toutes les parties prenantes de ce retour à l’école et surtout qu’ils puissent accéder à un apprentissage continu du fait de la fermeture de l’école. « En effet, permettre aux enfants d’avoir des voix, cela montre qu’ils ne sont pas oubliés et qu’ils sont écoutés et que nous sommes leur voix. Car notre rôle en tant que bureau de l’Union africaine, c’est aussi d’élaborer des politiques et nous espérons qu’à la sortie de ce panel, nous aurons des recommandations concrètes qui vont contribuer à la valorisation de l’éducation des filles et des femmes en Afrique », a-t-elle conclu.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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